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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0365

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CONSIDERATIONS
SVR LES ACTIONS PLVS
SIGNALEES DE BAIAZET SECOND DV
nom 5 contenues en ce douziesbie Liure de THistoire des Turcs,
&C par lesquelles la Iustice &C Prouidence de D i e v peuuent estre
remarquées.
Ette Verge veillante du Prophète Hieremie, cette Sentinelle des
sentinelies, qui remet chacun en Ton deuoir , 6c le rcueille du profond
sommeil deses iniquitez, qui depuis le plus grand matin iusques à la
nuict,est toujours en garde pourlelalut des siens. Cétœilposésur ce
seeptre , sélon les Hiéroglyphes des Egyptiens ,quiàla Royale gou-
uerne vniuersellement, 6c void en vn instant deuant 6c derrière ce qui
doit arriuer à ses créatures , vouloit bien en Roy Tout-puissànt cha-
stier sesmeschanssujets, quis'estoient tant de fois reuoltez contre la grandeur de sa Ma-
jesté i mais comme Pere de misericorde, 6c Diev de toute consolation, il leur offrit des
occasions pour se deliurer, non seulement de la seruitude, mais de rendre mesme la pa^
reilleà ceux qui les auoient tant faitsouffrir.
Car incontinent après la mort de Mahomet II. les partialitez d'entre lesplus chapk^
grands de l'Empire Turc, 6c les guerres ciuiles que les deux frères , Bajazet 6c Zizim se
faisoient les vns contre les autres, estoient vn grand moyen aux Chrestiens^ils se fussent
bien entendus de rentrer dans la meilleure partie de leurs terres, toutes les forces des
Othomans estans lors en A sie, 6c ne reliant en Europe que quelques garnisons ^ mais les
Chrestiens eurent bien le cœur de se resioiiir de la mort de leur ennemy, mais ils n'eurent
pas Hndustrie ny l'aisèurance, ou plustost la bonne intelligence, de courir ensemble à ses
despoiiilles, s'amusans à faire des feuxdeioye chez eux, au lieu de les aller faire sur ses
terres, 6c dans ses propres villes.
Ce queie viens de dire,fut vn beau nioyen,mais cettuy-cy n'estpas moindre : car que chap. t.j.
n'eust-on point fait auecques l'aide de Zizim 3 supporté 6c fauorisé des siens, comme il
estoit ? 6c quand on eust esté contraint de le remettre en la j oùisiance de son Empire,n5y
a-il pas grande apparence qu'il eust quitté aux Chrestiens la meilleure partie des terres
quJil tenoit en l'Europe, comme s^stoitautresfois resolu de faire vn des fils du premier
Bajazet? Mais ils n'auoient garde de courir sus au loup, puis qu'ils auoient intelligence
auecques luy, le recherchoient 6c luy donnoientaduis contre les ouailles 7 6c ce qui est
de plus deplorable,par ceux meimes qui deuoient auoir le plus le plus soin de la bergerie,
fauorisans l'ennemy commun, pour retarder le cours des prosperitez du plus grand Roy
delà Chreshenté. Cela arriuanttoutesfoisiustement,car l'Italie 6c lés Prouincescircon-*
uoisines, n'estoient pas dignes d'vn si grand bien, toutyestant plein de tyrannie 5c de
volupté.
Voicy encores plusieurs occasions toutes de suite^ propres pour laprosperité des af- C'up, * s
faires des Chrestiens:car parmy tant deseditions des Ianissaires,6c si peu d'afetion qu'ils
portoientàleur Empereur, commeilse peut voir par ces tres-grands remuemens qu ils
firent: on pouuoit prendre l'opportunité pour faire plusieurs menées dans cét Estat tout
troublé, veu quel'espritde l'Empereur qui regnoitalors,n'auoit la capacité pourresister
 
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