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simples machines, mais un moteur souple, inté-
ressé à observer comment il produit le plus de
travail utile, et enclin à reproduire l'effort le plus
avantageux. Or, les scieurs à bras ne se bornaient
pas à réduire la longueur des suspensions, mais
encore à accentuer leur effet au moyen du mou-
vement brusqiie dont il est parlé plus haut et qui
produit une véritable chute verticale de toute la
lame au moment où elle commence son mouve-
ment de translation.

Malgré la logique et les preuves évidentes de
l'avantage des courtes suspensions, plusieurs per-
sonnes, mal convaincues, nous ont objecté que
nous ne touchions la matière à scier que pendant
un court moment et que, par suite, le sable n'avait
pas le temps de travailler.

Cette objection qui, à première vue, semble assez
fondée, ne peut cependant pas être admise; car,
si elle est vraie pour de longues suspensions où le
grain de sable roule longtemps avant de s'écraser,
elle est fausse, par contre, avec notre système où
le sable s'écrase presque instantanément sous la
lame, et comme nous n'aurons plus de sable nou-
veau avant le relèvement suivant, il est superflu
de faire continuer longtemps le frottement sur un
sable qui est préparé par son incrustation et son
écrasement à produire son effet plus énergique-
ment et beaucoup plus vite.

Nous pouvons trouver une preuve de ce que le
sable est écrasé aussitôt que la pression est suffi-
sante dans la façon différente dont se comportent
les armures à descente par vis et les armures à
descente par câbles enroulés sur tambours. Ces
dernières, par suite de l'élasticité du câble, lais-
sent traîner la lame beaucoup plus longtemps
dans le fond du trait ; il semblerait donc que leur
effet utile doive être plus considérable que pour
les armures à vis. Or, c'est plutôt le contraire qui
se produit. La quantité dont les lames des armu-
res à câbles traînent plus que les lames des armu-
res à vis constitue donc un chemin parcouru sans
profit.

Nous pensons donc que le sable qui se trouve
sous les lames au moment de leur action est
écrasé dès le commencement de la course, et
comme les lames ne s'alimentent plus dès qu'elles
reposent au fond du trait, il est avantageux de
réduire la longueur de la course frottante pour
recommencer plus tôt une nouvelle course. Nous
pensons aussi que la descente du châssis après son
soulèvement doit être rapide, pour donner un
coup plutôt sec, et pour cela il ne faut pas crain-
dre des châssis un peu pesants.

Si, comme nous venons de le voir, le sable en-
gagé sous les lames se trouve entièrement écrasé
a chacune des oscillations du châssis, il est néces-
saire qu il soit remplacé par du sable nouveau,
pour l'oscillation suivante, et ainsi de suite. Pour
cela, il est nécessaire qu'à chaque extrémité de la
course du châssis les lames s© relèvent à une cer-
taine hauteur et que le sable tombe au fond, du
trait. Ce relèvement sera d'autant plus rapide et
plus considérable pour une course et pour un

temps donnés, que les suspensions seront plus
courtes.

Malheureusement, nousi ignorons la quantité
dont les lames doivent se relever pour donner le
meilleur résultat ; les expériences à ce sujet n'ont
pas été faites, que nous sachions, en assez grand
nombre. Dans tous les cas, cette hauteur doit
dépendre de diverses circonstances, telles que les
moyens d'entraînement du sable sous les lames,
de l'état de ces dernières, de leur flexibilité,
etc. Faute de données précises, nous nous en rap-
portons à nos anciennes expérience?! personnelles
qui no'us ont donné de si bons résultats et d après
lesquelles nous croyons que la hauteur de relève-
ment de la lame au dessus du fond du trait doit
être de 8 à 9 millimètres. C'est lorsque les lames
sont arrivées à cette hauteur qu'il faut arrêter la
longueur des manivelles, car tirer ou repousser les
châssis pins loin serait de la force dépensée inuti-
lement et du te • ps perdu.

Il y a une relation directe entre la longueur des
suspensions et celle des manivelles, c'est-à-dire que
plus les suspensions sont longues, plus les mani-
velles doivent être longues, et vice-versa.

Dans nos expériences nous avions donné 60 cen-
timètres aux suspensions et 9 1/2 centimètres à
la manivelle ; mais, comme nous l'avons déjà dit,
nous sommes persuadé que ce n'est pas encore à
ces dernières dimensions qu'il faudrait s'arrêter.

L'emploi des courtes suspensions entraîne celui
de courtes manivelles. Il en résulte que tout en
maintenant à la même vitesse linéaire les lames
dans le trait, on peut accélérer considérablement la
vitesse de rotation de l'arbre des manivelles. Si
même le travail utile pendant une oscillation de-
meure le même, on peut faire pendant le même
temps beaucoup plus d'oscillations sans dépenser
plus de force et sans augmenter 1a. vitesse relative
de la lame vis-à-vis du sable et de la pierre. Le
rappel du châssis, au bout de chaque course, est en
outre plus facile.

Mais si l'emploi des courtes suspensions pré-
sente de grands avantages il présente aussi un
inconvénient.

On sait que lorsqu'un châssis est suspendu à ses
bielles de suspension, il oscille alternativement
en avant et en arrière, d'une quantité qui doit
être égale de part et d'autre, si on veut que le
travail soit le même dans les deux sens. Supposons
que l'on commence le sciage d'un bloc et que le
châssis soit, par exemple, à 1 m. 40 de hauteur.
La bielle est ajustée de façon qu'elle repousse et
attire le châssis de quantité égale de part et
d'autre de la verticale. Au fur et à mesure de
l'avancement du sciage, le châssis descendra, et,
par le fait, la bielle en s'abaissant par une seule
de ses extrémités devieindra relativement trop
longue, et le châssis se relèvera plus dans la course
avant que dans la course arrière. Si l'axe de l'ar-
bre des manivelles est à 60 centimètres au dessus
du sol, la bielle devra toujours être raccourcie au
fur et à mesure de l'avancement du sciage,
 
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