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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Transl.]; Artus, Thomas [Transl.]; Mézeray, François Eudes de [Transl.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0191

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AmuratlI. Liure septiesme. 16*5
'cnuahir Constantinoplc ; car l'Empereur estoit naguerés de ce dé, &dedroi£t laCouron- —---•
sie deuoit tomber és mains de sonfrère Constantin : mais Demetrie l'autre frère se hastoiç DcPuis
de le preuenir, & s'en emparer le premier : dont il fut empesché par leur mere, & les Sei-
gneurs Se Barons du Gonseil ; mesmemenc par Cantacuzcne Se Notaras, qui estoient les jJjq
principaux ; craignans, comme austi faisoit tout le peuple, que si. Demetrie se saisissoic
de l'Empire, Constantin n'amenast quelques forces estrangeres qui eussent açheuc de CbMantiti
ruiner tout l'Estat. Parquoy ils temporiserent iusques à la venue' de Constantin,& eepen- ^rnonimc
dant gardèrent rort bien Demetrie de taire cequ il pretendoit. En ce mclmc temps arri- de cc nom,
ua aussi à Constantinople le Prince Thomas puisné de tous les frères, qui s'estoit là ache- dl:
miné tout exprés pour dépeseher quelqiie asfaire qui luy importoit de beaucoup, espe- Constanti-
rant detrouuer l'Empereur encore en vie: mais au lieu decela,iltrouua tout sinis dessus noPlc-
de ssous, à cause des brigues Se menées que faisoit Demetrie, aspirant à la Couronne. Et
la-de il us Constantin estant arriué, le tout fut pacifié : car les autres deux rirent par mesme
moyen leurs partages du Peloponese, auec serment solemncl de n'entreprendre iamais
rien l'vn sur l'autre au preiudice de cet accord. Ce que toutefois Thomas n'obserua pas
longuement 5 car y estant allé par mer à la desrobée, il commença tout incontinent à
practiquer les villes escheucs à Demetrie, & les inciter àse rebeller contre luy; & ayant
amassé vn bon nombre de gens du pais, luy faisoit désia tout ouuertement la guerre.
L'autre voyant le tort Se mauuaise foy dont son frère luy vsoit, (c retira deuers A san frère
de sa femme, par le moyen duquel il obtint seeoûrs d'Amurat, Se contraignit Thomas
de venir àappointement, Se se remettre de tous leurs différents à l'arbitrage de l'Empe-
reur: surquoy d'vne part&: d'autre furent donnez des ostages >& autres seureeez,
Svr ces entrefaites A murât finit ses iours d'vne apoplexie.dont il fut frappé en vn ban- „ Le tie<Pa*
rr • r • « 1 » • 11 r r r d A murât.
quet, pour auoir excemuement pris du vin Se de la viande, plus que ion aage Se la rorec
ne pouuoientporter. Il régna 32,. ans en tout, laissant deux enfans, Mechmet qui luy ^Caiapin \e„
succeda à l'Empire, &*vn autre qu'il auoiteu de la fille de Spcnder. Ce fut vn fort bon quel itfant
Prince, débonnaire, droiturier,& grand amateur d'équité & iustice,qui n'entreprit guère
aucune chose sinon én soy défendant, &: qu'on leust prouoquéle premier. Auili ne luy iur \es sonts
salloit-ii pas giieres chatouiller les oreilles pour le mettre aux champs; car il s'aignstoit c*H*tt ù&é
facilement, Se estoit lors fort soigneux d'assembler des forces,& aller la teste baillée où les m"a'
affaires l'appelloient,lans crainte de trauail ny mesaise,ny chaud ny froid^on pas me sine s
des montagnes les plus aspres, Se autres difficultez des chemins mal-aisez Se fascheux ; en
toutes lesquelles choses il eut ordinairement la fortune fort fauorable. Estant doneques
tel il laisîa vn successeur encore plus grand, car peu de Princes luy pourroient eltre paran-
gonnez, à cause des belles choses qu il fit en fon temps. Mais pendant qu'il estoit en che-
min pour venir prendre posseilion de l'Empire, les Ianissaires qui estoient a la Porte se fsmeutedes
mutinèrent Se émeurent pour piller la Ville, &s'estoient désia rangez en bataille hors '"J k*-s0*"
les murailles tous prests à se ietter dessus, si Chatites fils de Priam, personnage de grande d'Amurat,
authorité,auec ceux de la Porte, & quelques autres qu'il assembla à lahaste,ne les en ^£ g*/4*
eust détournez : car il les surprit Se espouuenta de plain-saut, les menaçant de les tailler
tons en pièces sur la place s'ils ne mettoient les armes bas, lesquelles ils ne pouuoient auoir--■--
prises en aucune bonne intention, pource qu'il estoit raisonnable d'attendre l'arriuée du 1450,
nouueau Seigneur, Se se remettre à sa libéralité touchant larecompense de leurs serui- ou cnuuolî*
ces, sans ainsi outrageusement entreprendre desepayer par leurs mains propres ; & sous
ce prétexte mettre en trouble Se combustion ses affaires à son aduenement à la Couron-
ne; eux mesmement, qui n'estoient dédiez à autre fin que pour la luy conseruer aslcu-
rée & tranquille. Le langage & le resped que chacun pottoit auBarTa,arrcsterent sou-
dain l'esmotion qu'elle nepassast plus outre. Aussi Mechmet arriuaincontinent après; Mechmet W
lequel s'estant introduit au siege Impérial, Se ayant receu le serment de fidélité des la-
nisfaires Se Officiers delà Porte, semit à remuer mesnage en toutes sortes, comme aspre,
diligent, Se ingénieux qu'il estoit s'il en fut oneques : car de plaine arriuée il fit estouf-
fer son frère auec dé l'eau qu'on luy versa tout à coup, & en quantité dans la gorge, 8e F^t((iQl)^tt
fut cette exécution faite par l'vn de ses Sommeliers nommé Saraptar, lequel ne la fie pas sor, f. cre a-
longue après. Il renouuella tout soudain la paix Se les anciennes alliances auec les Grées, uec e eau-
Se leur laisîa les régions maritimes le long de la coste d'Asie i Trai&a pareillement vue Sej negociaî.
Confédération auec le Prince des Tribal liens, auquel il renuoya sa sille que feu Amurat nous à son
auoit espousée,pensant luy faire par là vn grand plaisir : Se si luy donna quant &c quant vne - la^"^
longue estcnduë depaisiaignant lesien. L'autre de ses belles mères fille de Spender, n.e,
 
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