DOI Heft:
Supplement au Nr. 124
DOI Artikel:Les abrasifs et les produits à polir, [4]
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grain de sable, alors que c'est véritablement
celui-ci qui use la pierre.
La meulière, qui sert aux mêmes usages
que le grès, contient, outre du quartz, une
certaine proportion de calcaire, d'alumine et
d'oxyde de fer qui lui donne souvent une
couleur de rouille très accentuée. Lorsqu'elle
est compacte et en gros blocs, elle peut
servir avantageusement à la construction
des meules, mais il faut alors que la propor-
tion de quartz y soit de 85 p. c. au moins ; par
contre, les variétés qui en contiennent près
de 88 p. c, comme on en rencontre à, La
Ferté-sous-Jouarre, donnent des meules de
première qualité.
Le tripoli, qui se rattache au quartz par sa
composition chimique (SiO2 + aq), est une
sorte de farine fossile formée par l'accumu-
lation progressive de carapaces de diato-
mées. Ses usages sont nombreux clans l'in-
dustrie : il sert pour le polissage du bois, de
la nacre, de l'ivoire, du cuivre et entre dans
la composition d'un grand nombre de
poudres et de savons destinés au nettoyage
des objets métalliques. Ces produits malaxés
pendant un temps suffisamment long et
réduits en farine impalpable donnent un
excellent brillant et s'emparent rapidement
des matières grasses. Pour faciliter le travail
du polissage, on peut les additionner d'une
certaine quantité d'huile qui les transforme
en une sorte de pâte épaisse glissant beau-
coup plus facilement que la poudre sur les
surfaces à polir.
Un minéral dont les applications indus-
trielles sont également très nombreuses, est
la pierre ponce. Ce minéral, ainsi nommé
parce qu'il existe en grande abondance clans
les îles Ponces, est formé par la volcanisa-
tion de roches riches en feldspath et qui,
par l'action de la chaleur et du refroidisse-
ment, ont pris la structure amorphe. Ses
usages, comme substance destinée au polis-
sage, s'appliquent principalement au bois,
au cuir, au marbre et à certains objets des-
tinés à l'art de la joaillerie et de l'ornemen-
tation. Pour le polissage du marbre, la
pierre ponce s'emploie surtout pour donner
Yadouci.
On fabrique depuis quelque temps, en
Allemagne, une sorte de pierre ponce desti-
née aux mêmes usages que la ponce naturelle
et qui est d'excellente qualité. On la prépare
au moyen d'un mélange d'argile et de grès
broyé et l'on en obtient de dix structures
différentes, depuis celle que l'on emploie
dans la lithographie jusqu'à celle qui est
utilisée dans l'industrie des cuirs. Pour cela,
on modifie sa composition en faisant varier
son grain et sa dureté selon ses différents
usages. Cette opération aurait comme résul-
tat principal de la rendre très homogène,
quelle que soit la dureté du produit final, et
de lui permettre ainsi de concurrencer la
pierre ponce naturelle.
':{< Le colcothar (ocre rouge, ocre d'Angle-
terre) sert depuis longtemps pour le polissage
des glaces, mais, dans ces dernières années,
on l'a également introduit dans la prépara-
tion des pâtes à polir, où il entre en plus on
moins grandé proportion, suivant la nature
de l'objet à nettoyer. Le colcothar présente,
au point de vue chimique, la même compo-
sition que l'hématie rouge et la sanguine
naturelle, mais on l'obtient aussi dans l'in-
dustrie, cristallisé et amorphe.
Pour le polissage des métaux, il est facile
d'utiliser une pâte contenant du colcothar et
préparée de la façon suivante : on réduit
seize parties de savon en petits morceaux
que l'on fait dissoudre dans une très faible
quantité d'eau et l'on y ajoute, en solution
chaude, deux parties de cha,ux précipitée,
une de crème de tartre, une de carbonate de
magnésium et une de colcothar. Après un
malaxage suffisa,nt et un refroidissement
lent, la masse se solidifie et il est possible de
la découper clans cet état en petits solides
immédiatement ou ultérieurement utilisa-
bles. On peut préparer également de la
pâte à polir avec quatre parties de magné-
sium, autant de craie et autant de rouge
d'Angleterre. On peut aussi faire simplement
un mélange de quatre parties de carbonate
de magnésium et d'une demi-partie de rouge
fin. Enfin on obtient un bon résultat en
broyant ensemble cinq parties de craie pul-
vérisée et deux parties de colcothar.
grain de sable, alors que c'est véritablement
celui-ci qui use la pierre.
La meulière, qui sert aux mêmes usages
que le grès, contient, outre du quartz, une
certaine proportion de calcaire, d'alumine et
d'oxyde de fer qui lui donne souvent une
couleur de rouille très accentuée. Lorsqu'elle
est compacte et en gros blocs, elle peut
servir avantageusement à la construction
des meules, mais il faut alors que la propor-
tion de quartz y soit de 85 p. c. au moins ; par
contre, les variétés qui en contiennent près
de 88 p. c, comme on en rencontre à, La
Ferté-sous-Jouarre, donnent des meules de
première qualité.
Le tripoli, qui se rattache au quartz par sa
composition chimique (SiO2 + aq), est une
sorte de farine fossile formée par l'accumu-
lation progressive de carapaces de diato-
mées. Ses usages sont nombreux clans l'in-
dustrie : il sert pour le polissage du bois, de
la nacre, de l'ivoire, du cuivre et entre dans
la composition d'un grand nombre de
poudres et de savons destinés au nettoyage
des objets métalliques. Ces produits malaxés
pendant un temps suffisamment long et
réduits en farine impalpable donnent un
excellent brillant et s'emparent rapidement
des matières grasses. Pour faciliter le travail
du polissage, on peut les additionner d'une
certaine quantité d'huile qui les transforme
en une sorte de pâte épaisse glissant beau-
coup plus facilement que la poudre sur les
surfaces à polir.
Un minéral dont les applications indus-
trielles sont également très nombreuses, est
la pierre ponce. Ce minéral, ainsi nommé
parce qu'il existe en grande abondance clans
les îles Ponces, est formé par la volcanisa-
tion de roches riches en feldspath et qui,
par l'action de la chaleur et du refroidisse-
ment, ont pris la structure amorphe. Ses
usages, comme substance destinée au polis-
sage, s'appliquent principalement au bois,
au cuir, au marbre et à certains objets des-
tinés à l'art de la joaillerie et de l'ornemen-
tation. Pour le polissage du marbre, la
pierre ponce s'emploie surtout pour donner
Yadouci.
On fabrique depuis quelque temps, en
Allemagne, une sorte de pierre ponce desti-
née aux mêmes usages que la ponce naturelle
et qui est d'excellente qualité. On la prépare
au moyen d'un mélange d'argile et de grès
broyé et l'on en obtient de dix structures
différentes, depuis celle que l'on emploie
dans la lithographie jusqu'à celle qui est
utilisée dans l'industrie des cuirs. Pour cela,
on modifie sa composition en faisant varier
son grain et sa dureté selon ses différents
usages. Cette opération aurait comme résul-
tat principal de la rendre très homogène,
quelle que soit la dureté du produit final, et
de lui permettre ainsi de concurrencer la
pierre ponce naturelle.
':{< Le colcothar (ocre rouge, ocre d'Angle-
terre) sert depuis longtemps pour le polissage
des glaces, mais, dans ces dernières années,
on l'a également introduit dans la prépara-
tion des pâtes à polir, où il entre en plus on
moins grandé proportion, suivant la nature
de l'objet à nettoyer. Le colcothar présente,
au point de vue chimique, la même compo-
sition que l'hématie rouge et la sanguine
naturelle, mais on l'obtient aussi dans l'in-
dustrie, cristallisé et amorphe.
Pour le polissage des métaux, il est facile
d'utiliser une pâte contenant du colcothar et
préparée de la façon suivante : on réduit
seize parties de savon en petits morceaux
que l'on fait dissoudre dans une très faible
quantité d'eau et l'on y ajoute, en solution
chaude, deux parties de cha,ux précipitée,
une de crème de tartre, une de carbonate de
magnésium et une de colcothar. Après un
malaxage suffisa,nt et un refroidissement
lent, la masse se solidifie et il est possible de
la découper clans cet état en petits solides
immédiatement ou ultérieurement utilisa-
bles. On peut préparer également de la
pâte à polir avec quatre parties de magné-
sium, autant de craie et autant de rouge
d'Angleterre. On peut aussi faire simplement
un mélange de quatre parties de carbonate
de magnésium et d'une demi-partie de rouge
fin. Enfin on obtient un bon résultat en
broyant ensemble cinq parties de craie pul-
vérisée et deux parties de colcothar.