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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0050

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Histoiredes Turcs.

--ç— contrées ô£ régions , ie ne lay point entendu si au net que isen peulTe rien insérer de
4c iuiuans certain en la presente Histoiré, sinon qu'on sçait asTez qu'ils viuent en l'vn &: l'autre ri-
uage du Danube , commandans à de fort longues estendues de terre. Au moyen de-
quoy il me scmble plus raisonnable de croire, qu'après auoir esté agitez de plusieurs
fortunes les vnes sur les autres, tout ainsi que de quelques tempestes & orages en
pleine mer, ayans palîé le Danube, ils se vindrent finalement arrester surie bord de la
Mer Ionie, que non pas d'auoir laissé vri si beau, si agréable & plantureux pays, pour
daller de gaycté de cœur confiner en vn climat si rude, mal-plaisant, &: peu habita-
ble. Soit doncques ou que par contrainte, ou que de leur propre mouuement pen-
sans estre à requoy ils ayent esté attirez de se separer des autres pour faire leur cas à
part, cela est plustostle fait de quelqu'un qui veut fonder & asiTeoir ses discours sut:
des coniectures telles quelles, que non pas d'vn Historien bien seur de ce qu'il veut
escrire. Ce ne seroit point au reste parler proprement d'appeller la haute Mysie, cet
endroit de pays'qui est au dcssfus du Danube, ains celuy qui est au delà , tout ainsi
que la basfe Mysie n'est pas celle qui est au dessous de ce sseuue : Et tient-on que les
habitans d'icelle sont les vrays Bulgares, quis'estendent depuis les contrées prochai-
nes du Danube, iusques vers l'Italie, parlans fort bien la langue Grecque ; iesquels
estans autresfois partie de la ville de Bydcne, donnèrent iusques au Pont Euxin, Se esta-
blirent le siege capital de leur Domination en celle de Trinobum. Alexandre que
*i'Authtur Charles* Duc de Seruic& des Triballiens leur auoit donné pour Seigneur, les gouuer-
sabuje icjde na iusques à sa mort, laisîànt vn fils, nommé Susman, qui luy succeda : Celuy. là mesme,
^fourvn" auclue^ Amurat, fils d'Orchan, fist depuis forte guerre. Car ayant mené son armée con-
nom propre, tre les Triballicns, il les defisten champ de bataille: prist la ville de Pherres, riche &c
car en Ungnt opulente à merueilles : rengea à son obeïsfance la Région continue à la montagne de
fignisieKcy. Knoclope: & ht encore tout plein d autres beaux Exploites en ce voyage. Puis lama la-
Amurat def- dite ville de Pherres en la garde de Sain, homme de grandi silme réputation , & pasta
oraa"Cs,e&puis outrecontreiceluy Susman,alorsDespotede la Seruie, lequel il defist, mais il y eue
ieSusman. peu de gens tuez sur la place : pource que dés les premiers coups il prist la fuite, luy&;
toute son Armée, quisesauua le long du Danube. De-là il enuoya ses AmbasTadeurs
deuers Amurat demander la paix, laquelle luy fut facilement octroyée: Pource qu'A-
AmUfd murat>clulauoitouy parler de l'excellente beauté de la Princesîe sa fille , auoit en par-
gay"é sie * ^e entrepris cette guerre à rencontre de luy, pour chercher les moyens de l'auoiràferri-
cœurvnefor- me,moyennant quelque appointement : Lequel il se doutoit bien que-cettuy-cy sê-
te gu«re, rQ • contraint Je mandier, la première fois qu'il se trouueroit mal- mené de luy : Susman
pourra beau- . - J s / j r r
té d'vne Prin- auoiteu cette belle créature d'vne Dame nommée Braiae, quil elpousa par amouret-
"^^hrc* tes : Et quant à l'autre de ses filles, il l'auoit désia donnée en mariage à l'Empereur de
Constantinople, Andronic fils de lean, après qu il eut chasfé Cantacuzene, son tuteur»
Car Cantacuzene (comme nous auons désia dit) ayanteuaueclapersonne de ce jeune
Prince tout le maniement de l'Empire, s'estoit emparé ouuertement de lauthorite sou-
ueraine: & auoit enuoyé Emaniiel le plus jeune de ses enfans au Peîoponese, prendre
poiTession de la Duché de Mizithre, anciennement dite Sparte,, qu'il luy auoit desti-
née pour son partage :& à l'aisné tout le demeurant delà Couronne. Maislean filsd'An-
droniceslantparuenucnâge, sceutsibien pratiquer les principaux d'entre les Grecs,
&C faire ses complaintes & doléances du tort qu'on luy tenoit, que cependant l'Empe-
reur estoit à paiTer son temps en la Macédoine, abandonne & perdu après toutes sortes
de voluptez& délices, les Barons quiauoientàdesdain & contre-cœur vn tel Prince,^
pourtant ne cherchoient sinon quelque occasion colorée de prétexte pour s'en deffaire-,
ayans amené lean en la Macédoine, il fut là de gré & censentement de tout le peuple
proclamé Empereur^ Cantacuzene contraint de prendre l'habit de Religion, & chan-
ger son nom à celuy de Mathieu. Son fils aisné, qui deuoit régner après luy , s'en alla à
Rhodes demander secoûrs au Grand-Maistre; mais après auoir esfayé plusieurs moyens,
& tous en vain, voyant qu'il n'y auoit aucune esperance de pouuoir rien faire, il se retira
au Peîoponese, deuers son jeune frère Emaniiel,Duc de Sparte, qui luy donna moyen de
s'entretenir. Ce fut alors que lean, désia confirmé en l'Empire, fit alliance auec Amurat,
qui estoit paste en Europe; & donna en mariage à son fils Andronic, la fille du Duc de
Mysie, dont il en eut deux enfans.
Or Andronic estoit l'aisné, Dimitre, & Emaniiel venoient après, &: puis Théodore,
lequelsuiuoit Amurat en personne^en tous ses voyages &: entrepnses : les autres s'estoient
rendus
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