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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0084

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t

$6 Histoire des Turcs,»
*-;— choit de le retirer de cette entreprise; luy remontrant que de selaisserainsi transporter à
t rimpetuosite d'vne ambition Se conuoitise démesutée, luy qui estoit venu de si petit
iuiqirà commencement, cela ne luy ameneroità la fin rien de bon en Tes affaires, quiauoient
x 3 $ o. besoin de mesure Se de patience pour les establir peu à peu : aussi bien la Seigneurie de
Babylonene luy estoit aucunement à propos.
jj Ce futeeluy quimonstraàThensirtoutletraindeSiiTities,* surquoy il fonda sa disei-
*sij?tn,sjent pline militaire. Car il commença d'ordonner Se départir sës gens par dizaines, par esqua-
cequeitsT^r- ^rcs, &enseignes, en telle manière que chaque dizenier, lequelauoit la charge de nour>
Merde?,c'iaà nr ceux de ^a chambre,estoit tenu à toutes heures que l'occaston s'en presentoit de les ren-
dire «jjembu dre prcmptement à leur esquadre, pour de là estt e menez au Capitaine: Se par ce moyen
tnens de peu- tfjàiibèii persoiineés Sissities, qui n'eust Ton lieu propre & déterminé i auquel il Te de-
uoitreduire. Pourlereste de l'armée, luy-mesme pouruoyoitde viures, afin qu'il seeust
iia discipiine jc nombre de Tes gens, Se ceux qui alloient & venoient en Ton camp, & sur toutes choses
Tj r rares ex- tenoit soigneusementla main que ses gens ne demeuraient oilifs ; caries Colonels env»
cciicmmeuc pîoyoient inceisamment les Capitaines de leur Régiment à quelque occupation Se exer-
fceiIe* cice, chacun en son endroit; Se les Capitaines, les Centeniers, Se autre cheè de bande ; &:
ceux-cylessoldats qui estoient sous leur charge: tellement qu'estranger aucun, ny es-
pion ne pouuoit aborder,Se encore moins faire sejour parmy son armée; Ioint qu'il y auoit
vn personnage commis Se ordonné tout exprés,pour trai&erJes suruenans. Ce bon ordre
&: diseipline firent en peu de temps,que cette si groste Se pesimte malle de peuple, se trou-
ua la plus ai sée de tous les autres à se mouuoir Se manier en toutes les sortes que le Chef
eustsçeuaduiser; voire au moindre signal ,tous se monstroient prompts Se appareillez à
'l'éxecution de ce qui leur estoit commandé. Entr'au très choses, tousles soirs après auoir
cudu General le mot du guetchacunse retiroit en sa tente & chambrée , Se lors ceux qui
estoient de garce, faisoient vne ronde tout autour du camp, pour voir si d'auentureil y
auroitquelqu'vn: car soudain il estoit empoigné, & sans remission mis à mort. Au moyen
dequoy ceux qui eussent voulu entreprendre de le venir espionner, d'autant qu'ils n'a-
uoient point de lieu pour leur retraite, estoient contraints de demeurer dehors; Se là
comme gens tous neufs & incertains de ce qu îU deuoient ne faire ne dire, ne falloient de
tomber ésmains dé ceux du guet. Telle estoit l'ordonnance Se milice de ces Sissities j Se la
forme de s'y gouuerner, lors qu'on estoit en campagne.
jj| A v regard de Chaidar, il se monstra tousiours fort fidèle Se obeysTant enuers Themir,
Se ïamais ne l'abandonna en pas vn de ses voyages Se entreprises, ains luy fit par tout bon-
ne Se loyale compagnie, Se beaucoup de sernicesés occasionsqui se presenterent; Voire
l'esguillonna souucntà de fort grandes & dangereuses guerres, pour ne le laisterengour-
dir par trop de repos, Se d'oisiucté. Mais Myrxas, auparauant que Themir fust paruenu à
la Couronne de Semarcant,& qu'il couroit encore le pays comme vn (impieaduanturier,
occupé à ses voleries& brigandages accoustumez, ne se pût tenir vne sois, que ses fami-
liers Se domestiques deuisoient auecluy de ses bonnes fortunes, iusquesà dire qu'on n e
_ , tarderait gueres qu'on ne le vist Roy de Semarcant, delascherces paroles vn peu trop
Parole trop . \* > { i i / t t> un n_ r „ 1 • r
libre de Myr încontiderement a la volée: Le Royaume de Semarcant cit trop terme, Se bien appuyé
xas enueis pour tomber ésmains d'vn si petit compagnon, Se brigand encore: Que d'auenture
luy coust-C?a ce^a arrme j *e su*s content que lors on ne me permette plus de viure ,mais.me soit la telle
vie. trenchée tout sur l'heure, comme à vn menteur que l'auray esté. Il disoit cela non point
en jeu mais au meilleur eseient qu'il eut, ausli l'effet s'en ensuiuit depuis, qui ne fut
gueres heureux pour luy. Car quelque temps après que Themir eut conquis Semarcant,
Chaidar voyant que nonobfiant ces paroles si piquantes Se ignominieuses de Myrxas \ on
luy faisoit neantmoins plus de faneurs, de biens &; d'auancemens qu'à luy, toutindigné
de cela, il \ a dire à part soy : Et certes l'heure eft 'venue qu'il faut que tu fois trouué véri-
table ; car il y a encore a [fez, de gens de bien records de cecfue tu dis vne fois. Et ayant raf-
fraischy la mémoire de cela à Themir, il fut cause de le faire mourir, alléguant que ce luy
eust esté faire tort, de le frauder des conuenances que luy-mesme de gayeté de cœur, sans
y estre semond de personne,auoitmises enauant. Toutesfois Themir en cherchoit quel-
que couleur Se exeuse, afin qu'on nel'estimast auoir témérairement violé l'ancienne ami-
tié Se compagnie qu'ils auoient eue par ensemble, lorsqu'il n'estoit encore qu'vn vaga-
bond : mais ne pouuant plus auoir de patienceil le vint vn iour cauteleulement aborder
d'vn tel langage. Teflime ajfez.y'o Myrxas, que ce n'eft point chofe nouuelle atoy,ne d
Chaidar, ne à toutU refie de ce peuple, par quels moyens & artifices nous fo?nm§rs parue-
nus
 
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