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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0037
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Othoman , Liure premier. g
prise s'escarterent d'heure deçà &c delà par la Thrace. Les autres ayans paste la monta- 1 3 1 °*
gnede Rhodopc tirèrent droit vers Cassandrie anciennement dite Pidné : &c les Turcs S^mm1^
quisuiuoient Azatin, s'en allèrent trouuer le Prince des Triballiens. Mais Ceux qui au- doine.
parauant s'en estoient fuis en Asie, voulans de nouueau restaurer la guerre, retournèrent
au Chersonese, & tout ausu-tost taseherent de regagner l'Ane. Enplusieurs autres en-
droits encore, ils furent contraints de capituler auecles Grecs : puis après s'estans apper- Oupydné,
ceus qu'ils alloient de mauuaisefoy enuers eux, &ne cherchoient sinon de les circonue- c est ce qu'on
nir, & leur joiier quelque mauuais tour, ils se sauuerent vne autre fois au Chersonese, ou *fj£c °K Po~
ils arresterent les autres: &delà en auant leur portèrent de grands dommages & nuisan-
ce. Ce temps-pendant les Italiens, &: Arragonnois après auoir bien tournoyé toute la
Macédoine & la Thessalie, entrèrent au territoire de laBceoce, & s'estans emparez de la
contrée, prirent aulsi & saccagerentla ville de Thebes, dont on rejette lbccafîon sur la
presomption & témérité du Prince, lequelmesprisant ces estrangers, comme si c'eussent
esté quelques friquenelles de nulle valeur, s'alla inconsîderément attacher à eux hors de
saison & de propos, faisantson compte de pleine arriuée leur passer sur le ventre. Ce qui Gr^osaTlt
n'aduint pas ai nsi qu'il cui doit; carlesautres seseruans de la commodité & aduantage du 7-chap.i.
lieu où ils s'estoient campez tout au contraire de ce qu'on eust jamais esperé, dautant
que cestoit vne campagne rase, & que ceux qui les venoient combattre estoient gens de
cheual, & eux tous à pied creuserentd'vne extrême diligence tout plein de trenchées Se
canaux, par où y ayans attiré grande abondance d'eau des sources &fontenils prochains,
defliremperent tellement leterrouer, que quand les Grecs cuiderent les y venir enfoncer
à toute bride, ils ne se donnèrent de garde : (î bien qu'eux & leurs monturens demeurèrent
engagez là dedans, toutainsi que statuës plantées debout, n'ayans le pouuoir de se remuer
ny se défendre à rencontre du grand nombre de traiots & de jauelots qu'on leur Iançoit de
toutes parts, ny plus ny moins que si leurs aduersaires enslent décoché de pied ferme con-
trevnebutte, &ainsiles accablerentlà presquetous. Puis s'estans allez decepas presen-
terdeuant-la ville de Thebes, la prirent &; la pillèrent sans contredit ne refîstance; cela Thcbcs Tac-
fait, s'en retournèrent en leur pays. Les Grecs d'autre costé auec leur Empereur Andro- usi&&Atl
nique, ne s'estans pu assez dextrement comporter ny enuers les Turcs, qui s'estoient ve- ragonnois.
nus rendre à eux, ny auec les Italiens & Espagnols qu'ils auoient appeliez à leurs secours,
se trouvèrent tout au reuers de leurs esperances : ils eurent les vns & les autres pour en- chosebien
nemis. Dauantage les deux compétiteurs de l'Empire, tasehans d'attirer à senuy chacun queïePrmce
à la faueur & deuotion, les plus grands & auôlorisez par le moyen dèslargesses de profu- se mettre a
sions, qu'à pleines poignées sans mesure ny diseretion quelconque ils leurs espandoicnt [Jj^fej**
à touteî heures, curent bien-tost espuisé les cosfres del'Espargne, & les deniers de tout contrains, la
lereuenu, sans auoir fait, cependant, aucune leuée desoldats estrangers, ne s'estremis £a5cur de se£
en deuoir d'assembler par autre voye quelque forme d'armée, pour repouster les ennemis UJ' s"
hors de leurs frontières &: limites. Mais pour laisTer ce propos & retourner à celuy dont
nousestions partis, Othoman fils d'Orthogules après auoir réduit à son obeïssance tou- Njcée t
teslesProuinces del'Asie habitées des Grecs, alla attaquer la ville de Nicée, & celle de capitale dé la,
Philadelphie, lesquelles toutesfois il ne peust prendre: Parquoy il tourna sa colère à B thpie
Rencontre des Turcs, qui suiuoient les enfans d'Homut, à qui il en vouloit de longue
main. Mais ayant désia régné fort longuement, &eftantparuenu à sa dernière vieillesse, ptboman^
ildeceda bien tost après en la ville de Pruse chef de son Empire, laûTant trois enfans, & oTT'an 1318.
vne tres-belle & ample Seigneurie, à laquelle il auoit donné vn commencement fort
heureux.

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