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al- Munṣif: ǧarīda siyāsīya adabīya tiǧārīya — Paris, 1901

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https://doi.org/10.11588/diglit.62021#0007
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Les Anglais dans la Vallée du Nil.
Notre cher confrère et excellent ami, M. Claude Arban, consacre une
série d'articles remarquables à la question égyptienne dans le Petit
Caporal, que beaucoup de grands journaux reproduisent littéralement.
Cet éminent publiciste plaide vaillamment la sainte cause de notre
malheureuse patrie. Que Dieu, qui aime les défenseurs des opprimés,
l'en récompense.
Au nom de nos frères d'Egypte, nous remercions cet aimable confrère
et lui exprimons notre reconnaissance pour les quelques passages qu'il
daigne citer de nos articles et les gracieuses paroles qu'il nous adresse
comme celles-ci :
« Et vous, Abou Naddara, noble exilé, courage ce jour viendra pour
vous de revoir votre patrie bien-aimée. Puissé-je être du nombre, parmi ceux
qui vous auront précédé à Alexandrie, ou qui vous feront cortège, pour jouir
de votre honneur, pour être témoin de votre triomphe. »

Conférences et Discours du Cheikh Abou Naddara
(l4m°, l5me et l6me DEPUIS JANVIER I90I).

Ces trois discours ont été prononcés à l'anniversaire de la bataille de
Magenta, au dîner mensuel ae l'Athénée de France et à la fête familiale
de la Société des 1. Comme toujours, nos aimables confrères parisiens en
ont parlé élogieusement. Nous leur en sommes très reconnaissant:
Au banquet de l'anniversaire de la bataille de Magenta, le Cheikh a
célébré la valeur des formidables armées de la France et de l'Italie et
l'intrépidité des rois Victor-Emmanuel et Humbert, de glorieuse mé-
moire. Il a chanté les justes louanges de leur digne successeur,
S. M. le Roi Victor-Emmanuel III, que son peuple aime, estime et
admire à cause de ses hautes vertus et qualités supérieures. Le Cheikh
a profité de cette belle occasion pour exprimer les sentiments de sa
vive reconnaissance envers Sa Majesté pour l'insigne honneur qu'Elle
a daigné lui faire en agréant ses vers français et italiens pour la fête de
Son escadre Royale à Toulon et ses sincères félicitations pour l'Auguste
naissance de la Princesse Yolande, que le Très-Haut bénisse et con-
serve. En effet, S. Exe. le Comte Tornielii, l'éminent Ambassadeur d'Italie à
Paris, a bien voulu informer le Cheikh que Sa Majesté avait chargé le
général Ponzio Vaglia, Ministre de Sa Maison Royale, de lui trans-
mettre Ses Royaux remerciements et l'expression de Sa haute satis-
faction. Le Cheikh a dit que si la destinée lui accordait le bonheur
d'aller cette année à Constantinople pour déposer ses respectueux hom-
mages aux pieds du Trône Impérial, il irait à Rome avant de rentrer en
France pour présenter le parfum de son salut nilotique à l'Italie, sa
patrie d'inspiration, à son bien-airaé Souverain qu'il admire, et à son
peuple qu'il aime fraternellement.
Au dîner mensuel de l'Athénée de France, le Cheikh a exprimé sa joie
de voir les sympathies entre Italiens et Français de jour en jour plus
grandes et pluq vives. Il a terminé son discours par ces vers, consacrés
au pèlerinage franco italien au Tasse et à Jean-Jacques Rousseau.

11 est toujours devant mes yeux,
A la campagne comme en ville,
Le souvenir du jour joyeux
De Châlis et d'Ermenonville.
Je vois encore Bonneval,
Entouré de messieurs, de dames,
Comme le Botha du Transvaal,
Unissant les cœurs et les âmes.
11 ne menait pas à l'assaut
D'un fort, d'un kopje ou d'une place,
Mais à la tombe de Rousseau,
Au couvent où Vivait le Tasse.

En l'honneur des deux écrivains
Nous fîmes ce pèlerinage
Pour rendre à leurs livres divins ,
Notre respectueux hommage.
La journée eit un grand succès,
Car elle était brillante et belle.
Des Italiens et des Français,
Ce fut l'union fraternelle.
Nous n'oublierons jamais
Cette excursion mémorable.
Qui fut, grâce au beau sexe aimé,
En tous points vraiment admirable,

Ces dames méritent donc bien
La louange juste et sincère,
Du vieux poète égyptien,
Qui lève a leur santé son verre.

Au déjeûner de la Société des 1, à Versailles, le Cheikh a parlé de
l'amour des Orientaux pour les Français, qu'il a constaté au cours de
ses conférences à l'Exposition.
« Ce n'est pas mon éloquence, a-t-il dit, qui m'attirait des centaines
d'auditeurs arabes, turcs et persans. Non; mais c'est la France qu'ils
aiment et dont je leur parlais. »
Voici les vers par lesquels il termina son discours que MM. le Comte
de Kératry, Charles Soller et A. Rousseau ont loué :

Je sacrifie un grand mariage.
Ainsi qu'un lunch très abondant,
Pour venir ici rendre hommage
Aux 1, à leur bon Président.
Et passer une heure charmante
Parmi vous, amis de mon cœur,
Dont l'acueil gracieux m'enchante.
Dont l'entretien fait mon bonheur.
Car par votre brillante fête
Et splendide réunion,
Vous fournissez au Cheikh poète
Une très belle occasion

D'employer toute l'éloquence
De son langage pétillant.
Pour dire à la vaillante France
Combien on l'aime en Orient.
En effet, je l'ai dit en prose,
Tout à l'heure, dans mon discours
Parfumé de jasmin, de rose,
Qu'on l'aime, en Orient, toujours.
Puissé-je, amis, vingt ans encore
Faire entendre mes humbles vers
A notre , rance que j'adore,
A ses enfants qui me sont chers !

Ses filles aussi me sont chères;
Anges de grâce et de beauté,
Messiéurs, levons bien haut nos verres,
De ces Dames, à la santé.

Cela va sans dire
manqué à l'orateur.

que les applaudissements et les bravos n'ont pas
Abd-ul-Hamid Hilmi.

RÉCOMPENSE MÉRITÉE
Nous apprenons que M. Garcia-Torres, attaché à la Légation du
Mexique à Paris et gendre de Mme Léon d'Âriel, l'écrivain sympathique
et bien connu, qui compte de nombreux amis dans le monde des arts et
des lettres, vient de recevoir la décoration du Mediidjé après avoir été
nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Au Cheikh Abou Naddara
IMPROMPTU
Ce doux parfum de poésie Orientale
Magnétise mon cœur, le charme en l'étonnant;
C'est un nouveau filon, un' gracieux dédale
Qu'ignorait ma pensée, et ^ui les tient rêvant.
Le soleil du désert, plus chaud et plus intense,
Fait éclore des fleurs, inconnues à nos bords,
Mon esprit sous leur charmé au ciel bleu se balance,
Dans un rayon d'azur, s'émeut à ses accords.
O Cheikh Oriental, à l'âme poétique,
Idéalisant la femme en ton cœur de feu,
Voulant l'assimiler à l'esprit séraphique
Et prenant pour étoile ou l'œil noir, ou l'œil bleu,
Daigne joindre aux lauriers, dont tu fis d'amples gerbes,
Cette modeste feuille éclose en te lisant.
Craignant d'être mêlée avec les fleurs superbes,
Souvenirs gracieux, peut-être palpitant !...
Un souffle du désert vient de raviver l'âme
De la Muse des pleurs , dont s'éteignait la flamme!
as juin 1901. Comtésse de Gidrol d'Hérisson de Polastron.
A Madame la Comtesse de Gidrol.

D'où vient ce chant doux et sublime?
Est-ce alouette ou rossignol
Qui, ce que sent son cœur, exprime?
C'est la comtesse de Gidrol.
La vaillante Muse de France
Que chante et célèbre toujours
L'honneur, la vertu, la science,
Ses chères et tendres amours.

Ton chant, Comtesse, je l'adore;
Il m'inspire céleste ardeur,
Il change ma nuit en aurore,
En joie, il change ma douleur.
Merci, merci de tes louanges,
Qui me grandissent à mes yeux,
Vis, chère poète des Anges
Et des belles Houris des Cieux.
Abou Naddara,

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