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al- Munṣif: ǧarīda siyāsīya adabīya tiǧārīya — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.62024#0011
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Conférences et discours du Cheikh Abou Naddara
(16e depuis Janvier 1902).
LES VIVES SYMPATHIES FRANCO-OTTOMANES
Tel a été le sujet de la grande conférence annoncée par la presse pari-
sienne, que le Cheikh Abou Naddara a donnée le 16 octobre dernier, à
la vaste et belle salle de l'Université populaire « La Coopération des Idées ».
devant un auditoire select et imposant, où nous avons remarqué plu-
sieurs de nos grands confrères français qui, à la fin de la conférence,
ont complimenté et félicité le Cheikh! Nous les remercions sincèrement
des élogieux comptes-rendus qu'ils ont bien voulu consacrer à son inté-
ressante causerie, que nous allons résumer en peu de mots.
Le Cheikh a démontré, avec des preuves et àes documents à l'appui,
que pour les Orientaux, la France est la seule nation occidentale qui
les aime et désire les voir heureux et prospères ; tandis que les autres
ne pensent qu'à les exploiter et s'enrichir à leur dépens.
Il a rendu compte de son dernier voyage à Constantinople, où il a
constaté avec joie que, grâce à l'énergie, au tact et à la clairvoyance
de l'éminent ambassadeur Constans, le souvenir du dernier conflit franco
turc est complètement effacé.
« Les Français, mes frères adoptifs, a dit le Cheikh, sont aujourd'hui
plus que jamais, l'objet de la haute sollicitude de l'Empereur des Otto-
mans, qui les aime et encourage leur commerce et leur industrie dans
Ses Etats. »
L'orateur a alors décrit l'accueil princier que S. M. L le Sultan a dai-
gné faire au général Saussier tant aimé pour sa bravoure et tant estimé
pour sa loyauté. Des fêtes splendides ont été données au palais de
Yildiz en l'honneur de ce digne représentant de l'armée glorieuse de la
France, fêtes auxquelles assistaient l'Ambassadeur de France et l'hono-
rable M. Berger, président de la Caisse de la Dette Publique Ottomane.
Les Grands-Cordons avec plaques en diamants conférés à ces grands
personnages attestent la cordialité de l'entente franco-turque.
Le conférencier a parlé ensuite du progrès de l'instruction dans les
Sottomans et du développement de la littérature, du commerce et de
astrie de la France en Orient, et il a clos la séance par l'exposition
de ses grandes aquarelles représentant les mœurs et les coutumes des
Arabes qu'il a expliquées à la grande satisfaction de ses nombreux au
diteurs, nommes intelligents et jolies femmes, qui ne lui ont pas ménagé
leurs bravos et leurs applaudissements! La Rédaction.




^V^frAs AP U^

Souvenir de ma conférence à la " Coopération des Idées" le 16 Octobre 1902

Salut, Coopération
Des Idées libres et savantes!
Salut, belle Association
De conférences éloquentes.
Paris doit être fier d'avoir
Ce siège où brille la science;
Où des orateurs, chaque soir,
Célèbrent l'esprit de la France.

Il faut écrire en lettres d'or
Aux portes de ce sanctuaire :
« On acquiert ici le trésor
De la véritable lumière ».
Vive cette Société
Qui, du progrès, sème le germe!
Souhaitons-lui prospérité,
Et longue vie à son Deherme.

BOERS ET ANGLAIS
Les yeux des généraux des républiques Sud-Africaines sont dessillés.
Comme tout le monde, ces vaillants ont été victimes de la foi britan-
nique.
L'homme à l'orchidée leur en a fait voir de cruelles, mais aussi quelle
idée se faisaient ces guerriers de l'ancien marchand de chaussons de
Birmingham.
Les sacrifices de ces héroïques combattants ne comptent point, les
promesses des Kitchener, des Millier et tutti quanti n'ont aucune valeur,
car Chamberlain oppose aux justes réclamations un non possumus inso-
lent et grossier.
N'importe, le léopard, en dépit des conseils de résignation qu'il fait
donner railleusement par les journaux londoniens, est bien empêtré là-
bas et... ailleurs.
Illustres guerriers, magnanimes soutiens d'une noble cause, vous avez
humilié trop cruellement les hordes d'Albion en défendant le sol sacré
de la patrie pour vous attendre à être mieux traités par le néfaste mi-
nistre des colonies ; mais l'histoire, l'impartiale histoire dira toujours :
Honneur aux vaincus et honte à l'Anglais. DE Saint-Bonnet.
Voici les vers du Cheikh à sa conférence et au banquet en faveur de la Martinique :

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Salut, fils sublimes de France !
Vrais amis de l'humanité,
Apôtres de la Bienfaisance,
Souverains de la charité!
Vous êtes toujours prêts à tendre
La main aux malheureux.
Votre âme est si bonne, si tendre !
Et votre cœur si généreux!
Salut, Kreuzer, bon Président
De la vaillante Mignonnette !
Ame sensible, cœur ardent,
Tous les succès, je vous souhaite!
l'aime votre société
Si iioble et si patriotique
Qui célèbre la liberté
Et fait chérir la République.

Vos secours à la Martinique,
Si naturels, sont imposants.
Que la France est philanthropique!
Et que ses fils sont bienfaisants !
Que le Très-Haut les récompense
De tant de belles actions!
Qu'il accorde à leur chère France
Ses saintes bénédictions!

Vos fêtes, vos réunions
Sont au profit de votre armée,
Dont les soldats, des vrais lions,
Gardent la France hien-aimée.
J'offre ces vers comme bouquet
A ces belles femmes de France
Qui font le charme de ce banquet
Par leur radieuse présence.


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1

Et maintenant, levons, Messieurs,
A la Mignonnette. nos verres.
Qu'elle vive et rende joyeux,
Par ses fêtes, ses sociétaires!

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