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al- Munṣif: ǧarīda siyāsīya adabīya tiǧārīya — Paris, 1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.62019#0023
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Oui, vous êtes l'astre du jour;
De la nuit, l'étoile brillante;
Vos yeux, les phares de l'amour,
Tout ' en vous charme, émeut, enchante.
Je vous contemple avec plaisir,
0 ravissantes filles d'Eve!
Si vous voulez me voir mourir,
Vous n'avez qu'à vous mettre en grève.

Vivez donc pour notre bonheur,
Afin qu'en vous chacun admire
L'image de son Créateur
Et de votre grâce s'inspire.
Votre grâce et votre beauté
Rendent chacun de nous poète,
Votre esprit et votre gaîté
Font le succès de notre fête.

En criant : « Vive le Sultan! »
Dont nous fêtons 1 anniversaire
Du glorieux avènement.
Je leve aux Françaises mon verre. A. N.

LES DISCOURS D'ABOU NADDARA
Il y en a six depuis son retour de Constantinople (16 juillet), jusqu'au
3i août, l'heureux anniversaire de l'avènement au trône de S. M. I. le
Sultan. Ces discours furent prononcés: i° à un punch d'honneur offert
au Cheikh; 2° dans uue séance maçonnique; 3" au banquet de la Société
Africaine de France, dont le Président honora l'orateur d'une lettre qu'on
vient de lire; 4° au déjeuner mensuel africain; 5 au déjeuner égyptien
en l'honneur de l'Auguste Calife de l'Islam; 6° à la fête nationale
Ottomane du journal L'Orient. Dans ces allocutions, le Cheikh a célébré
en prose et en vers, les louanges de la Turquie et de la France, a rendu
compte de son dernier voyage à Constantinople, a porté les santés de
S. M. I. le Sultan et de S. É. le Président de la République, et a parlé
longuement de la question égyptienne. A. H. Hilmi.

Le Proscrit ami de la France.
J'aime l'antique Egypte et son sol merveilleux
Que le Nil, tous les ans, vient rendre si fertile;
Qui pourrait oublier ses fastes glorieux
Où Bonaparte brille à côté de Joinville?
Qui pourrait oublier ces rois mystérieux,
Ces nombreux Pharaons, maîtres d'un peuple habile,
Ce vainqueur des Syriens, ce Sésostris fameux,
Et Thèbe aux cent palais, la fantastique ville?
Et dans l'heure présente est-il un seul Français
Qui ne souffre de voir, dans les mains des Anglais,
Les ruines de Memphis, les hautes Pyramides?
C'est pourquoi nous devons honorer leurs proscrits,
Surtout, si comme vous, ce sont des érudits
Cheikh Abou Naddara, qui ce soir nous présides.
Crépaux Delmaire.
Ce sonnet a été dit au Cheikh au Punch d'honneur de ta Société littéraire
et scientifique de France qu'il présidait.

BIBLIOGRAPHIE
La reconnaissance est une qualité tout à fait orientale; exerçons-la
donc envers nos chers confrères et excellents amis qui ont bien voulu
nous faire hommage de leurs œuvres récemment publiées. Nous avons
lu ces beaux livres avec un vif intérêt et nous présentons à ces éminents
écrivains et poètes charmants tous nos compliments sincères.
Nous recommandons aux voyageurs sérieux et aux intrépides explo-
rateurs, le livre de notre noble ami, M. le comte Pierre de Bartholémy:
« En Indo-Chiné 1894-1895, Cambodge, Cochinchine, Laos, Siam méri-
dional, Librairie Plon, rue Garancière, 10. Cet ouvrage est accompagné
de très belles gravures qui augmentent l'attrait du récit de voyage du
comte qui est un narrateur très intéressant.
Ceux de nos chers lecteurs qui aiment les vers exquis et les rimes
délicieuses, n'ont qu'à diriger leurs pas vers la librairie Lemerre, 23 à
3i, passage Choiseul, et acheter de suite: « Baisers d'âmes et Lauriers
et Cyprès », deux gracieux volumes en vers, de Josepli Manin, le char-
mant poète que toute la France connaît. En lisant ces poésies, nous
nous sommes senti rajeunir. Quels nobles sentiments de patriotisme
et d'humanité ! Toutes nos félicitations, cher Maître.
Qui ne connaît pas Carrington, le fameux éditeur-libraire, i3, fau-
bourg Montmartre ? Nous avons parlé ici de ses élégantes traductions
anglaises de nos poètes érotiques arabes. C'est un polyglotte distingué,
un profond penseur et un écrivain distingué. Sa dernière publication est
admirable: « Ethnotogy of the siæth sense », du Dr Jacobus. Nous la
recommandons à tous les érudits.
Et maintenant, voici un grand, gros volume, qui doit intéresser au
plus haut degré tous ceux qui s'occupent de « l'Affaire » c'est: « L'anti-
pape », de l'Hermite de Montmartre. Nous avons parcouru cet important
ouvrage et avons lu très attentivement sa préface magistrale, due à la
plume énergique de Paul Vibert. Il y a des pages dans ce livre qui
nous ont touché jusqu'aux larmes. Nous n'avons qu'un vœu à faire,
c'est de revoir la France comme nous l'avons vue à notre arrivée en
1878, heureuse, prospère et unie; car ce qui se passe à l'heure actuelle
nous afflige sincèrement. Ce livre se trouve chez l'auteur, 26, rue Ga-
brielle, Paris.
En terminant, nous signalons la belle plaquette arabe contre l'abus du
tabac, que notre vaillant ami Sidi Ali Abdel Wahab, de Tunis, vient de
publier dans la capitale de la Régence. Nous sommes sûr que cet ouvrage
aura le même succès que son frère aîné contre l'alcool, que nous avons
reproduit in extenso, dans notre journal l'Attawadod. Sidi Ali Abdel
Wahab, est un écrivain de talent; quoique encore jeune, il est très
connu parmi les lettrés musulmans, et ses deux ouvrages ont converti
à la tempérance des milliers de nos frères d'Orient qui buvaient, fumaient
et prisaient sans interruption. A. N.
Notre correspondant d'Alexandrie , M. de Saint-Bonnet, nous mande :
On remarque beaucoup à la papeterie de la Bourse, une peinture
allégorique du jeune et déjà apprécié peintre René de Bellair.
Ce tableau représente un sphinx ayant sur son chef une casquette
de jockey, du genre de celles que porte John Bull.
Cette allusion à la main-mise par les Anglais sur le pays nilotique,
est délicieuse dans sa simplicité caustique.


7, ’^VuZ
 
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