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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0166

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i$S . Hidoire des Turcs,
---se jettà à lïmpourueu d Vne grande impetuosité Se vistcrîe Fur les Prouinces de i'Aiîe,ran~ .
î44 3* géant à Ton obeïsTance tout ce qu'il trouua en chemin. Et après qu'il eut entendu com-
me les Chrestiens s'estoient approchez d'Amurat, il s'en vint ausîi auec son armée pour
luy donneràdos* de sorte que les Turcssevoyans enueloppez pardeuant&par derrière
de ces deux puissances ennemies, furent lors contraints de separer &;distraire leurs for-
, ces pour entendre aux vns Se aux autres > ce qui leur reuenoit à autant d'arîoibliss'ement.
scrap- Cela fut à la vérité l'vne des principales causes qui meut Amurat d'appointer auec les
poune de Hongres, voyant le danger qui se presentoit ; afin que s'estant deliuré d'eux, il pust aller
«cc AmuraT. deseharger sa vengeance sur les espaules du seul Caraman, qui luy faisoit continuelle-
ment infinis desplailirs&molestes. Mais l'autre n'attendit pas cet orage, car de peur de-
prouuer à toute outrance le courroux & fureur d'Amurat, il enuoya ses Ambassadeurs
pour faire son accord; prest &:appareillé (comme il disoit) de le seruir, obeïr Se com-
plaire en tout & par tout, Se où il luy voudroit commander : Et que pour plus grande
asseurance, s'il ne se vouloir contenter de ses promettes, Se sefier à sa parole, il luy don-
neroit tels ostages Se seuretez qu'il voudroit, afin de le mettre hors de doute &: défiance.
Remuemcns C'est ce qui aduint à Amurat ducosté del'Asie. Mais ce que les Princes & Seigneurs du
duPeioponc- Peloponese entreprirent sur les Prouinces de l'Europe, nous le dirons presentement.
se contre A- Théodore, qui fut puis après esleu Empereur, estant arriué àConstantinople, Constan-
tin surnommé Dragosis s'en vint au Peloponese, là où il se mit en posTeiiion des terres
de son frère, Se mesmement de la ville de Sparthe, qui regarde vers le mont de Taugetcs
ensemble detcutlereste de la contrée, horsmis de celle de Thomas frère de l'Empereur^
Neri. en délibération de clorre de muraille rïstme,ou destroit de terre qui est à l'entrée : &: ne
cesToitdesolliciter les peuples qui habitent au dehors d'iceluy^ujets d'Amurat, de se re-
uolter Se prendre les armes contre luy : tellement qu'il retira a sonobdiTance la ville des
Thebains, auec tout le plat païs de la Bœoce. Et quant au Seigneur d'Athènes, n'ayant
pas eu»le cœur déprouuer la fortune du combat, il luy offrit de payer tribut de là en
auant par chacun an: au moyen dequoy Tappointement fut fait entr'eux. Il s'empara
auiTi de la montagne dcPindus,pour leiourd'huy appellée Mezzono, laquelle est habi-
tée des Blaciens, qui vsent du mesme langage que les Valaques, & ne différent en rien
de ceux qui font leurs demeures au long de la riuiere du Danube. Ceux- cy s'estans venus
rendre à Constantin, se mirent de là en auant à faire la guerre aux Turcs de la ThesTalie,
sous la charge Se conduite de tel Chef qu'il leur vouloit enuoyen Au regard de Leodo-
ricium,quiest vne petite villette située en la contrée desLocriens, tout joignant la des-
susdite montagne de Pindus, ducosté mesme delavilîedePhandrium,elle auoitaccou-
ta muraille stumé de prendre & receuoir son Gouuerneur de la main du Turc, mais les Arabeens Al-
deinimerc- banois, qui habitent cet endroit delà montagne, lequel s'allonge vers le païs d'Aclïaye,
Grecs.par " ^ous *a permission Se consentement administroient eux-mesmes leurchose publique:
Tous ceux-cy neantmoins se rangèrent auparty des Grecs. Ainst Constantin ayant as-
semblé tout le Peloponese au destroit, se mit aie fermer de muraille, &: se hasta de l'a-
cheuer au plustost qu'il pust, car il y fit venir son frère mesme, qui estoit son vasTal, Se
dreslerlesatteliers par tout; puis départit l'ouurage par tasehes, autant que chacun en
pouuoit mener à fin en ce peu de jours qu'il leur limita. Cette closture paracheuée, il
jetta ses forces en campagne, Se les enuoya sur les terres du Turc, courir & fourrager ; eu
înconstancc sorte que désia il luy faisoit la guerre à bon eseien : Mais Homur fils de Thuracan Gou-
du Seigneur uerneur delà Thessalie, ayant fait diligence d'assembler ses forces, s'alla jetter sur la ville
d'Athènes. <JC Thebes,&: le territoire d'Attique, où il porta vn fort grand dommage, puis s'en retour-
na chargé de despoîiilles Se de butin : Et là dessus Nery Seigneur d'Athènes, voyant que
les affaires des Turcs commençoient vne autre fois à renaistfe,&: rentrer en leur premier
bon-heur, & prosperité accoustumée,enuoya à la Porte pour faire sa paix ; desirant (cedi-
soit-il ) de retourner en la bonne grâce d'Amurat, Se continuer à cette fin de luy payer par
chacun an le tribut qu'il souloit. Les Ambassadeurs furent fort bien receus,-Se rempor-
tèrent ce qu'ils demandoient, sous les conditions par eux propoiees.
X, O R estoit ceNeri natif de Florence, & auoit trouué le moyen de paruenir à la Sei-
^enoÀccic- gneurie del'Attique par vne telle façon: Car Antoine, fils de René, l'ayant sait venir
^}°5n ' d'Italie, Se fon frère auec luy, leur fit tout plein de biens Se faueurs à tous deux, Se les tinç
moyésiipar- tousiours au rang de ses plus intimes amis,&: proches alliez ; leur donnant pcnsïon &estat
"neuri^d'A" Polir sencretenir honorablement. Mais après que tout à coup il fut mort d'vne apoplexie
shcnes.C qui le prit en dormant3sa femme enuoya deuers Amurat., afin d'estre par luy maintenue en
la
 
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