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Lantier, Étienne François de [Transl.]
Voyages d'Antenor en Grèce et en Asie, aves des notions sur l'Égypte: manuscrit grec trouvé a Herculanum (Band 3) — Paris, 1797

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https://doi.org/10.11588/diglit.1080#0179
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i74 Voyages d'A -n t e n o" è.
force sont les attributs de la jeunesse ; niai*
ce sont aussi dans un degré bien supérieur'
les qualités du cerf et du taureau. Sommes-
nous pour cela plus malheureux que ces ani-
maux? Ce qui tue les vieillards, c'est la solitude
qui les environne, c'est l'ennui qui appesantit
le fardeau de leur vie : mais celui qui, depuis
Sa jeunesse, a cultivé des talens, a contracté
l'habitude du travail et de la vertu, recueille
au déclin de sa vie le fruit de ses heureusesr
semences ; il s'occupe, il jouit encore. Platon
est mort à quatre-vingt-un ans, la plume à
la main, toujours phdosophe et heureux. Iso-
crate à quatre-vingt-quatorze ans commença
un éloge i nommé le Panathée, et le finit à
quatre-vingt-dix-sept ans : son maître Gorgias
n'a cessé d'étudier et d'écrire jusqu'à sa cent
septième année. Quelqu'un lui ayant demandé
s'il ne s'ennuyoit pas de cette longue exis-
tence, il répondit : « Je n'ai aucun sujet dé
me plaindre de ma viedlesse ». Vous me don-
neriez, dit Cyrus en riant, l'envie de vieillir
bien vite. — Je vous souhaite la longévité
d'un certain Arganthanius, roi des tartéssiens:
il régna quatre - vingt ans aux environs de
Cadis , et en vécut cent vingt ans (6). Au
reste, à l'heure de la mort, le passé n'est qu'un
songe. Tout ce qui finit est court.
 
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