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https://doi.org/10.11588/diglit.11299#0064
56 DESCRIPTIONS DES VASES.
d'hui plus convenablement guttus1. Ils affectent quelquefois la forme d'un oiseau,
tel que celui du n° 45, qui est de plus orné de deux sphinx ailés femelles,
opposés l'un à l'autre, comme avec l'intention de se combattre. Le vase n° 5g
a quelque analogie avec celui qui s'appelle à Naples^f«50 a otre, vase à forme
d'outre2, d'après sa ressemblance avec une outre pleine de vin, modèle effecti-
vement très bien approprié à cette espèce de vase. Celui du n° 56 offre une
composition bizarre d'une tête humaine surmontée d'un long col, à l'ouverture
duquel sont trois échancrures, propres à être autant d'écoulements de la liqueur
bachique; ce qui a fait nommer en France ces sortes de vases vases en trèfle,
et en Italie nasiterni, nom plus généralement employé3. Nous remarquerons
encore, à cause des sujets qu'ils représentent, la tasse à deux anses, n° 5y, qui
offre la lutte d'Hercule contre-le taureau de Marathon, et le vase n° 58, où l'on
voit une femme, probablement une déesse, la figure, les bras et les pieds peints
en blanc4, vêtue d'une longue tunique, ayant à côté d'elle un quadrupède assez
difficile à déterminer, et derrière elle l'extrémité d'un reptile qui semble sortir
de son vêtement; caractères auxquels on pourvoit reconnoître Thétis se défen-
dant de l'agression de Pélée, au moyen de métamorphoses représentées symbo-
liquement par des animaux de même espèce sur quelques autres monuments5;
mais nous avouons que, faute d'indication précise, nous ne pouvons appuyer
que bien foiblement sur une pareille explication.
(i) Jorio, Galleria de vasidelrealMuseo Borbonico, que par une négligence commise dans la fabrication de
tav. i, n. i4 ? P- Ï27. ce vase.
(a) Vaso a otre, ibidem, n. 3s, p. i35. (5) Voyez au sujet de ce myte curieux, et des monu-
(3) Ibidem, n. 3i, p. i34. ments qui y ont rapport, le recueil de Monuments inè-
(4) Un des bras de cette figure est resté noir, tan- dits récemment publié par M. Raoul-Rochette, qui ce-
dis que l'autre est peint en blanc ; mais ce ne peut être pendant n'a pas fait mention delà peinture de notre vase.
d'hui plus convenablement guttus1. Ils affectent quelquefois la forme d'un oiseau,
tel que celui du n° 45, qui est de plus orné de deux sphinx ailés femelles,
opposés l'un à l'autre, comme avec l'intention de se combattre. Le vase n° 5g
a quelque analogie avec celui qui s'appelle à Naples^f«50 a otre, vase à forme
d'outre2, d'après sa ressemblance avec une outre pleine de vin, modèle effecti-
vement très bien approprié à cette espèce de vase. Celui du n° 56 offre une
composition bizarre d'une tête humaine surmontée d'un long col, à l'ouverture
duquel sont trois échancrures, propres à être autant d'écoulements de la liqueur
bachique; ce qui a fait nommer en France ces sortes de vases vases en trèfle,
et en Italie nasiterni, nom plus généralement employé3. Nous remarquerons
encore, à cause des sujets qu'ils représentent, la tasse à deux anses, n° 5y, qui
offre la lutte d'Hercule contre-le taureau de Marathon, et le vase n° 58, où l'on
voit une femme, probablement une déesse, la figure, les bras et les pieds peints
en blanc4, vêtue d'une longue tunique, ayant à côté d'elle un quadrupède assez
difficile à déterminer, et derrière elle l'extrémité d'un reptile qui semble sortir
de son vêtement; caractères auxquels on pourvoit reconnoître Thétis se défen-
dant de l'agression de Pélée, au moyen de métamorphoses représentées symbo-
liquement par des animaux de même espèce sur quelques autres monuments5;
mais nous avouons que, faute d'indication précise, nous ne pouvons appuyer
que bien foiblement sur une pareille explication.
(i) Jorio, Galleria de vasidelrealMuseo Borbonico, que par une négligence commise dans la fabrication de
tav. i, n. i4 ? P- Ï27. ce vase.
(a) Vaso a otre, ibidem, n. 3s, p. i35. (5) Voyez au sujet de ce myte curieux, et des monu-
(3) Ibidem, n. 3i, p. i34. ments qui y ont rapport, le recueil de Monuments inè-
(4) Un des bras de cette figure est resté noir, tan- dits récemment publié par M. Raoul-Rochette, qui ce-
dis que l'autre est peint en blanc ; mais ce ne peut être pendant n'a pas fait mention delà peinture de notre vase.