LU
PREMIERE ANNEE.^
FONDATEUR Q
Directeur et Rédacteur en Chef
J.SANUA ABOU NADDARA
6, Rue Geoffroy-Marie, 6
O
PARIS —,
L'Almonsef
(L'ÉQUITABLE)
D^^OU FTA.DDA.RA
^ N° 4. — 15 Mai 1899.
rn, ~NN~çt,
DD
ABONNEMENTS:
m Un An.10 »
" Avec le Journal d'Abou
O Naddara, ses supplé-
3 ments et l'Attawadod
3 Un An 30 >
m
no-
— Pour toutes communications,
=» s'adresser au Directeur.
RÉSUMÉ SOMMAIRE DES ARTICLES ARABES DE CE NUMÉRO.
Le nouvel an musulman, 1317. — Nos souhaits de bienvenue.
— Nos heureux pressentiments. — Nos vœux pour le bonheur et la pros-
périté de S. M. I. le Sultan Abd-ul-llamid, de l'Empire Ottoman et des
Puissances européennes amies de l'Islam et de son Auguste Calife.
L'éloge de S. E. M. Loubet, Président de la République,
— Le bonheur dont la France jouit depuis son élection de Chefde l'Etat. —
Le rétablissement de l'ordre et la cessation des agitations. — La démis-
sion et le remplacement du Ministre de la Guerre, sans crise, grâce à la
Réception solennelle de S. E. M, DOUMER, Gouverneur général de l'Indo-Chine, par $ 1 le Roi de Siam,
Tout le bien que Dieu accorde à la France nous réjouit le cœur. N'est-
elle pas la Puissance amie de l'Islam et de son Auguste Calife? Oui, les
Orientaux de toutes les races et de tous les cultes savent que le peuple
français les aime et désire les voir heureux et prospères; c'est pour
cela qu'il leur est sympathique et qu'ils font des vœux pour sa grandeur
et son triomphe. Partout où les fils magnanimes et généreux de la
France se présentent, soit en Afrique, soit en Asie , ils trouvent l'accueil
le plus cordial, le plus gracieux, car dans les pays du soleil , on connaît
leur caractère loyal et chevaleresque, et si une tribu les reçoit à coups
de fusil, c'est que des Européens, ennemis et envieux de la France,
l'ont excitée contre eux par leurs intrigues infâmes et leurs noires
machinations. Mes lecteurs d'Orient entendront donc avec un plaisir
inexprimable la bonne nouvelle que voici :
Notre cher ami, S. Exc. M. Doumer, l'éminent gouverneur général de
l'Indo-Chine, qui, par son réel mérite et son honnêteté exemplaire, est
arrivé à cette haute et importante fonction gouvernementale, vient
d'être reçu avec une cordialité sans précédent par S. M. le roi de Siam,
au palais de Bangkok. A l'occasion du voyage du sympathique gou-
verneur général, de brillantes fêtes ont été données par Sa Maiesté Sia-
moise. Ce voyage revêt donc une haute importance politique. Il est vrai
que le faste des souverains d'Extrême-Orient est légendaire, mais il
n'en est guère de comparable à celui que Sa Majesté Chulalongkorn
fait déployer en de semblables occasions.
Tous ceux qui ont visité Siam nous ont fait des descriptions mer-
veilleuses du palais du Roi. Il paraît qu'il est immense et complètement
entouré de hautes murailles. Ce palais des Mille et une nuits renferme
des jardins splendides au milieu desquels s'élève le sanctuaire de
l'Eléphant, qui est, dit-on. la divinité vénérée de tout un peuple et
l'emblème du royaume de Siam. La richesse des appartements royaux
sagesse de l'illustre Président. — La popularité que lui créent sa sim-
plicité, sa loyauté et sa droiture.
M. Deicassé. — Sa magnanimité, son patriotisme et son éclatant
succès à la séance parlementaire du 8 mai. — Nos vœux pour sa con-
servation aux Affaires Etrangères.
La France et le Siam. — Réception du Gouverneur Général de
l'Indo-Chine, etc.
Nos souvenirs de l'histoire contemporaine de l'Egypte.
Ouvrage inédit d'Abou-Naddara, paraissant en feuilleton dans nos trois
journaux : l'Abou-Naddara, l'Attawadod et l'Almonsef. — Suite.
Nouvelles de Turquie. — Extrait des journaux de l'Orient.
est éblouissante. Un voyageur, qui eut la chance de voir la salle du
trône, nous a dit qu'elle offre, avec ses tentures merveilleuses, ses
trônes d'or massif incrusté de pierres précieuses, un spectacle vraiment
féerique, dont rien ne peut donner l'idée dans les pompes des plus
grandes cours européennes, et dont on trouverait difficilement l'équi-
valent, même chez les Radjahs de l'Inde.
Tel est le magnifique palais où fut solennellement reçu l'honorable
et digne représentant de la France.
En recevant le Gouverneur général de l'Indo-Chine dans ses appar-
tements privés, en présence ae toute sa Cour, des princes du sang,
S. M. le roi Chulalongkorn a dérogé à l'immuable étiquette siamoise
qui rend impénétrable pour les étrangers le palais de Sa Majesté. Il a
voulu, sans doute, marquer par là son vif désir d'entretenir avec la
France des relations plus cordiales que par le passé.
Toutes nos vives et sincères félicitations au Gouvernement de la
République française pour l'estime et le respect qu'il inspire au Sou-
verain du Siam et pour le succès diplomatique de son éminent repré-
sentant dans l'Indo-Chine. D'ailleurs la valeur de cet homme d'Etat est
universellement connue. Nous sommes fier d'être au nombre de ses
admirateurs, et nous rendons grâce au Très Haut qui daigna exaucer
les vœux que nous fîmes à S. Exc. M. Doumer le jour de son départ
de Paris, Abou Naddara.
LA SITUATION EN FRANCE
Sous ce titre, le cheikh Mohammed Abdel Fattah, qui habite Paris
depuis douze ans, vient de publier une étude remarquable dans la
Nouvelle Dépêche, grand journal arabe du Caire, qui, depuis sa fonda-
PARIS.IMP.G. LEFEBVRE, 5 & 7.RUE CLAUDE VELLEFACX,
Le Gérant, G. Lefebvre.
T. S. V. P.
PREMIERE ANNEE.^
FONDATEUR Q
Directeur et Rédacteur en Chef
J.SANUA ABOU NADDARA
6, Rue Geoffroy-Marie, 6
O
PARIS —,
L'Almonsef
(L'ÉQUITABLE)
D^^OU FTA.DDA.RA
^ N° 4. — 15 Mai 1899.
rn, ~NN~çt,
DD
ABONNEMENTS:
m Un An.10 »
" Avec le Journal d'Abou
O Naddara, ses supplé-
3 ments et l'Attawadod
3 Un An 30 >
m
no-
— Pour toutes communications,
=» s'adresser au Directeur.
RÉSUMÉ SOMMAIRE DES ARTICLES ARABES DE CE NUMÉRO.
Le nouvel an musulman, 1317. — Nos souhaits de bienvenue.
— Nos heureux pressentiments. — Nos vœux pour le bonheur et la pros-
périté de S. M. I. le Sultan Abd-ul-llamid, de l'Empire Ottoman et des
Puissances européennes amies de l'Islam et de son Auguste Calife.
L'éloge de S. E. M. Loubet, Président de la République,
— Le bonheur dont la France jouit depuis son élection de Chefde l'Etat. —
Le rétablissement de l'ordre et la cessation des agitations. — La démis-
sion et le remplacement du Ministre de la Guerre, sans crise, grâce à la
Réception solennelle de S. E. M, DOUMER, Gouverneur général de l'Indo-Chine, par $ 1 le Roi de Siam,
Tout le bien que Dieu accorde à la France nous réjouit le cœur. N'est-
elle pas la Puissance amie de l'Islam et de son Auguste Calife? Oui, les
Orientaux de toutes les races et de tous les cultes savent que le peuple
français les aime et désire les voir heureux et prospères; c'est pour
cela qu'il leur est sympathique et qu'ils font des vœux pour sa grandeur
et son triomphe. Partout où les fils magnanimes et généreux de la
France se présentent, soit en Afrique, soit en Asie , ils trouvent l'accueil
le plus cordial, le plus gracieux, car dans les pays du soleil , on connaît
leur caractère loyal et chevaleresque, et si une tribu les reçoit à coups
de fusil, c'est que des Européens, ennemis et envieux de la France,
l'ont excitée contre eux par leurs intrigues infâmes et leurs noires
machinations. Mes lecteurs d'Orient entendront donc avec un plaisir
inexprimable la bonne nouvelle que voici :
Notre cher ami, S. Exc. M. Doumer, l'éminent gouverneur général de
l'Indo-Chine, qui, par son réel mérite et son honnêteté exemplaire, est
arrivé à cette haute et importante fonction gouvernementale, vient
d'être reçu avec une cordialité sans précédent par S. M. le roi de Siam,
au palais de Bangkok. A l'occasion du voyage du sympathique gou-
verneur général, de brillantes fêtes ont été données par Sa Maiesté Sia-
moise. Ce voyage revêt donc une haute importance politique. Il est vrai
que le faste des souverains d'Extrême-Orient est légendaire, mais il
n'en est guère de comparable à celui que Sa Majesté Chulalongkorn
fait déployer en de semblables occasions.
Tous ceux qui ont visité Siam nous ont fait des descriptions mer-
veilleuses du palais du Roi. Il paraît qu'il est immense et complètement
entouré de hautes murailles. Ce palais des Mille et une nuits renferme
des jardins splendides au milieu desquels s'élève le sanctuaire de
l'Eléphant, qui est, dit-on. la divinité vénérée de tout un peuple et
l'emblème du royaume de Siam. La richesse des appartements royaux
sagesse de l'illustre Président. — La popularité que lui créent sa sim-
plicité, sa loyauté et sa droiture.
M. Deicassé. — Sa magnanimité, son patriotisme et son éclatant
succès à la séance parlementaire du 8 mai. — Nos vœux pour sa con-
servation aux Affaires Etrangères.
La France et le Siam. — Réception du Gouverneur Général de
l'Indo-Chine, etc.
Nos souvenirs de l'histoire contemporaine de l'Egypte.
Ouvrage inédit d'Abou-Naddara, paraissant en feuilleton dans nos trois
journaux : l'Abou-Naddara, l'Attawadod et l'Almonsef. — Suite.
Nouvelles de Turquie. — Extrait des journaux de l'Orient.
est éblouissante. Un voyageur, qui eut la chance de voir la salle du
trône, nous a dit qu'elle offre, avec ses tentures merveilleuses, ses
trônes d'or massif incrusté de pierres précieuses, un spectacle vraiment
féerique, dont rien ne peut donner l'idée dans les pompes des plus
grandes cours européennes, et dont on trouverait difficilement l'équi-
valent, même chez les Radjahs de l'Inde.
Tel est le magnifique palais où fut solennellement reçu l'honorable
et digne représentant de la France.
En recevant le Gouverneur général de l'Indo-Chine dans ses appar-
tements privés, en présence ae toute sa Cour, des princes du sang,
S. M. le roi Chulalongkorn a dérogé à l'immuable étiquette siamoise
qui rend impénétrable pour les étrangers le palais de Sa Majesté. Il a
voulu, sans doute, marquer par là son vif désir d'entretenir avec la
France des relations plus cordiales que par le passé.
Toutes nos vives et sincères félicitations au Gouvernement de la
République française pour l'estime et le respect qu'il inspire au Sou-
verain du Siam et pour le succès diplomatique de son éminent repré-
sentant dans l'Indo-Chine. D'ailleurs la valeur de cet homme d'Etat est
universellement connue. Nous sommes fier d'être au nombre de ses
admirateurs, et nous rendons grâce au Très Haut qui daigna exaucer
les vœux que nous fîmes à S. Exc. M. Doumer le jour de son départ
de Paris, Abou Naddara.
LA SITUATION EN FRANCE
Sous ce titre, le cheikh Mohammed Abdel Fattah, qui habite Paris
depuis douze ans, vient de publier une étude remarquable dans la
Nouvelle Dépêche, grand journal arabe du Caire, qui, depuis sa fonda-
PARIS.IMP.G. LEFEBVRE, 5 & 7.RUE CLAUDE VELLEFACX,
Le Gérant, G. Lefebvre.
T. S. V. P.