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Laborde, Alexandre de
Collection de vases grecs de Mr. le Comte de Lamberg (Band 2) — Paris, 1814

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https://doi.org/10.11588/diglit.11299#0070
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62

EXPLICATION DES VIGNETTES.

N" VIII. Ce vase d'ancien style, et qui ressemble par
le dessin, autant que parle sujet même, au célèbre vase
du Musée Bourbon à Naples, publié par d'HANCAft-
ville, tome I, pl. I-IV, est un des monuments les plus
curieux et les plus authentiques qui nous soient restés
des courses à cheval qui se célébroient dans les jeux
funèbres de la Grèce; la palmette, la fleur noire assez
semblable à une grenade, et l'oiseau, figurés dans le
champ de cette peinture, ont en effet une signification
funéraire qui ne permet pas de méconnoître le motif
d'une composition qui, envisagée en elle-même, ne peut
guère s'interpréter autrement que de cette manière.

N° IX. Il n'y a rien à dire de ce vase, dont la forme
s'explique d'elle-même , et dont l'ornement , qui figure
des flots nommes encore aujourd'hui en Italie caval-
loJii, n'est pas moins propre à expliquer l'épithète liip-
pios, équestre, donnée à Neptune, et le motif qui fit choi-
sir ce dieu marin pour protecteur des courses à cheval.

N° X. Vase mystique, dont la composition, l'une des
plus caractéristiques qui se soient rencontrées jusqu'ici
sur les vases peints, a certainement rapport au trans-
port de l'ame purifiée par l'initiation dans le séjour des
bienheureux. Ce vase, publié et interprété dans ce sens
par M. Inghirami, Monum. etr., ser. V, pl. XXXVIII,
p. 3g2 et suiv., avoit été précédemment expliqué de la
même manière par le savant M. Creuzer, Symbolik und
Mythologie, tome III, p. 204.

N° XI. Vase mystique, d'ancien style. Il représente
Mercure conduisant les trois déesses, Junon, Minerve et
Vénus, devant le berger de l'Ida, pour disputer le prix de
la beauté. Les inscriptions grecques qui accompagnent
chaque figure, mais qui, par la négligence assez ordi-
naire aux dessinateurs des vases peints, sont tout-à-fait
illisibles, avoient sans doute rapport aux noms de ces
divinités, tels qu'on les trouve écrits sur d'autres vases:
epmhs, hph, a0hnh5 aœpoaith. Ce vase, de la collection
de Coghill, a été publié par M. Millingen, pl. XXX.

N°XII. Scène de bacchanale, représentant une danse
bachique.

X" XII bis. Vase du Musée royal Bourbon à Naples,
pour l'explication duquel nous renvoyons à M. Millin-
gen, qui l'a publié dans ses Ane. uned. Mon., part. I,
pl. XII, p. 3o-32, en avertissant toutefois que la manière
dont cet antiquaire lit et interprète l'inscription grec-
que tracée sur le cippe, ne nous paroit pas à l'abri de
toute difficulté. Nous avons nous-mêmes fait usace de

TOME

Vignette placée sur le frontispice. Ce vase des plus
curieux représente Sèlené, la Lune, dans un char attelé
de deux chevaux ailés; le disque blanc qu'elle porte au-

ce vase, 1.1, p. 61, n° 3, et nous avons suivi l'explica-
tion de M. Millingen, mais sans en garantir la certitude.

N°XIII. Un génie nu et ailé est assis sur des rochers ;
devant lui, une prêtresse ou une initiée, enveloppée
dans un long péplus, semble s'entretenir avec ce génie;
représentation mystique, dont il est difficile de carac-
tériser précisément le sujet, et que nous avions cru
pouvoir alléguer à l'appui de l'usage du jeu de la sphère
chez les anciens Grecs, d'après l'objet de forme sphé-
rique qui se voit au-dessus de la main d'un de ces per-
sonnages ; voyez tome I, page 61, note 3. Mais en y ré-
fléchissant mieux, nous croyons que l'objet en question
ne sauroit à lui seul servir de fondement à une pareille
opinion; et nous nous bornons à signaler la nature mys-
tique de la représentation figurée sur ce vase.

N° XIV. Vase aussi remarquable par l'élégance ex-
quise de ses ornements, que par la singularité de la re-
présentation même qu'on y voit figurée, mais dont il
n'est pas facile de déterminer le sujet: d'un côté, un
esclave de comédie, probablement masqué, vieux et
barbu, vêtu d'une tunique courte sans manches et d'un
petit pallium, s'appuyant sur le bâton qui étoit l'attri-
but de cette sorte de personnages; de l'autre côté, un
génie androgyne, ailé, assis sur un fût de colonne ioni-
que , et tenant en main une double flûte. Il y a certai-
nement une intention mystique dans le rapprochement
de ces deux personnages, dans la couleur blanche du
génie androgyne, et dans tous les accessoires de cette
curieuse peinture. Mais nous croyons devoir nous abs-
tenir de proposer des conjectures qui pourroient pa-
roître hasardées, attendu que nous ne saurions leur
donner ici les développements nécessaires.

N° XV. Deux coqs opposés l'un à l'autre, monuments
de ces combats de coqs si chers à quelques peuples
precs, notamment aux Athéniens, et figurés à ce titre
sur de nombreux vases grecs. Nous avons fait mention
de celui-ci, tome 1, page 83, note 4, et nous avons
expliqué le motif qui fit représenter deux gousses d'ail
sur le champ de cette peinture.

N° XVI. Un coq et une poule; peinture qui ne peut
se rapporter qu'à une intention analogue à celle du vase
précédent.

N° XVil. Patère ornée, sur le fond, de poissons et de
mollusques, sans doute par allusion à des idées funé-
raires, dont ces animaux étoient un des principaux
symboles.

II.

dessus de la tête, et les points blancs disséminés sur le
fond de la peinture, achèvent de caractériser ce sujet
d'une manière aussi neuve qu'indubitable.
 
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