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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0052

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24 Histoite des Turcs,
~ s C e t t e-viftoire & pacisicationainsi prompte, luy vindrentfortà propos ; carlcsassau

ou eotiueni

tes ne furent pas plustoO: composez de cecoste4à, qu'il eut nouuelles d'vn bien plus grand
X. & plus dangereux trouble, qui s'csloit leué n'agueres en l'Europe de la part de laisné
mesme de tous ses enfans, Sauz, lequel ilauoit laiiré au gouuernement des Prouinces par
luy conquises , pour donner ordre aux affaires qui suruiendroieat en son absence. Cettuy-
cy enssammé & Jboiiiliant d'vn desir illicite de régner auant temps, oublia tout deuoir
^c™îcefiIs de fils, &: se laisia accoster de quelques Grecs qui manioient Andronic, fils aisné aussi
icurGrcc, & de l'Empereur de Constantinople, auquel il auoit de Ton codé laide semblable charge &:
Sauifils d-a jsuperintendance de ses affaires, lors qu'il passaen Asie auec Amurat, contre les leditieux
Sntcon«r rebelles. Les Grecs doneques trouuerent le moyen de faire voir &: aboucher ensemble
leurspcies. ces deux ieunes Princes: là où se trouuans frapez d'vn mesme coing, conspirerent de
déshériter ceux, qui après Dieu leur auoient donné lestre & la vie, &: s'emparer bien Se
beau de leurs Empires, sans attendre plus longuement ce que la nature en disposeroit.
Et firent à cette fin ligue offensiue &: défendue entseux; le promettais par serment ré-
ciproque de s'entredonner ayde &c secours, sans iamais varier, & sans iamais s'aban-
donner enuers qui que ce fusl; ains seroient amis d'amis, ennemis d'ennemis, sans
îiul excepter ; & ainsi taseheroient à faire leurs besongnes à l'ombre & faueur l'vn de
l'autre. Cela fait &; arreste entr'eux, ils commencèrent à duesser leurs apprests, pour
forclorre les deux Empereurs de l'entrée de l'Europe à leur retour ; dequoy Amurat
ayant esté aduerty, soupçonna soudain qu'il y eust de la fourbe & mauuaise foy des Grecs
Propossuper- mésiée parmy. Parquoy tout fasché Se courroucé fît appellerl'Empereur, auquel il vsa
àl'Eaf «ettt ^'vn te^ Engage. Les nouuelles que iay eues ( sire Empereur) ie ne doute point que vous
' ne le sçachiez aussï bien que moy-mesme : car ie suis aduerty de bon lieu, que voslre
fils est eeluy seul qui a débauché le mien, &: luy a mis en telle de se rebeller contre moy,
pour me rendre le plus desolé & miserable Prince qui soit pour le iourd'huy viuant. Com-
me doneques se pourroit-il faire que vous autres n'ayez esté de la partie; & qu'elle se
soit joiiée sans vostresçeu &: consentement : Nyque ieme puisse persuader, que celuy
qui sans aucune contradiction dcuoit régner après ma mort, se soit voulu laissé aller à
vnefidetestable mesehanceté, qu'il n'ait esté suborné &induitàcela parles menées de
voslre fils, lequel luy a promis de l'assilier à cette mal-heureuse entreprise; non pour
bien qu'il luy vueille, mais pour luy faire à luy-mesme mettre la main à la démolition
de ce beau & piassant Empire, &renuerser en vn instant de fonds en comble, tout ce
que la vertu de nos ancestres l'effort de ces victorieux bras ; ont désia exaucé à vne
telle majesté &r grandeur. Mais voicy que c'est, ie ne vous tiendray pas non plus exempt
de cette pratique Amenée, si vous n'en monstrez quelque ressentiment à l'endroit âû
voslre fils, & ne l'en chastiez comme il mérite, sélon que moy-mesme ie vous veux
rfemp'ci-cnr36 Prc^cnrc > autrement soyez seur que ie vous en meseroiray, & rejetteray toute la fau-
coune&sa- te sur vous, L'Empereur fans se troubler de ce propos luy respondit en cette sorte,
Se- De rejetter cela sur moy ( Seigneur) vous ne le pouuez faire auec raison : car si i'auois icy
mon fils enmonpouuoir, lequel vous pensez auoir esté Autheur de cette tragédie, vous
connoistriez de quel pied ie veux tousiours marcher en voslre endroit, ensemble la de-
uotion que ie porte a la prosperité &c accroissement de cette ample &: inuincible Cou -
ronne voslre. Que si vous desirez voir quelque punition & chastiment de mon fils,
ne m'estimez pas aussi pusillanime de despourueu d'entendement, que pour pitié
aucune qui sçeust ramollir l'ire de indignation du pere enuers son enfant, ie voulusse
ricnrelascher de la seuerité de rigueur qu'a mérité l'impiété de celuy qui a plus cons-
piré contre moy que contre vous. Ayant mis fin à leur propos, ils arresterent finale-
ment de chastier chacun le sien de semblable peine, veu que le crime estoit égals à
l'nsTiettcdu sçau°ir de lcur ^re creuer les yeux : Et la-desîus Amurat auec la plus grosse armée
camp des qu'il peut promptement assembler , repassa en Europe marchant à grandes iournées
rebdSflT ^r°*C aU ^eu ou ^ auo^c entendu que Sauz de le fils de l'Empereur auoient assis leur
aupossibk camp; non gueres loin de Constantinoplc, en vn endroit appelle Appicridium, le
long d'vn torrent de de quelques baricades qui le ssanquoient. Or auoient-ils assem-
blé grand nombre de braues hommes, des meilleurs qui fussent en toute la Grèce &:
autres parties de l'Europe , en délibération d'y attendre Amurat : lequel ayant bien
reconnu l'assiette , de les aduenues de ce logis, où il ne les pouuoit forcer de venir
au combat s'ils ne vouloient, à cause du torrent & du vallon , il se campa de l'autre
part ; de y eut d'arriuce quelques esearmouches, & légères rencontres pour s'entre-
taster
 
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