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al- Munṣif: ǧarīda siyāsīya adabīya tiǧārīya — Paris, 1903

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https://doi.org/10.11588/diglit.62027#0012
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Cinquième Année

FONDATEUR
Directeur et Rédacteur en Chef

WWImonsrf b'^bou pabbara

N° 3. — Octobre 1903

J. SANUA ABOU NADDARA
43, Rue Richer, PARIS

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A LEURS MAJESTÉS LES SOUVERAINS D'ITALIE

Salut, Roi magnanime! Saint,
, Reine, belle et gracieuse!
A votre approche de la Ville
Lumière, l'astre du jour apparaît
1dans toute sa splendeur, et le ciel
1bleu revêt son manteau de fête.
Une joie ineffable brille déjà sur
!les visages des Français. L'accueil
!qui attend Vos Majestés sera donc
enthousiaste et chaleureux
A la vue de ses hôtes royaux, le
Sle de Paris poussera des cris
presse qui retentiront de l'une
1 à l'autre rives de la Seine et auront
leur écho sur les bords du Tibre.
Je vois l'auguste Président Lou-
bet heureux, ému et ravi, recevant
les chers et bien-aimés Souverains
de la nation sœur de la France.
Seigneur, Toi quj as exaucé les
1 vœux que mon âme éleva au ciel
pour l'accord parfait et l'entente
cordiale de la France et de l'Italie,
accorde-moi le bonheur de con-
templer les beaux et nobles aspects
du Roi Victor-Emmanuel III et de
la Reine Hélène qui, par les yeux,
remplissent de douceur les cœurs.
Quelle majesté dans leurs visa-
ges! Quelle sérénité dans leurs
|regards! et quelle bonté dans leurs
sourires !
Ah! si j'étais Dante, ou Tasse,
ou Pétrarque, je célébrerais di-
gnement les Souverains de l'Italie,
de ce pays où j'ai appris la poésie
suave qui me console dans l'exil.
' 0 Muse d'Egypte! Toi qui as
chanté l'Italie sur les rives fleuries
du Nil, du Bosphore et de la Seine,
inspire-moi de ta riche éloquence
pourexprimer mon amour pour elle
et mon dévouement pour son gou-
vernement sage, juste et humain.
Je dois aimer le peuple Italien,
qui me traite en frère, et son Roi


FRANCE

qui m'honore de Son amitié et
daigne même me faire parvenirla
gracieuse expression de Sa Haute
satisfaction des vives sympathies
orientales que j'attire à Sa nation.
Elle est donc facile à imaginer,

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la joie que j'éprouve en constatant
la fraternité qui unit l'Italie à la
France, et les relations amicales
qui existent entre leurs gouver-
nements
LL. EE. M. Delcassé et M. le

comte Tornielli doivent être fiers
de voir la France et l'Italie qu'ils
représentent si dignement, marcher
la main dans la main vers de bril-
lantes destinées; car cet étroit rap-
prochement, qui s'est opéré entre
elles, est dû à l'habileté et à la sa-
gesse de ces deux grands hommes
d'Etat.
Que ces éminents ministre et ani
bassadeur jouissent donc des sin-
cères félicitations que leur adres-
sent tous les amis des deux grandes
nations sœurs ! Ils les méritent.
Et maintenant, je prends la li-
berté de faire suivre cet hommage
respectueux par quelques strophes
italiennes que mon admiration
pour les Visiteurs royaux de la
France et mon amour pour leur
glorieuse patrie m'inspirent.
ALL'ITALIA
D'Italia l'avvenire è risplendente,
Più grande la vedrem di Roma antica.
Ch'il Signor esaudisca il voto ardente.
Che fa il mio cor per sua nazione arnica.
Poss'io, pria d'esalar l'ultimo spiro,
Riveder vostr' Italia, a me si cara,
E il popol proie suo che stimo e ammiro.
Altro non brama il vecchio Abou Naddara.
Che gaudio riveder 1'ltalia mia,
Ove passai degli anni il verde aprile ,
E studiai sua dolce poesia
Che bella rende l'aima e il cor gentile!
Lieto allor sciogliero l'egizio canto
In diverse simpatiche favelle
Per celebrar d'italia , che amo tanto,
La terra, il mar, l'azzurro ciel, le stelle.
Saluto in tanto i nobili Sovrani,
Gloria ed onor dell' itala corona.
Che viaggino felici e riedan sani,
Al bel paese là, ove il si suona.
Abou Naddara.

S. E. Ibrahim Ben, Grand-Maître des Cérémonies
Tous nos sincères remerciements à S. E. Ibrahim Bey,
l'aimable et sympathique grand maître des cérémonies , qui a
daigné déposer aux pieds du Trône Impérial notre télégramme
de félicitations et nous a fait l'honneur de nous communiquer

var dépêche la gracieuse expression de la Haute satisfaction
de S. M. I. le Sultan, Auguste Khalife de l'islam. Le mois pro-
chain, s'il plaît à Dieu, nous exprimerons de vive voix à Son
Excellence, à Constantinople, les sentiments de notre gratitude
pour les incessantes amabilités qu'Elle nous prodigue.
Abou Naddara.


L'EXODE DES MINISTRES ANGLAIS
L'Indien.— Où nous as-tu conduits par tes magies égyptiennes,
1ôbrave Fellah?
Le Fellah. — A Londres, dans la salle du conseil des ministres pour
voir les sortants.
Le Boër. — Ah! oui, et j'aperçois avec joie que parmi eux se trouve
1Chamberlain, qui a ruiné notre beau pays et désolé ses enfants.
L'Indien. — Et moi j'y vois celui qui a réduit ma malheureuse patrie

à la misère et nous a décimés par la famine et la peste. Mais que font
John Bull et la mère Albion?
Le Fellah. — Ils balaient la salle pour ne pas y laisser trace de leur
passage, et époussettent les fauteuils sur lesquels ils se sont si souvent
assis pour se consulter et lancer des décrets infâmes contre nous.
Le Boër. - Dieu est juste! Tôt ou tard II punit les méchants!
L'Indien. — John Bull et la mère Albion sont donc contents de voir
Chamberlain et ses complices les ministres des Finances et des Indes
quitter le pouvoir.

PARIS. IMP.G. LEFEBVRE. 5 & 7, RUE CLAUDE VELLEFAUX

Le Gérant : G. Lefebvre.

T. S. V. P.
 
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