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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0458

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1520. Gazelli pour Gouuerneur de la Surie,au grand regrec desTurcs,qui voyoientainst auan-
'-" cer ceux qui auoientesté traistres à leur Mâistre $ mais il le faisoit, afin que Cait-beg
Gazeiu veillad: sur Gazelli ,6£ cectuy-cy sur l'autre : car comme ils se vouloientmal J'vnà l'autres
neue de Selim estoit asseuré que l'vn ny l'autre n'entreprendraient iamais rien à Ton preiudicc
Syrie. qu'il n'en fust bien aduerty. Apres donc auoir laisTé Gazelli pour Gouuerneur, il s'aehe-
*-Èmne% m*na à Constantinople'j ayant aipsi conquis en moins de quatre ans; toute la Surie , £c
constanti- les Prouinces qui en dépendent^ la ludée & l'Egypte, s'en retournant riche d'Empire,de
nopie. gloire , d'honneur, & de toutes sortes de despoùilles à la nlaison. On a voulu dire qu'il
Eciaisse laisTa Pyrrus BalTa proche de Sebaste en Arménie mineure auecques route Ton armée,
Basia" o ma*s ^n'y a gucres d'apparence qu'il ait fait quitter Constantinople à cet homme en
dcffcnd'ws qui il âuoit toute confiance deuant son arriuée , st on ne veut dire qu'il n'auoit plus de
U ftontic- sujet de craindre,approchant comme il faisoit de l'Europe,ayant besoin toutesfois de
re' laiiser tousiours vne armée en Asie , pour la crainte que les Perses trouuans îaProuince
dégarnie , ne vinsTent tout rauager,
Povrsvivant doneques son chemin, iîarriuaau moisRamazan,ou d'Àoust, de
l'an de nostrcsalut mil cinq cens vingt, &' de Mahomet neuf cens vingt-six ,à Inzuge, où
illu piéd il y auoic autresfois vn vieil chasteau , maintenant il n'y a plus qu'vn grand village. Là,
vnmal aïs comme sélon la coustume des Mahometans, qui vient de fcxrce lauemens, (croyansnet-
ic bain. toyer l'intérieur par l'extérieur, à la manière des hypocrites ) estant entré au bain, il luy
sorcit vne bube à l'espine du dos en la vertèbre qui touche au poulmon (d'autres disent
que cela îuy commença par vile grande fièvre , laquelle luy ayant continué quelque
temps, comme il arriue ordinairement aux longues maladies, qui par vne continuelle
corruption de lang , se cohuertissent enfin en des maux incurables, se conuertit en vn
vlcer'e ) qui du commencement estoit d'vne couleur liuide & plombée , puis enfin de-
uinc toute noire, pour le sang aduste Se brussé qui estoit là amassé : la'chair cependant
n'ayant pas demeuré long-temps à s'vlcerer, & à rendre vne odeur si infecte, qu'à peine
eirosoir on approcher. Le ïara Basta , ou premier Chirurgien , & le Hegun Basîà, ou
premier Médecin, voyans que tous les moyens qu'ils apportoient pour guérir cet vlce-
re, estçient inutiles, & que le mal maistrisant les remèdes, se rendoit rebelle à toutes
sortes de medicamens , furent contrains de laiiîer faire à la nature : quelques-vns disoient
bien que cela auoit beloin d'vn bon & prompt remède ,mais pas vn n'y osoit mettre la
main 5 iusques à ce que la chair s'vlecrant de iour à autre, parut estre manifestement vn
cancer, qui pénétrant les intestins, îuy vint gagner & ronger le poulmon .-quelques-vus
toutesfois ont dit que c'estoit la pelle, mais l'Histoire Turque le represente comme vn
cancer,ausîi y a,il grande apparence.
O k durant % maladie, comme il estoit fort aduise, craignant que ces gens ne creuslene
qu'il eust misa part tout le loin des afsaires, & que peut-estre ils luy rendirent la pareille
Armée de qu'il auoit faite à son pere, il fe faisoit porter en public, tantost sur vn cheual ou sur vri
ks Rhô- mulet, & bien souuent dans vne licliere i aussi ne i'empescha-elle point de drelTer vne;
diots. puissàntearmée de mer contre les Rhodiots, qui durant son abfence auoient tellement
couru toutes les costes de cette mer q ui est entre l'A sie & la Macédoine, qu'il n'y pouuoir.
aller vnseul nauire déchargea Conslantinople, soit de bled ou d'autre marchandise. Luy
doneques voulant nettoyer cette mer, comme il disoit,de tous ces pirates,auoit a(-
semblé iusques à deux cens que grands que petits va idéaux qu'il auoit chargez d'artille-
rie , auecques force baies de laines, tant pour ietter dans les fossez de Rhodes, que pour
se defTencireluy-mesmedu canon de l'ennemy, car il nepenloitpas que cette ville là luy
deust resister , après la conqueste de fi riches & pin fiantes Prouinces. Ayant doneques
frettéses vaiiTeaux de tout ce qui estoit necessaire pour Ion entreprise .comme la flotte
estoit preste à leuer les anchres, fa pefte se mit par toute cette armée auecque telle vi-o-
Lapestes'ylence, qu'il fut contraint delà rompre & renuoyer les soldats à la m ai son. Enuiron ce
Sic' rom* memic rernps estant désia arriué en Europe, & estant bien aduerty par Pyrrus Baffa qu'il
prc. n'y auoit que craindre du costé des CalTclbas, congédia cette armée, permettant à cha-
cun dé se retirer chez soy.Cefutauisi cette année là qu'il vint vn fort grand tremblement
gcdïiïî- ^e terre a ^nagouse, ville de D al ma tic (de laquelle Chai condile a fort amplement dis-
mée qu'il couru en son Histoire ) qui ébranla non seulement la ville, mais la meilleure partie des
contrées circonuoisines, & fit mourir vn fort grand nombre depersonnes : si que le Sénat'
de Rhagouse, comme le raconte Tubero, voyant que cela continuoit,&. n'ayantautre
remède, ny recours qu'aux prières, il fit vn vœu de bastir vn Temple en Thonneurs du Fils
de

auoit en
-Asie
 
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