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NOTICE SUR LES POIDS ARABES
du Prophète : « Le boisseau est le boisseau des habitans de Médine ; et le poids »
» celui des habitans de la Mecque. »
Il résulte de cette tradition, que les poids et mesures légales des Musulmans
«Soient le boisseau dont on se servoit à Médine, et le poids usité à la Mecque.
L'auteur que nous citons se propose, d'après cela, de rechercher la valeur de
ces mesures, et d'en faire connoître les noms et le rapport entre elles.
Les noms des poids Arabes que Maqryzy donne pour avoir été usités à la Mecque
dès le temps du Prophète, sont rapportés par lui dans l'ordre suivant, quoique ce
ne soit pas celui de leur valeur; savoir:
Le dirhem, le âynâr, le mitqâl, le dâneq, le qirât, V ouqyah, le nach, le neouât, le
rotl et le qantâr.
Dans ce système de poids, le dirhem (i), ou la drachme, est l'unité de mesure,
ou c'est en drachmes que sont évalués tous les autres poids.
La seule subdivision de la drachme qui eût un nom particulier, étoit le dâneq:
il en falloit six pour faire une drachme.
Le dâneq n'est plus usité en Egypte ; cependant la drachme se divise souvent
en j et en \, mais sans dénominations particulières pour ces fractions de poids.
Le neouât valoit 5 drachmes.
Ce nom de poids n'est pas connu actuellement ou n'est pas usité en Egypte,
quoiqu'on se serve souvent de poids de 5 drachmes (2).
Il en est de même du nach, qui valoit 20 drachmes (3).
Il paraît que l'ouqyah (4) étoit de deux sortes : l'une de 10 drachmes, et, selon
d'autres, de 10 drachmes j ; l'autre de 4o drachmes. Cependant Maqryzy ne leur
donne point de noms différens.
Le nom & ouqyah s'est conservé ; mais il désigne actuellement un autre poids,
composé de 1 2 drachmes.
Le même auteur rapporte trois évaluations différentes du rotl (5), savoir:
115 drachmes \, 128 drachmes, 130 drachmes.
Le rotl de 128 drachmes contenoit 12 ouqyah 7 de 10 drachmes l'une, ou
12 ouqyah juste, de 10 drachmes — chacune.
La dénomination de rotl subsiste encore aujourd'hui, et s'applique à un poids
de 12 ouqyah; mais l'ouqyah, comme on l'a dit, est de 12 drachmes (6).
Le qantâr (7) est évalué à 1080 dynâr, ce qui fait 1542. drachmes ~; selon
(i) Dirhem, foi ; pluriel, derâhem, Aji ; mot Persan
qui a passé dans la langue Arabe. Le mot drachma des
Grecs et des Latins et celui de drachme des Français
ont un grand rapport avec le mot Persan, et il est pro-
bable que c'est le même mot. Nous nous servirons de pré-
férence du mot drachme pour traduire le mot dirhem.
(2) JVévar, ou N-eouât [»iy]. C'est, selon quelques-uns,
un morceau d'or de la grosseur d'un noyau de datte, et
dont la valeur égale 5 drachmes. ( Maqryzy, Traité des
poids et mesures, traduction de M. de Sacy , pag.jS1.)
(3) Nasch s'est formé de nasf, i_*~a-', qui signifie moitié,
en changeant \t sad en schin, (Maqryzy, Traité des mon-
naies, traduction de M. de Sacy,pag. S, éd. de 1797.)
(4) Voyei page 236, alin.4 et 236 ; et la note 6, ci-
dessous.
(5) En arabe, J^°j, rotl ou rothl.
(6) Maqryzy, dans le même passage cité ci-dessus,
parle d'un rotl usité anciennement a la Mecque, com-
posé de 12 ouqyah de 4° drachmes chacune; ce qui fai-
soit 4^0 drachmes : mais il n est point question de ce
rotl dans son Traité des poids et mesures. Nous le com-
prendrons cependant dans le tableau général des anciens
poids Arabes. ( Voyez ci-après ,pag. 235.)
(7) Le mot hantar signifioit originairement en arabe
une grosse somme d'argent (Maqryzy, Traité des poids et
mesures, pag. 44 ) ; en arabe, jQiàs , qantâr,
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NOTICE SUR LES POIDS ARABES
du Prophète : « Le boisseau est le boisseau des habitans de Médine ; et le poids »
» celui des habitans de la Mecque. »
Il résulte de cette tradition, que les poids et mesures légales des Musulmans
«Soient le boisseau dont on se servoit à Médine, et le poids usité à la Mecque.
L'auteur que nous citons se propose, d'après cela, de rechercher la valeur de
ces mesures, et d'en faire connoître les noms et le rapport entre elles.
Les noms des poids Arabes que Maqryzy donne pour avoir été usités à la Mecque
dès le temps du Prophète, sont rapportés par lui dans l'ordre suivant, quoique ce
ne soit pas celui de leur valeur; savoir:
Le dirhem, le âynâr, le mitqâl, le dâneq, le qirât, V ouqyah, le nach, le neouât, le
rotl et le qantâr.
Dans ce système de poids, le dirhem (i), ou la drachme, est l'unité de mesure,
ou c'est en drachmes que sont évalués tous les autres poids.
La seule subdivision de la drachme qui eût un nom particulier, étoit le dâneq:
il en falloit six pour faire une drachme.
Le dâneq n'est plus usité en Egypte ; cependant la drachme se divise souvent
en j et en \, mais sans dénominations particulières pour ces fractions de poids.
Le neouât valoit 5 drachmes.
Ce nom de poids n'est pas connu actuellement ou n'est pas usité en Egypte,
quoiqu'on se serve souvent de poids de 5 drachmes (2).
Il en est de même du nach, qui valoit 20 drachmes (3).
Il paraît que l'ouqyah (4) étoit de deux sortes : l'une de 10 drachmes, et, selon
d'autres, de 10 drachmes j ; l'autre de 4o drachmes. Cependant Maqryzy ne leur
donne point de noms différens.
Le nom & ouqyah s'est conservé ; mais il désigne actuellement un autre poids,
composé de 1 2 drachmes.
Le même auteur rapporte trois évaluations différentes du rotl (5), savoir:
115 drachmes \, 128 drachmes, 130 drachmes.
Le rotl de 128 drachmes contenoit 12 ouqyah 7 de 10 drachmes l'une, ou
12 ouqyah juste, de 10 drachmes — chacune.
La dénomination de rotl subsiste encore aujourd'hui, et s'applique à un poids
de 12 ouqyah; mais l'ouqyah, comme on l'a dit, est de 12 drachmes (6).
Le qantâr (7) est évalué à 1080 dynâr, ce qui fait 1542. drachmes ~; selon
(i) Dirhem, foi ; pluriel, derâhem, Aji ; mot Persan
qui a passé dans la langue Arabe. Le mot drachma des
Grecs et des Latins et celui de drachme des Français
ont un grand rapport avec le mot Persan, et il est pro-
bable que c'est le même mot. Nous nous servirons de pré-
férence du mot drachme pour traduire le mot dirhem.
(2) JVévar, ou N-eouât [»iy]. C'est, selon quelques-uns,
un morceau d'or de la grosseur d'un noyau de datte, et
dont la valeur égale 5 drachmes. ( Maqryzy, Traité des
poids et mesures, traduction de M. de Sacy , pag.jS1.)
(3) Nasch s'est formé de nasf, i_*~a-', qui signifie moitié,
en changeant \t sad en schin, (Maqryzy, Traité des mon-
naies, traduction de M. de Sacy,pag. S, éd. de 1797.)
(4) Voyei page 236, alin.4 et 236 ; et la note 6, ci-
dessous.
(5) En arabe, J^°j, rotl ou rothl.
(6) Maqryzy, dans le même passage cité ci-dessus,
parle d'un rotl usité anciennement a la Mecque, com-
posé de 12 ouqyah de 4° drachmes chacune; ce qui fai-
soit 4^0 drachmes : mais il n est point question de ce
rotl dans son Traité des poids et mesures. Nous le com-
prendrons cependant dans le tableau général des anciens
poids Arabes. ( Voyez ci-après ,pag. 235.)
(7) Le mot hantar signifioit originairement en arabe
une grosse somme d'argent (Maqryzy, Traité des poids et
mesures, pag. 44 ) ; en arabe, jQiàs , qantâr,