40 ATHÈX'ES AU XVIIe SIÈCLE. 1683.
pital de Genève, et dans le dénûment le plus com-
plet. Trop facilement entraîné par ses études de
prédilection l, il avait négligé une belle clientèle,
qui venait de s'augmenter d'une partie de celle de
son père2. Elle seule aurait pu lui donner les moyens
malheureux édit, déjà si coupable, un reproche non mérité.
11 a bien assez de ses véritables torts.
Il est vrai cependant que déjà, en 1682, des bruits malveil-
lants, dont Spon parle dans sa lettre du 20 décembre 1684,
adressée à une gazette, l'avaient averti de se tenir sur ses
gardes, mais entre la malveillance qui annonce les malheurs
et les circonstances qui les amènent il y a une grande dis^
tance.
1 En 1684, Spon s'apercevait du tort que faisait, à sa ré-
putation de docteur, sa renommée d'antiquaire. Cet effet ne
se produisait pas hors des murs de Lyon, partout on le
choyait à l'envi, les uns comme médecin , les autres comme
antiquaire', et souvent pour ces deux mérites à la fois. Voici
sa remarque : « Ainsi, si cela m'a fait du bien dehors, il est
» indubitable que les livres, que j'ai mis au jour, m'ont fait
» du mal chez nous, et qu'on a supposé que je ne m'attachois
» plus à la pratique et que les antiquités qui, proprement,
» ne sont que mes jeux de caries, faisoient ma plus grande
» occupation. » (P. 45. Nouvelles de la rép. des lettres, jan-
vier 1685.) La lettre de Spon est du 20 décembre 1684.
Bayle relevait déjà, dans son dictionnaire, cette particularité
de la vie du docteur archéologue.
2 La belle clientèle de Charles Spon se divisa entre son fils
Jacob et un neveu du nom de Charles, dont il n'est fait men-
tion nulle part. Et, cependant, Spon, le médecin voyageur,
en parle ainsi à la fin de son voyage : « Cela me servit à me
» confirmer la belle observation de médecine que mon cou-
pital de Genève, et dans le dénûment le plus com-
plet. Trop facilement entraîné par ses études de
prédilection l, il avait négligé une belle clientèle,
qui venait de s'augmenter d'une partie de celle de
son père2. Elle seule aurait pu lui donner les moyens
malheureux édit, déjà si coupable, un reproche non mérité.
11 a bien assez de ses véritables torts.
Il est vrai cependant que déjà, en 1682, des bruits malveil-
lants, dont Spon parle dans sa lettre du 20 décembre 1684,
adressée à une gazette, l'avaient averti de se tenir sur ses
gardes, mais entre la malveillance qui annonce les malheurs
et les circonstances qui les amènent il y a une grande dis^
tance.
1 En 1684, Spon s'apercevait du tort que faisait, à sa ré-
putation de docteur, sa renommée d'antiquaire. Cet effet ne
se produisait pas hors des murs de Lyon, partout on le
choyait à l'envi, les uns comme médecin , les autres comme
antiquaire', et souvent pour ces deux mérites à la fois. Voici
sa remarque : « Ainsi, si cela m'a fait du bien dehors, il est
» indubitable que les livres, que j'ai mis au jour, m'ont fait
» du mal chez nous, et qu'on a supposé que je ne m'attachois
» plus à la pratique et que les antiquités qui, proprement,
» ne sont que mes jeux de caries, faisoient ma plus grande
» occupation. » (P. 45. Nouvelles de la rép. des lettres, jan-
vier 1685.) La lettre de Spon est du 20 décembre 1684.
Bayle relevait déjà, dans son dictionnaire, cette particularité
de la vie du docteur archéologue.
2 La belle clientèle de Charles Spon se divisa entre son fils
Jacob et un neveu du nom de Charles, dont il n'est fait men-
tion nulle part. Et, cependant, Spon, le médecin voyageur,
en parle ainsi à la fin de son voyage : « Cela me servit à me
» confirmer la belle observation de médecine que mon cou-