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https://doi.org/10.11588/diglit.37427#0021
Cette symbolique païenne avait été redoublée et
étendue par la tradition biblique. Premiers des ani-
maux créés, au cinquième jour de la Genèse, les pois-
sons figuraient dans l'Ancien Testament la vie, la
fécondité — et même la guérison —, mais aussi le
peuple d'Israël lui-même. La symbolique du poisson
n'est pas moins riche dans le Nouveau Testament —
rappelons notamment la scène de l'appel à saint Pierre
et à saint André. En outre, le fait que les initiales des
mots grecs composant une des dénominations du
Sauveur forment le mot ICHTUS (/nszw CdnAor
(AM Sércy «Jésus-Christ Fils du Dieu Sauveur»)'
soit « poisson », avait, on le sait, multiplié les repré-
sentations de poissons dans l'art paléo-chrétien. Il
faut rappeler que le dauphin, sauveur des âmes de
l'Antiquité, est doté d'écailles à partir de Père chré-
tienne, le poisson de cette époque étant un composite
de mammifère et d'iCHTUS. Dans cette symbolique, le
corps de l'animal se détache généralement sur un
fond de lignes figurant la mer ou un fleuve. Si l'ani-
mal est immergé, il s'agit alors d'une image à caractère
décoratif.
Quel statut convient-il d'attribuer aux illustrations
des grands traités ichtyologiques de la Renaissance, et
au-delà, que peut nous apprendre des rapports entre
art et science à la Renaissance une enquête sur les
représentations de la faune aquatique ? Pour tenter de
répondre à ces questions, qui constituent le cœur de
notre étude, nous procéderons d'abord à un inventaire
de l'héritage que les hommes de la Renaissance ont
reçu de l'Antiquité et du Moyen Âge en matière
d'illustration zoologique. Nous comparerons ensuite,
à partir d'exemples choisis, les apports respectifs des
ichtyologues et des artistes dans les traités de Ronde-
let, Beion, Gesner et Aldrovandi, ce qui permettra de
dégager l'originalité des gravures sur bois de l'ouvrage
de Rondelet, D<? D'Av rA AhrAm, et de leur auteur.
étendue par la tradition biblique. Premiers des ani-
maux créés, au cinquième jour de la Genèse, les pois-
sons figuraient dans l'Ancien Testament la vie, la
fécondité — et même la guérison —, mais aussi le
peuple d'Israël lui-même. La symbolique du poisson
n'est pas moins riche dans le Nouveau Testament —
rappelons notamment la scène de l'appel à saint Pierre
et à saint André. En outre, le fait que les initiales des
mots grecs composant une des dénominations du
Sauveur forment le mot ICHTUS (/nszw CdnAor
(AM Sércy «Jésus-Christ Fils du Dieu Sauveur»)'
soit « poisson », avait, on le sait, multiplié les repré-
sentations de poissons dans l'art paléo-chrétien. Il
faut rappeler que le dauphin, sauveur des âmes de
l'Antiquité, est doté d'écailles à partir de Père chré-
tienne, le poisson de cette époque étant un composite
de mammifère et d'iCHTUS. Dans cette symbolique, le
corps de l'animal se détache généralement sur un
fond de lignes figurant la mer ou un fleuve. Si l'ani-
mal est immergé, il s'agit alors d'une image à caractère
décoratif.
Quel statut convient-il d'attribuer aux illustrations
des grands traités ichtyologiques de la Renaissance, et
au-delà, que peut nous apprendre des rapports entre
art et science à la Renaissance une enquête sur les
représentations de la faune aquatique ? Pour tenter de
répondre à ces questions, qui constituent le cœur de
notre étude, nous procéderons d'abord à un inventaire
de l'héritage que les hommes de la Renaissance ont
reçu de l'Antiquité et du Moyen Âge en matière
d'illustration zoologique. Nous comparerons ensuite,
à partir d'exemples choisis, les apports respectifs des
ichtyologues et des artistes dans les traités de Ronde-
let, Beion, Gesner et Aldrovandi, ce qui permettra de
dégager l'originalité des gravures sur bois de l'ouvrage
de Rondelet, D<? D'Av rA AhrAm, et de leur auteur.