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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0013
EPISTRE
gner, cette beauté majefiueufe qui vous a àffujeiiy les plus
grands 1?rinces de la Chrefienté \ cet Efprit s ;e?himm>
cette Bontéfi charitable > cette admirable Sage (Te -,
Perfections fans' pareilles, & cette Ame toute Royale^ M
meriteroient pas moins que les hommages de toutes
Nations & [Empire de IVniuers. Au fi auânt que
grands Roy s y vous conjiderant comme le feul bien qui
m an qu oit a leurfélicite , eujjent partagé leur Couronne
auecque vous ^ leclat de vofre propre mérite vous auoit
de fa couronnée de gloire ; & cet auantage tout particu-
lier qu'à Voslrê Majesté defire deux fois Reyne, nes
pat le plus grand & le plus ctnfîderable quelle ait^puis
que c3efl quelque cbofe de plus grand de mériter les Scep-
tres que de les porter. Et certes quand là Pologne eut ce
bon-heur dattirer à elle lobjet de tant de defirs > & qu'eè
vous voyantfortïr du doux climat de vofre naifance,nous
crûmes voir le Soleil prendre fâ courfe vers le JSPori: La
France qui vous perdoit de vewë vous fuiuit toufîours du
cœur & de lapenfee^ & demeura encore'plus efroittement
attachée à Vostre Majesté 5 par des chaifnes que la Ion-
gueur du temps, ny la disance des lieux ne sçauroient ia~
mais rompre, Oùy i M AD AME3 comme vous efie^
fon admiration &fis délices, vous aue^emsitene auecque
vous fis plus chères inclinations ; mais ce n'efi pas de la
Fr.m:: fkulement , c'efi de la Flandre & de la Hollande,
de l Allemagne & de la P orneranie • c'ef ensin de toutes
les Prouinces ou vous aue^pafiè. Cette douce force & ces
puifans charmes à qui rien ne peut refîsier> vous ont con-
quis tous les peuples qui ont eu lhonneur de vous voir^
Et Ion peut dire de vofre voyage que ça efiè vn triom-
phe fblennel & vne fefe de continuelle rèjoùijfance. Ces
Prouinces f éloignées, ces Nations fî ennemies entr elles,
s contraires en humeurs & en cou fume s, confpirerent à
lenuy dans le dejsein de vous honorer comme leur Souue-
gner, cette beauté majefiueufe qui vous a àffujeiiy les plus
grands 1?rinces de la Chrefienté \ cet Efprit s ;e?himm>
cette Bontéfi charitable > cette admirable Sage (Te -,
Perfections fans' pareilles, & cette Ame toute Royale^ M
meriteroient pas moins que les hommages de toutes
Nations & [Empire de IVniuers. Au fi auânt que
grands Roy s y vous conjiderant comme le feul bien qui
m an qu oit a leurfélicite , eujjent partagé leur Couronne
auecque vous ^ leclat de vofre propre mérite vous auoit
de fa couronnée de gloire ; & cet auantage tout particu-
lier qu'à Voslrê Majesté defire deux fois Reyne, nes
pat le plus grand & le plus ctnfîderable quelle ait^puis
que c3efl quelque cbofe de plus grand de mériter les Scep-
tres que de les porter. Et certes quand là Pologne eut ce
bon-heur dattirer à elle lobjet de tant de defirs > & qu'eè
vous voyantfortïr du doux climat de vofre naifance,nous
crûmes voir le Soleil prendre fâ courfe vers le JSPori: La
France qui vous perdoit de vewë vous fuiuit toufîours du
cœur & de lapenfee^ & demeura encore'plus efroittement
attachée à Vostre Majesté 5 par des chaifnes que la Ion-
gueur du temps, ny la disance des lieux ne sçauroient ia~
mais rompre, Oùy i M AD AME3 comme vous efie^
fon admiration &fis délices, vous aue^emsitene auecque
vous fis plus chères inclinations ; mais ce n'efi pas de la
Fr.m:: fkulement , c'efi de la Flandre & de la Hollande,
de l Allemagne & de la P orneranie • c'ef ensin de toutes
les Prouinces ou vous aue^pafiè. Cette douce force & ces
puifans charmes à qui rien ne peut refîsier> vous ont con-
quis tous les peuples qui ont eu lhonneur de vous voir^
Et Ion peut dire de vofre voyage que ça efiè vn triom-
phe fblennel & vne fefe de continuelle rèjoùijfance. Ces
Prouinces f éloignées, ces Nations fî ennemies entr elles,
s contraires en humeurs & en cou fume s, confpirerent à
lenuy dans le dejsein de vous honorer comme leur Souue-