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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0148
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20 Histoire des Turcs

cetteguerre rcns Citoyens, & |âtis se départir de la formalité des loix & anciens statuts & ordonnai**
"Tàn ces. Au regard de leur domaine, leurs subsides, Gabelles & autres impositions du pu-

'■vers

il 4 o^o. blic, il en dispose comme bon luy semble : mais de la paix ou de la guerre, le peuple en
- délibère en pleine afîembée, où l'affaire se détermine. Que si la guerre cst arrestée con-
L> a Hté tre quelqu'vn, ils en laisfent puis après la charge au Duc, qui prend sur luy la conduite des
du Suc de" affaires à mesure quelesoccasionssepresentent,&:pouruoitque l'Estatnc tombe en quel*
Gejinesbri. qUC desconuenuë pernicieuse. Au resïeles causes & procezdes Citoyens residens en la
Six dïpays "vîHc, sont décidez par des luges députez, qu'on a decoustume d'eslire de la famille qui
& Pai ieCon- cst alors en la plus grande vogue & crédit ; &-neantmoins s'ils iugent contre les Loix,il est •
assi(?eUlIuy loisibleàla partie interessée d'en appeller pardeuant le peuple. Or comme ces deux mai-
sons des Spinoles & des Dories se fussent animées l'vne contre l'autre,& aigries de haynes
La iusticc de & rancunes particulières conceues de longue-main,aulsi elles précipitèrent leur cité en de
Genaes. tres-griefves calamitez : car elles introduirent des Princes estrangers, & firent assez d'au--
LesGeneuois très mauuais Offices. Ceux qui auoient plus de cœur aux Italiens, appellerentleDucde
my partis Milan à leurs secours ; & les autres qui tenoient le party des François, eurent recours à
vnsieRoydc leur Forces : au moyendequoy iladuint que cepeuplecheutcnde tres-gràndes fasche-
France, ks ries & miseres.cependant que l'vne & l'autre des factions s'estudioient à l'enuy d'admet-
d^MilaïfUC tre dedans leurs murailles &: dans leurs propres foyers, les plus mortels ennemis qu'ils
euisent, &: dont ils sedeuoient défier le plus. L'vne des causes principales de leurs mal-
heurs , fut pour auoir abandonné la forme de leur ancien gouuernement : mais ennuyez à
setîtéce très- la parfin de tant d'afssictions & ruines dont ils se voyoient accablez, ils vindrent finale-
bdlc" ment à se reconnoistre,& reconcilier ensemble, chasîans hors des charges & Offices ceux
qu'ils connurent les plus suspcâs & dangereux, ouïes moins idoines & capables. Da-
vantage, comme ils eurent par plusieurs fois appelle le Roy deFrance,& à iceluy consigné
•& remis l'entière domination de leur Estat, ils trouuerent le moyen puis après de s'en dé-
faire,ayans tout d'vn accord conspiré contre les François,ladureseruitudedesquelsil ne
leur estoit plus possiblede supporter. Car le peuple conuoiteux derecouurer son ancien-
ne liberté, aspiroit à de nouueaux remuemens, de sorte qu'après s'estre défait des Princes
estrangers, ils se remirent de nouueau à créer du corps de leur chose publique, des Magi-
Gucrrcsacs strats pour Jes pr0Uuerner sélon leurs statuts accoustumez. Or estoient-ils de tout temps
Geneuois r t> T i ■ j c ï u '
centre les grand ennemis des Napolitains, &c par de rort longues reuolutions d années auoïenc
Napolitains. COntinué la guerre contre eux, non seulement en gênerai de peuple à peuple,mais encore
les particuliers ne se rencontroient nulle part, qu'ils nemissentla main aux armes les vns
contre les autres : tant enracinée fut lahayne de ces deux Nations, queiamais ils nese
purent appointer. Ils auoient quant & quant tousiours quelque chose à demesler auec
les Vénitiens, pour raison des Isles de Scio & de Methelin en la mer Egée, & du Duc de
Milan, auquel iceux Geneuois s'estoient donnez: Et au milieu mesme de leurs plus grands
-troubles, commirent le gouuernement de l'Estat à d'autres, pour auoir meilleur loisir de
vacquer à la guerre contre les deux peuples dessusdits.Parquoy ils equipperent vne gros-
se armée de mer, auec laquelle ils allèrent courir tout le golphe Adriatique, faisans de
grands maux & dommages aux places des Veniticns,qui sont celle partj& nes'abstindrenc
pas encore de celles de l'Archipel. Ce qu'ils ne firent pour autre raison, sînon pour ven-
ger les inimitiez &" querelles,que le Duc Philippe de Milan auoit contre iceux Vénitiens:
Car ils mirent le feu auxFauxbourgs de Corfou, qui furent tous réduits en cendre, &se
fust bien estenduë la ssambe plus auant, si ce qu'ils auoientprojetté eust succedé. Quel-
Bataille na- que temps après ils vindrent à la bataille par mer auec Alphonse Roy de Naples. & d'Ar-
gon- ragon,tout contre la ville de Gaiette, où il tenoit grand nombre de vaisseaux equippez en

neuois ce

tre Alphonsc guerre. Dequoy les Geneuois ayans esté aduertis, ietterent promptement sur de gros na-
Roy de Na- uires de charge, qui estoienten leur port pourenleuer de lamarchandise, les meilleurs
plesouude- fc> ' T. r r v - i
meurapti- nommes qu'ils euslent, & firent voile droit a Gaiette, ou il y eut vn grand combat tout au
sonnier,i4# dessous des murailles de la ville;si bien que le Roy Al phonse qui estoit cependant aux cre-
neaux,en pouuoit auoir le passe-temps tout à son aise. Mais ne pouuant plus comporter
•que les siens, qui en nombre d'hommes & de vaisseaux, surpassoient de beaucoup lesau-
treSjtardassent tant a les mettre en route, monta luy-mesme sur vne Galère pour leur aller
donner courage ; si bien que la mésiée se renouuella plus forte qu'elle n'auoit encore esté,
*fc<ftoire des iusques à ce que finalement il futinuesty & pris prisonnier : &: dit-on que ce fut le Secre-
ttcïcsNapçw ta*re Dorie, Chef pour lors] de l'armée des Geneuois, qui fit cette prise. Apres donc-
iiwir& ques qu'ils eurent acheué d'esearter & mettre à fonds le reste des vaiiîeaux qui tenoient
encore
 
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