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https://doi.org/10.11588/diglit.37427#0116
ÉPILOGUE
TU N MONTRANT l'interaction des sciences et des arts
1 b à partir d'images qui devaient, à l'origine, être
réservées à un emploi scientifique, nous avons été à la
croisée de différents domaines, histoire de la zoologie,
histoire de l'illustration zoologique... en considérant
l'aspect esthétique dans la description des espèces,
afin d'établir le contexte dans lequel ces gravures ont
été réalisées.
Pour quelle raison ces images ne sont-elles considé-
rées, de nos jours encore, que d'un point de vue scien-
tifique ? Il semble que l'on se borne à constater
l'interdisciplinarité de telles oeuvres, pour ensuite
négliger telle ou telle de leurs composantes, par
exemple leur richesse artistique. Dans son ouvrage,
intitulé Wîlly Obrist ' se pose déjà la ques-
tion de savoir ce qu'est un vrai travail de recherche
interdisciplinaire. Parlant d'une « prise de connais-
sance » des disciplines qui entrent en interaction
il souligne que, si on ne prend pas entièrement
conscience d'une matière, il se produit généralement
un travail catégoriel où l'on décompose les faits plus
qu'on ne les réunit. « Prendre conscience » ne veut pas
dire prendre conscience de l'existence de la chose mais
la connaître, connaître son histoire, son développe-
ment, voire son exercice. C'est un travail qui demande
beaucoup de patience et d'attention aux détails que
l'on doit réunir comme les carreaux d'une mosaïque.
Aujourd'hui les disciplines des sciences exactes et
des sciences humaines se présentent comme de vastes
i. Willi Obrist, né en 1918 à
Langenthal (Suisse), est un
des grands militants d'un
travail interdisciplinaire et
fondateur de l'Organisation
pour la philosophie et la
psychologie analytique. Par-
tant de la base de la philo-
sophie de C. G. Jung, il
démontre que l'interaction
des sciences et de la culture
n'est pas un produit du
passé. C'est pour lui une
évidence que les sciences de
tous les domaines doivent
rentrer dans un discours
d'échange et ainsi enrichir le
spectre de l'étude.
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TU N MONTRANT l'interaction des sciences et des arts
1 b à partir d'images qui devaient, à l'origine, être
réservées à un emploi scientifique, nous avons été à la
croisée de différents domaines, histoire de la zoologie,
histoire de l'illustration zoologique... en considérant
l'aspect esthétique dans la description des espèces,
afin d'établir le contexte dans lequel ces gravures ont
été réalisées.
Pour quelle raison ces images ne sont-elles considé-
rées, de nos jours encore, que d'un point de vue scien-
tifique ? Il semble que l'on se borne à constater
l'interdisciplinarité de telles oeuvres, pour ensuite
négliger telle ou telle de leurs composantes, par
exemple leur richesse artistique. Dans son ouvrage,
intitulé Wîlly Obrist ' se pose déjà la ques-
tion de savoir ce qu'est un vrai travail de recherche
interdisciplinaire. Parlant d'une « prise de connais-
sance » des disciplines qui entrent en interaction
il souligne que, si on ne prend pas entièrement
conscience d'une matière, il se produit généralement
un travail catégoriel où l'on décompose les faits plus
qu'on ne les réunit. « Prendre conscience » ne veut pas
dire prendre conscience de l'existence de la chose mais
la connaître, connaître son histoire, son développe-
ment, voire son exercice. C'est un travail qui demande
beaucoup de patience et d'attention aux détails que
l'on doit réunir comme les carreaux d'une mosaïque.
Aujourd'hui les disciplines des sciences exactes et
des sciences humaines se présentent comme de vastes
i. Willi Obrist, né en 1918 à
Langenthal (Suisse), est un
des grands militants d'un
travail interdisciplinaire et
fondateur de l'Organisation
pour la philosophie et la
psychologie analytique. Par-
tant de la base de la philo-
sophie de C. G. Jung, il
démontre que l'interaction
des sciences et de la culture
n'est pas un produit du
passé. C'est pour lui une
évidence que les sciences de
tous les domaines doivent
rentrer dans un discours
d'échange et ainsi enrichir le
spectre de l'étude.
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