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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0012
_______E F ï S T ït E.
honte a 'toujours eu pour compagneslafplendemr &la ma-
gnisicence ï L Augujle Maïfon de Gon^ague a de tout temps
ejlè le refuge des Illujlres mal- heureux > le fuppm de la
vraye Religion , & l'amour des belles Lettres : Dans les
fiecles pajfe^ toutes les H/foires nous en donnent autant
d'exemples qu'elle à produit de Princes ; & dans lenoflre
la vie de feu Monfeigneur vojlre Pére > & de Monfeigneur
vojlre Ayeuf en a ejle vnepreuue continuelle & vne confir-
mation authentique. On ne vid jamais Princes traiterplus
honorablement les gens de mérite^ iamaù de mains Royales
dijtrïbuer plus libéralement les grâces & les bien ~faits 5
iamais Potentats Cbrejliens brûler d'vn %ele plus fainffîy
ny prodiguer auec plus d'ardeur leurs biens & leuî fang
pour la defenfe des Autels , ny former de plm généreux
dejfeins pour Fauancement de la Foy. Ce feroit trop peu >
MADAME^ que de vous nommer l héritière de tant de
Héros, la fille de ces deux grands Princes, & de dire que
vous leur rejfemble^ parfaitement par les traitls qui les
ont rendus le plus recommandables : Il faut encore adjoujler
que vous les aue%^ tous furpajje^, comme ils vous ont
précède 9 & que vous esies auiourd'buy la plus grande
de leurs louanges, & le plus releuè de leurs titres. Ainfi
nous n'auons pas perdu tefperance que le Ciel, après
auoir chafiiè les infidélité^ des peuples de la Grèce par la
Tyrannie des Infidelles > ne veuille quelque iour accorder
leur deliurance à vojlre eminente Pieté , & que faifant
iujlice à tant de Vertus Cbtejliennes qui vous rendent di-
gne dejlre exaucée, il ne vous redonne cet Empire que les
Barbares ont vfurpè fur vos Anceflres. Véritablement,
MA D A ME y quand cette haute extra âhon que vous
tireT^de tant de Roy s & d'Empereurs ; quand ces grandes
alliances, qui par des nœuds facrez^ ont attache tous les
Sceptres & toutes les Couronnes de l'Europe à vojlre Mai-
son , ne vous auroient pas fait naijlre de qualité pour re-
honte a 'toujours eu pour compagneslafplendemr &la ma-
gnisicence ï L Augujle Maïfon de Gon^ague a de tout temps
ejlè le refuge des Illujlres mal- heureux > le fuppm de la
vraye Religion , & l'amour des belles Lettres : Dans les
fiecles pajfe^ toutes les H/foires nous en donnent autant
d'exemples qu'elle à produit de Princes ; & dans lenoflre
la vie de feu Monfeigneur vojlre Pére > & de Monfeigneur
vojlre Ayeuf en a ejle vnepreuue continuelle & vne confir-
mation authentique. On ne vid jamais Princes traiterplus
honorablement les gens de mérite^ iamaù de mains Royales
dijtrïbuer plus libéralement les grâces & les bien ~faits 5
iamais Potentats Cbrejliens brûler d'vn %ele plus fainffîy
ny prodiguer auec plus d'ardeur leurs biens & leuî fang
pour la defenfe des Autels , ny former de plm généreux
dejfeins pour Fauancement de la Foy. Ce feroit trop peu >
MADAME^ que de vous nommer l héritière de tant de
Héros, la fille de ces deux grands Princes, & de dire que
vous leur rejfemble^ parfaitement par les traitls qui les
ont rendus le plus recommandables : Il faut encore adjoujler
que vous les aue%^ tous furpajje^, comme ils vous ont
précède 9 & que vous esies auiourd'buy la plus grande
de leurs louanges, & le plus releuè de leurs titres. Ainfi
nous n'auons pas perdu tefperance que le Ciel, après
auoir chafiiè les infidélité^ des peuples de la Grèce par la
Tyrannie des Infidelles > ne veuille quelque iour accorder
leur deliurance à vojlre eminente Pieté , & que faifant
iujlice à tant de Vertus Cbtejliennes qui vous rendent di-
gne dejlre exaucée, il ne vous redonne cet Empire que les
Barbares ont vfurpè fur vos Anceflres. Véritablement,
MA D A ME y quand cette haute extra âhon que vous
tireT^de tant de Roy s & d'Empereurs ; quand ces grandes
alliances, qui par des nœuds facrez^ ont attache tous les
Sceptres & toutes les Couronnes de l'Europe à vojlre Mai-
son , ne vous auroient pas fait naijlre de qualité pour re-