Quatrième Année
FONDATEUR
Directeur et Rédacteur en Chef
J. SANUA ABOU NADDARA
43, Rue Rieher, PARIS
W^lmonsîf b'Bbou ^abbaro
En Français, en Arabe, en Turcte en Persan.
N° 1 — Avril 1902
ABONNEMENTS :
Un An...15' »
Avec le Journal d'Abou
Naddara et L'Almonsef. 26 »
LETTRE DE CONSTANTINOPLE
Constantinople, le 20 mars 1902.
On est très frappé des marques d'estime particulière et de véritable
sympathie que S. M. I. le Sultan prodigue à l'Ambassadeur de France
et à Mme Constans. Les grands talents, le caractère loyal et franc, la
haute compétence du représentant de la France lui ont assuré de la
part de l'Empereur des Ottomans une confiance que n'a pu amoindrir
une passagère et superficielle divergence. S. E. M. Constans a prouvé
assez de fois qu'il savait être un ami sincère de la Turquie en même
temps qu'un serviteur dévoué de son pays ; sa rondeur et son affabilité
prêtent un charme irrésistible à ses relations, et on sent combien ces
qualités sont appréciées en voyant la prédilection véritable dont il est
ostensiblement l'objet et qui s'affirme en toute occasion.
S. M. I. le Sultan vient de donner un dîner suivi d'une soirée de gala
en l'honneur de M. et Mme Constans. Aucun autre membre du corps
diplomatique n'avait été invité au dîner. A la représentation théâtrale
qui a eu lieu dans la soirée, le Souverain avait fait asseoir Mme Constans
à sa droite et l'Ambas adeur de France à sa gauche.
S. E. M. Constans est resté près de six heures au Palais Impérial On
assure que la conversation a été particulièrement cordiale. On en a eu
la preuve, du reste, par un résultat qui s'est immédiatement mani-
festé.
En effet, l'Ambassadeur de France a présenté une requête en faveur
des sœurs de charité fraçaises qui dirigent un asile d'aliénés à Féri-
keuï. Leur hôpital était séparé de la route par une bande de terrain qui
appartenait au Ministère de la Liste civile Impériale; jusqu'à présent,
il leur avait été impossible d'acquérir ce terrain à n'importe quel prix.
Non seulement, à la demande de M. Constans, S. M. I. le Sultan a
aussitôt donné le terrain, mais le Souverain a voulu même se charger
de le faire enclore à ses frais par des murs couronnés de grilles. Dès le
lendemain, l'architecte du Palais, Yanco Bey, est venu se mettre à la
disposition de l'Ambassadeur pour commencer les travaux immé-
diatement.
On voit que nous ne nous étions pas trompé en disant que l'amitié
de la France et de la Turquie était indissoluble; il n'en peut être
autrement quand la France est représentée par un homme comme
S. E. M. Constans.
^^
MAGNANIMITÉ BOER
Lord Methuen (à son officier d'ordonnance). — Ma blessure n'est donc
pas mortelle.
L'Officier. — Non, mon général; elle n'est même pas grave, Dieu
merci.
Lord Methuen. — Goddem! Ne dites pas Dieu merci. J'aurais pré-
féré mourir sur le champ de bataille que tomber vivant dans les mains
de l'ennemi.
L'Officier. — Je vous comprends; mais heureusement pour nous,
nous avons affaire à un gentleman, quoique Boër. Le général Delarey
vous traitera avec tous les égards dus à votre rang.
Lord Methuen ( colere). — Homme. Ne me parlez pas de mon rang.
Je ne suis plus rien. Je suis vaincu; je suis prisonnier. Voilà plus de
trente mois que je me bats contre ces satanés Boërs sans remporter le
moindre succès. Pourtant, j'étais toujours libre; aujourd'hui, je suis
esclave. [Levant les yeux au ciel) En quoi t'ai-je offensé, ô Dieu des
armées, pour me punir si sévèrement? (A son officier d'ordonnance)
Dites-le moi, vous. Parlez, parlez, je vous le permets. Quel péché ai-je
commis? Je suis un soldat loyal, et la guerre que je fais est..
L'Officier. — La guerre que nous faisons est criminelle, mon général.
Est-ce pour défendre notre patrie que nous nous battons? Non. Cette
guerre inique et scélérate n'a d'autre but que la convoitise. Nous voulons
exterminer les Boërs pour nous emparer de leur pays et posséder leurs
mines d'or. Mais Dieu est juste. Il fait triompher le faible sur le fort.
Du haut de cette colline, vous pouvez, Milord, contempler la sanglante
défaite que le général Delarey et ses braves nous ont infligée. Que
.reste-t-il de nos troupes? Le vent du désert les a emportées. Regardez;
regardez! Que voyez-vous? De valeureux soldats écrasés par les
PARIS. IMP. G. LEFEBVRE, 5 & 7, RUE CLAUDE VELLEFAUX. ,;
Le progrès de l'instruction dans les pays Ottomans.
Tel a été le sujet de la conférence que notre confrère égyptien, le Cheikh
Abou Naddara, a donnée à la brillante matinée littéraire et musicale des
élèves de l'Institution Graillot, à Montlhéry, le 9 mars.
L'auditoire était select et nombreux Nous y avons remarqué la munici-
palité et les notabilités de la ville. Le Cheikh ne manquait pas de muses
pour lui inspirer des vers charmants, puisque beaucoup de jolies femmes se
trouvaient aans l'assistance.
Le conférencier a parlé d'abord de notre littérature en Orient et des
belles traductions de nos classiques en arabe, en turc et en persan.
• Des écoles françaises de Turquie, d'Egypte et de Syrie, a dit Abou
Naddara, sortent des milliers d'élèves chaque année , connaissant à fond la
langue de Victor Hugo et l'histoire de la France qu'ils appellent: « Eddawlé-
el-Habibé », la puissance amie. Ces écoles civiles et religieuses, ainsi que
celles de l'alliance française et de l'alliance israélite font beaucoup plus pour
l'influence française en Orient que toutes les mitrailleuses du monde. »
Le Cheikh a ensuite fait l'éloge des écoles impériales ottomanes qui déve-
loppent l'instruction non seulement à Constantinople et dans les grandes
vides de l'empire, mais dans les petites villes et dans les campagnes.
En parlant des collèges et des écoles de la capitale turque qu'il a visités
par ordre de l'auguste souverain, dont il est annuellement l'hôte personnel,
Abou Naddara a dit :
« Dans aucune capitale du monde civilisé on trouve, comme aux écoles
impériales ottomanes, des jeunes étudiants parlant couramment quatre lan-
gues : i° leur langue maternelle, l'arabe, l'albanais, le kurde, l'arménien ou
le grec; 2* le turc, 3° le français; 4° l'anglais, l'allemand ou le russe.
L'instruction féminine est aussi encouragée par S. M. I. le Sultan, et les
écoles de jeunes filles que j'ai visitées m'ont etonné. On m'a joué au piano
la marche Hamidié et on m'a récité des morceaux choisis en prose et en vers
des éminents écrivains et poètes français. Que ceux qui veulent s'assurer
des sympathies ottomanes pour tout ce qui est français visitent la Turquie.
l'Egypte et la Syrie. »
Toutes nos félicitations au Cheikh Abou Naddara, l'éloquent conférencier
franco-ottoman.
(Le Public.)
Ce gracieux article du Public, grand journal parisien, a été reproduit
par nos grands confrères, Le Soir, La Nation, etc., etc. Les journaux
arabes, turcs et persans, aussi aimables que les français pour le Cheikh,
ont consacré de beaux articles à cette conférence et à l'Institution
Graillot, d'où sortent tant de braves étudiants qui font honneur à cet
estimable établissement d'enseignement.
chariots et étouffés sous les pieds des bœufs et des mulets. Nos canons,
nos munitions de guerre et nos bagages sont dans les mains de l'ennemi.
Les 25o prisonniers et les 400 fuyards, qui seront fatalement atteints
par les héros de Delarey, nous reviendront en chemise: les vainqueurs
les dépouilleront de leurs habits.
Lord Methuen. — Shocking! Les guerriers boërs sont des sau-
vages.
L'Officier. - C'est nous qui le sommes. Nous mettons à mort les
prisonniers qui se battent pour leur indépendance. Nous n'avons aucune
pitié des vieillards, des femmes et des enfants, dont nous brûlons les
fermes et volons les biens. Votre Seigneurie m'a permis de parler
franchement: eh bien, i'ai dit tout ce que je pense de cette guerre
néfaste qui nous fit perdre plus de deux cent mille hommes, plus de
deux cents millions de livres sterling et tout notre prestige. Voilà tout
ce que nous avons gagné en nous battant pour le compte de Chamber-
lain, Cecil Rhodes and C°.
Lord Methuen \les larmes aux yeux). — Vous avez raison, mon ami.
Oui, nous méritons la haine de tous les peuples dont nous envahissons
les pays pour nous enrichir de leurs dépouilles. Chut, voilà le général
Delarey qui vient vers nous.
L'Officier. — Voyez avec quel respect il s'approche de votre Seigneurie.
Il a son chapeau à la main. He is a perfect gentlemen!
Lord Methuen. — Quelle honte! mon Dieu! Quelle honte! (A Delarey.
qui s'incline et salue) Voici mon épée, général. Vous vous battez pour
une juste cause; voici pourquoi le Seigneur vous a accordé la victoire.
Le Général Delarey. — Gardez votre épée, général, mais ne l'em-
ployez plus que pour défendre votre patrie contre ceux qui mena-
ceraient votre indépendance. Vous n'êtes pas prisonnier, et aussitôt
que votre blessure sera cicatrisée, je vous ferai accompagner au camp
anglais.
Le Gérant : G. Lefebvre. T. S. V. P.
FONDATEUR
Directeur et Rédacteur en Chef
J. SANUA ABOU NADDARA
43, Rue Rieher, PARIS
W^lmonsîf b'Bbou ^abbaro
En Français, en Arabe, en Turcte en Persan.
N° 1 — Avril 1902
ABONNEMENTS :
Un An...15' »
Avec le Journal d'Abou
Naddara et L'Almonsef. 26 »
LETTRE DE CONSTANTINOPLE
Constantinople, le 20 mars 1902.
On est très frappé des marques d'estime particulière et de véritable
sympathie que S. M. I. le Sultan prodigue à l'Ambassadeur de France
et à Mme Constans. Les grands talents, le caractère loyal et franc, la
haute compétence du représentant de la France lui ont assuré de la
part de l'Empereur des Ottomans une confiance que n'a pu amoindrir
une passagère et superficielle divergence. S. E. M. Constans a prouvé
assez de fois qu'il savait être un ami sincère de la Turquie en même
temps qu'un serviteur dévoué de son pays ; sa rondeur et son affabilité
prêtent un charme irrésistible à ses relations, et on sent combien ces
qualités sont appréciées en voyant la prédilection véritable dont il est
ostensiblement l'objet et qui s'affirme en toute occasion.
S. M. I. le Sultan vient de donner un dîner suivi d'une soirée de gala
en l'honneur de M. et Mme Constans. Aucun autre membre du corps
diplomatique n'avait été invité au dîner. A la représentation théâtrale
qui a eu lieu dans la soirée, le Souverain avait fait asseoir Mme Constans
à sa droite et l'Ambas adeur de France à sa gauche.
S. E. M. Constans est resté près de six heures au Palais Impérial On
assure que la conversation a été particulièrement cordiale. On en a eu
la preuve, du reste, par un résultat qui s'est immédiatement mani-
festé.
En effet, l'Ambassadeur de France a présenté une requête en faveur
des sœurs de charité fraçaises qui dirigent un asile d'aliénés à Féri-
keuï. Leur hôpital était séparé de la route par une bande de terrain qui
appartenait au Ministère de la Liste civile Impériale; jusqu'à présent,
il leur avait été impossible d'acquérir ce terrain à n'importe quel prix.
Non seulement, à la demande de M. Constans, S. M. I. le Sultan a
aussitôt donné le terrain, mais le Souverain a voulu même se charger
de le faire enclore à ses frais par des murs couronnés de grilles. Dès le
lendemain, l'architecte du Palais, Yanco Bey, est venu se mettre à la
disposition de l'Ambassadeur pour commencer les travaux immé-
diatement.
On voit que nous ne nous étions pas trompé en disant que l'amitié
de la France et de la Turquie était indissoluble; il n'en peut être
autrement quand la France est représentée par un homme comme
S. E. M. Constans.
^^
MAGNANIMITÉ BOER
Lord Methuen (à son officier d'ordonnance). — Ma blessure n'est donc
pas mortelle.
L'Officier. — Non, mon général; elle n'est même pas grave, Dieu
merci.
Lord Methuen. — Goddem! Ne dites pas Dieu merci. J'aurais pré-
féré mourir sur le champ de bataille que tomber vivant dans les mains
de l'ennemi.
L'Officier. — Je vous comprends; mais heureusement pour nous,
nous avons affaire à un gentleman, quoique Boër. Le général Delarey
vous traitera avec tous les égards dus à votre rang.
Lord Methuen ( colere). — Homme. Ne me parlez pas de mon rang.
Je ne suis plus rien. Je suis vaincu; je suis prisonnier. Voilà plus de
trente mois que je me bats contre ces satanés Boërs sans remporter le
moindre succès. Pourtant, j'étais toujours libre; aujourd'hui, je suis
esclave. [Levant les yeux au ciel) En quoi t'ai-je offensé, ô Dieu des
armées, pour me punir si sévèrement? (A son officier d'ordonnance)
Dites-le moi, vous. Parlez, parlez, je vous le permets. Quel péché ai-je
commis? Je suis un soldat loyal, et la guerre que je fais est..
L'Officier. — La guerre que nous faisons est criminelle, mon général.
Est-ce pour défendre notre patrie que nous nous battons? Non. Cette
guerre inique et scélérate n'a d'autre but que la convoitise. Nous voulons
exterminer les Boërs pour nous emparer de leur pays et posséder leurs
mines d'or. Mais Dieu est juste. Il fait triompher le faible sur le fort.
Du haut de cette colline, vous pouvez, Milord, contempler la sanglante
défaite que le général Delarey et ses braves nous ont infligée. Que
.reste-t-il de nos troupes? Le vent du désert les a emportées. Regardez;
regardez! Que voyez-vous? De valeureux soldats écrasés par les
PARIS. IMP. G. LEFEBVRE, 5 & 7, RUE CLAUDE VELLEFAUX. ,;
Le progrès de l'instruction dans les pays Ottomans.
Tel a été le sujet de la conférence que notre confrère égyptien, le Cheikh
Abou Naddara, a donnée à la brillante matinée littéraire et musicale des
élèves de l'Institution Graillot, à Montlhéry, le 9 mars.
L'auditoire était select et nombreux Nous y avons remarqué la munici-
palité et les notabilités de la ville. Le Cheikh ne manquait pas de muses
pour lui inspirer des vers charmants, puisque beaucoup de jolies femmes se
trouvaient aans l'assistance.
Le conférencier a parlé d'abord de notre littérature en Orient et des
belles traductions de nos classiques en arabe, en turc et en persan.
• Des écoles françaises de Turquie, d'Egypte et de Syrie, a dit Abou
Naddara, sortent des milliers d'élèves chaque année , connaissant à fond la
langue de Victor Hugo et l'histoire de la France qu'ils appellent: « Eddawlé-
el-Habibé », la puissance amie. Ces écoles civiles et religieuses, ainsi que
celles de l'alliance française et de l'alliance israélite font beaucoup plus pour
l'influence française en Orient que toutes les mitrailleuses du monde. »
Le Cheikh a ensuite fait l'éloge des écoles impériales ottomanes qui déve-
loppent l'instruction non seulement à Constantinople et dans les grandes
vides de l'empire, mais dans les petites villes et dans les campagnes.
En parlant des collèges et des écoles de la capitale turque qu'il a visités
par ordre de l'auguste souverain, dont il est annuellement l'hôte personnel,
Abou Naddara a dit :
« Dans aucune capitale du monde civilisé on trouve, comme aux écoles
impériales ottomanes, des jeunes étudiants parlant couramment quatre lan-
gues : i° leur langue maternelle, l'arabe, l'albanais, le kurde, l'arménien ou
le grec; 2* le turc, 3° le français; 4° l'anglais, l'allemand ou le russe.
L'instruction féminine est aussi encouragée par S. M. I. le Sultan, et les
écoles de jeunes filles que j'ai visitées m'ont etonné. On m'a joué au piano
la marche Hamidié et on m'a récité des morceaux choisis en prose et en vers
des éminents écrivains et poètes français. Que ceux qui veulent s'assurer
des sympathies ottomanes pour tout ce qui est français visitent la Turquie.
l'Egypte et la Syrie. »
Toutes nos félicitations au Cheikh Abou Naddara, l'éloquent conférencier
franco-ottoman.
(Le Public.)
Ce gracieux article du Public, grand journal parisien, a été reproduit
par nos grands confrères, Le Soir, La Nation, etc., etc. Les journaux
arabes, turcs et persans, aussi aimables que les français pour le Cheikh,
ont consacré de beaux articles à cette conférence et à l'Institution
Graillot, d'où sortent tant de braves étudiants qui font honneur à cet
estimable établissement d'enseignement.
chariots et étouffés sous les pieds des bœufs et des mulets. Nos canons,
nos munitions de guerre et nos bagages sont dans les mains de l'ennemi.
Les 25o prisonniers et les 400 fuyards, qui seront fatalement atteints
par les héros de Delarey, nous reviendront en chemise: les vainqueurs
les dépouilleront de leurs habits.
Lord Methuen. — Shocking! Les guerriers boërs sont des sau-
vages.
L'Officier. - C'est nous qui le sommes. Nous mettons à mort les
prisonniers qui se battent pour leur indépendance. Nous n'avons aucune
pitié des vieillards, des femmes et des enfants, dont nous brûlons les
fermes et volons les biens. Votre Seigneurie m'a permis de parler
franchement: eh bien, i'ai dit tout ce que je pense de cette guerre
néfaste qui nous fit perdre plus de deux cent mille hommes, plus de
deux cents millions de livres sterling et tout notre prestige. Voilà tout
ce que nous avons gagné en nous battant pour le compte de Chamber-
lain, Cecil Rhodes and C°.
Lord Methuen \les larmes aux yeux). — Vous avez raison, mon ami.
Oui, nous méritons la haine de tous les peuples dont nous envahissons
les pays pour nous enrichir de leurs dépouilles. Chut, voilà le général
Delarey qui vient vers nous.
L'Officier. — Voyez avec quel respect il s'approche de votre Seigneurie.
Il a son chapeau à la main. He is a perfect gentlemen!
Lord Methuen. — Quelle honte! mon Dieu! Quelle honte! (A Delarey.
qui s'incline et salue) Voici mon épée, général. Vous vous battez pour
une juste cause; voici pourquoi le Seigneur vous a accordé la victoire.
Le Général Delarey. — Gardez votre épée, général, mais ne l'em-
ployez plus que pour défendre votre patrie contre ceux qui mena-
ceraient votre indépendance. Vous n'êtes pas prisonnier, et aussitôt
que votre blessure sera cicatrisée, je vous ferai accompagner au camp
anglais.
Le Gérant : G. Lefebvre. T. S. V. P.