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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0168

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14° Hiiloire des Turcs,
s-----Amurat le palsagè de l'Europe, tout le long de la marine de Macédoine du ccsté deslo*
14 4 4. nie. Et comme le bruit fut volé de toutes parts, que les Hongres estoient en armes, &£
s'en venoient à grande diligence droit en la Thrace, pour en mettre les Turcs & Amurat
dehors, (car il estoit bruit par tout de ce grand appareil, Se que tous les passages de la mer
estoient désia clos Se occupez par les galères des Occidentaux ) il n'y eut lors personne,
qui ne prist courage de recouurer Ton pais, & n'eust bonne esperance d'y renrrer, en quel-
Zfsncm isas ^ue ^orce & manière que le sort delà guerre vint à tomber. Entre les autres Zenempisas
Chef des Al- le fin beau premier sortant de la Macédoine auec les Albanois qui y estoient habituez, se
banois.scre- vinc jetter sur le territoire d'Argyropolichné, rafftant toute la plaine qui s'estend iusques
Us*Tw°£}iï en Castorie.MaisTherizes Gouuerneur deBcerhxe,ayant en diligenceassemblé lesTar-
tares d'Azatin^ les Turcs qui estoient à la solde d'Amurat, auecques vn bon nombre de
Bcerhceens, &: de ceuxdeTherme Se deLimna, luy alla alencontre, Se le surprit au dc-
pourueu, qu'il estoit encore èn la contrée deCastorie,oiiilie défit, & tailla en pièces
plusieurs Albanois, Se autres encore auec leur Colonel Zenempisas, qui demeura sur la
place : Lesquelles choses se palserent ainsi en Europe, là où tout estoit en trouble Se com-
bustion; chacun sehastant d'accourir au recouurement de ses biens, comme àvne mois-
son& récolte de grains non encore paruenuë à maturité, ainsi que le succez des choses lg
Hcuwcs d<r mon^-ra depuis. Neantmoins les Turcs entrèrent lors en vn fort grand espouuentement,
pouueiuabk voire prcsque en desespoir de leurs affaires, estimans que c'éstoit fait d'eux à cette fois,
aux Tmcs. qu'ils ne se pourroient iamais démesler de l'assaut des Hongres, Se de tant de peuples
conspirez conts eux. Parquoy ils se mirent à remparer leurs murailles par tout où ils
trouuerent quelque commodité d'attendre vn siege: Et cependant estoient aux eseoutes
que pourroient deuenir les troubles Se émotions presentes.
XI. D'à vîkE part,le Cardinal Iulian Légat du Pape, homme fort versé és vz Se eonstitu-
le Cardinal tions de Rome, estoit après tant qu'il pouuoit à inciter les Hongres de prendre les armes
iuhan Ceja" contre les Turcs: les dispensant par l'authorité du Pape du serment qu'ils auoient presté
nn Légat du . , \a*eL ' ■ r . * • Jri C 1 1
Pape, rompt au traite de paix, lequel eitoit fort exprès, ainli qu on put voir quand 11 rut leu en lapre-
H6'^rWX ^cncc detous.Eteuxdeleur costéestoiétpoussezd'vnecertaineimpetuosité àl'entreprise
Amurat.*"60 des Païs qu'Amurat tenoit en Europe, estimans les trouuer vuides Se desnuez de defense
àcausede son esloignemeiit en Asie, où les affaires du païs le detenoient, Se pourtant les
rccouureroient fort à laise ; pource que les galères du Pape,qui estoient désia arriuées à la
bouche del'Hellesponte,luy empescheroientle passage. Ce que l'Empereur de Constan-
tmople leur confirmoit de plus en plus, les asseurant qu'Amurat, quelque effort qu'il
seeust faire, &: deust-il remuer iusques à la dernière pierre,ne pasleroit point deçà la mer.
Au moyen dequoy les Hongres firent paix auec ceux de Bohême, sur les differens qu'ils
auoient à demesler cnsemble, lesquels auoient esté le principal motif de faire venir les
Hongres à vn accord auec Amurat. Et les Bohèmes mesmes j'appresterent pour aller à
cette guerre : car ce qui lesauoit le plus incité de faire appointement, estoit qu'ils repu-
toient à chose fort louable, de laisser leurs inimitiez & querelles, afin de joindre & vnir
' leurs forces ensemble, Se d'vn commun accord puis après s'en aller courir sus à ce grand
La guerre de ennemy du nom Chrestien. Us attirèrent quant Se quant à la ligue, Ducas, & Dracula fils
Hôgrie con- Je Myrxas, lequel se monstra fort prompt Se délibéré à cette entreprise , osfrant vn ren-
sousla con-' f°rt de dix mille cheuaux. Et au regard de George Seigneur des Triballiens, ils essayerent
<iuueduKoy bien tout ce qu'ils purent pour l'esmouuoir à estre de la partie, toutesfois il n'y voulue
Vladisiaus. p0jnc entendre, alléguant estre chose trop detestable de fausser ainsi les promesîés jurées
d'vne part & d'autre : &: commencer les premiers de les enfreindre Se y contreuenir, sans
qu'on leur en eust donné occasion. A tout éuenement,si les choses succedoient bien
pour le Roy Vladislaiis Se les Hongres, il esperoit de les appaiser facilement par le moyen
de quelque argent: & neantmoins il ne laissa de luy faire remonstrer sous main, qu'il ne
deuoit point ainsi entreprendre la guerre à la volée contre les Turcs, dont la puissance
estoit désia trop à craindre, & nese pouuoit aisément renuerser Se mettre bas, au moins
parles forces de Hongrie. De fait,il voyoit bien que leur appareil Se équipage estoit trop
foible pour les chasserhors de l'Europe,y cstans en si grand nombre Se tous bons hommes
de guerre, endurcis &accoustumez de viure à la campagne sous des tentes Se pauilloiis,
sans reconnoistre autre mestier, exercice ny occupation pour gagner leur vie, que celuy
des armes: Et au reste de cette nature, que quand on pense les auoir réduits à la plus grande
cxtremite,c'est lors qu'ils monstrent Se font paroistre leur vertu Se proùesse par dessas tous
les autres peuples de la terre. Toutes ces choses icy le Prince George tasehoit de ramener
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