42 ATHÈNES AU XVIIe SIÈCLE. 1682.
le livre de Spon ', à publier lui-même une relation
de son voyage ; mais l'avis lui fut donné qu'on allait
traduire en anglais et publier à Londres cet ouvrage2;
« alors, dit-il naïvement, je préférai que ce voyage
» parut sous mon nom plutôt que sous celui • de
» Spon, » et pour ce faire, il le copia tout entier. Il
faut croire que ce travail de traduction, et la dispo-
sition différente qu'il adopta pour dissimuler ses
emprunts, lui firent illusion sur ses droits. Il en vint à
croire que la communauté des incidents et des dé-
penses de voyage entraînait la communauté de droits
aux résultats scientifiques. Spon avait cependant fait
la part de chacun avec plus de justice et la véritable
équité du savoir : «Monsieur Wheler a rapporté
» plus de mille plantes de ce voyage et moy j'en
» reviens chargé de plus de deux mille inscriptions,
» tant de l'Italie que de la Grèce, qui n'ont point
» encore vu le jour dans nos livres. Nous avons de
» plus ramassé l'un et l'autre environ cinquante ma-
» nuscrits grecs et plus de six cent médailles anti-
4 « Monsieur Spon, rny fellow traveller, sent me over an
>; account of our voyage which he, wilh much ingenuity and
« learning had compiled and printed in French ; wherein
» he did me the honour of placing my narae with his in
» the title and for the most part troughout the book. (The
préface.)
21 heard, at my return to London , the following winter
that somebody was about to translate monsieur Spon's Book
into English and to print it.
le livre de Spon ', à publier lui-même une relation
de son voyage ; mais l'avis lui fut donné qu'on allait
traduire en anglais et publier à Londres cet ouvrage2;
« alors, dit-il naïvement, je préférai que ce voyage
» parut sous mon nom plutôt que sous celui • de
» Spon, » et pour ce faire, il le copia tout entier. Il
faut croire que ce travail de traduction, et la dispo-
sition différente qu'il adopta pour dissimuler ses
emprunts, lui firent illusion sur ses droits. Il en vint à
croire que la communauté des incidents et des dé-
penses de voyage entraînait la communauté de droits
aux résultats scientifiques. Spon avait cependant fait
la part de chacun avec plus de justice et la véritable
équité du savoir : «Monsieur Wheler a rapporté
» plus de mille plantes de ce voyage et moy j'en
» reviens chargé de plus de deux mille inscriptions,
» tant de l'Italie que de la Grèce, qui n'ont point
» encore vu le jour dans nos livres. Nous avons de
» plus ramassé l'un et l'autre environ cinquante ma-
» nuscrits grecs et plus de six cent médailles anti-
4 « Monsieur Spon, rny fellow traveller, sent me over an
>; account of our voyage which he, wilh much ingenuity and
« learning had compiled and printed in French ; wherein
» he did me the honour of placing my narae with his in
» the title and for the most part troughout the book. (The
préface.)
21 heard, at my return to London , the following winter
that somebody was about to translate monsieur Spon's Book
into English and to print it.