58 NOTICE GEOGRAPHIQUE
courant d'eau pure, salutaire et purgative, a sa source dans la montagne voi-
sine, laquelle renferme une abondante mine de fer.1
Coulan ou Coulam en langue indienne, suivant le P. Paulin, est une place
maritime très commerçante en poivre, gingembre, coton ; on y trouve aussi
en abondance d'excellents poissons, des tortues, du riz, des bananes, des
ananas, et autres fruits et légumes. Depuis les temps les plus reculés Coulan
est célèbre par ses tisserands de coton, et par ses bois aussi beaux pourl'ébé-
nisterie que bons pour la charpente des maisons et des vaisseaux, tels que le
rita, qui est d'un noir d'ébène, l'ayant, le teyk, etc. On fait remonter la fon-
dation de Coulan à l'an 82,5 de l'ère chrétienne. Les Hindous y possèdent une
ancienne pagode dédiée à Mahâdéo, et les catholiques trois congrégations;
ils en ont seize depuis Coulan jusqu'au cap Comorin, c'est-à-dire dans l'espace
d'une trentaine de lieues.
Alapouche, bourg peuplé de musulmans, de chrétiens de S. Thomé et de
gentils, mérite une mention particulière, à cause d'un canal que le roi de
Travancore y fit creuser pour conduire les marchandises à la mer, où on les
embarque sur des bâtiments étrangers.
Les limites septentrionales du Travancore n'ont jamais été bien détermi-
nées, et de temps en temps ce territoire s'est prolongé à l'est au-delà de celui
de Cotchin, jusqu'à la rivière de Cranganor; de manière que le roi de Cotchin
a peu de terrain derrière lui.3
3° Cotchin.
Le très petit domaine de ce radjah est coupé par le dixième degré de lati-
tude, borné au nord par la province de Malabar, au sud par le Travancore,
à l'est par le Dindigol, et à l'ouest par la mer. Des rizières très fertiles oc-
cupent le fond des vallées, situées dans la partie septentrionale: ces vallées
sont arrosées par de nombreux ruisseaux qui descendent des Ghâttes, et y
(1) Ormes Hist. ofthe militar. Transact. t. 1 ,
passïm. — Mark Wilk, South of/ndia, tom. 1,
p. i58, 160.
(2) M. T. Buchanan prolonge le Travaneore
jusqu'au dixième degré dix minutes, et y com-
prend conséquemment le pays de Cotchin. Voyez
la belle carte annexée à son Voyage dans le
Maïssour, ouvrage de la plus haute importance,
qui mériteroit bien les honneurs d'une traduc-
tion en françois, et a déjà reçu ceux d une se-
conde édition.
courant d'eau pure, salutaire et purgative, a sa source dans la montagne voi-
sine, laquelle renferme une abondante mine de fer.1
Coulan ou Coulam en langue indienne, suivant le P. Paulin, est une place
maritime très commerçante en poivre, gingembre, coton ; on y trouve aussi
en abondance d'excellents poissons, des tortues, du riz, des bananes, des
ananas, et autres fruits et légumes. Depuis les temps les plus reculés Coulan
est célèbre par ses tisserands de coton, et par ses bois aussi beaux pourl'ébé-
nisterie que bons pour la charpente des maisons et des vaisseaux, tels que le
rita, qui est d'un noir d'ébène, l'ayant, le teyk, etc. On fait remonter la fon-
dation de Coulan à l'an 82,5 de l'ère chrétienne. Les Hindous y possèdent une
ancienne pagode dédiée à Mahâdéo, et les catholiques trois congrégations;
ils en ont seize depuis Coulan jusqu'au cap Comorin, c'est-à-dire dans l'espace
d'une trentaine de lieues.
Alapouche, bourg peuplé de musulmans, de chrétiens de S. Thomé et de
gentils, mérite une mention particulière, à cause d'un canal que le roi de
Travancore y fit creuser pour conduire les marchandises à la mer, où on les
embarque sur des bâtiments étrangers.
Les limites septentrionales du Travancore n'ont jamais été bien détermi-
nées, et de temps en temps ce territoire s'est prolongé à l'est au-delà de celui
de Cotchin, jusqu'à la rivière de Cranganor; de manière que le roi de Cotchin
a peu de terrain derrière lui.3
3° Cotchin.
Le très petit domaine de ce radjah est coupé par le dixième degré de lati-
tude, borné au nord par la province de Malabar, au sud par le Travancore,
à l'est par le Dindigol, et à l'ouest par la mer. Des rizières très fertiles oc-
cupent le fond des vallées, situées dans la partie septentrionale: ces vallées
sont arrosées par de nombreux ruisseaux qui descendent des Ghâttes, et y
(1) Ormes Hist. ofthe militar. Transact. t. 1 ,
passïm. — Mark Wilk, South of/ndia, tom. 1,
p. i58, 160.
(2) M. T. Buchanan prolonge le Travaneore
jusqu'au dixième degré dix minutes, et y com-
prend conséquemment le pays de Cotchin. Voyez
la belle carte annexée à son Voyage dans le
Maïssour, ouvrage de la plus haute importance,
qui mériteroit bien les honneurs d'une traduc-
tion en françois, et a déjà reçu ceux d une se-
conde édition.