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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0459

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mesmc lieu.
il auok
donné la
bataille à

son

ère.

Selim L Liurc treizielme,
de D iëv, qu'ils appelèrent depuis le Temple de l'Ascension, dautantqu'à pareil iour i«ô;
le terre-tremble auoic commencé. Ayant doneques député vntriumuirat des plus appa-
rensdeleur Sénat pour donner ordre à l'accomplisTemencde ce vœu, à sçauoir Daniel bw1"dê
Rhcstio,Demeian Mentio, & Pierre Scorgio, on n'eut pas si-tost commencé à le bastir terre *
que le tremblement cessa : les Rhagousms, qui naturellement sont portez à se repaistre RhaSouse-
de belles esperances, &qui ne veulent iamaisconuertirlesaccidens quileur arriuentà
leur desaduantage, disoient que ce tremblement là ne presageoitrien de mal à leur ville,
mais seulement la mort de Sehm, qui aduint incontinent après.
Cependant lemal du Monarque Othoman croiiîoit de iour en iour : il ne fit que XLIIÎ
parsera Constantinople(caril n'en aimoit point la demeure^comme si les suries paternel-
les seulsent là continuellement tourmenté,ayant deuant les yeuxjes lieux quiluy repre- Seiim Mï
sentoient continuellement son crime) où il trouua toutes choses en meilleur ordre qu'il coiXmi-
n'esperoit. Car PyrrusBalTa, auquel il auoitlaissé en garde son fils vmque Solyman, s'y nopic.
estoitporté silagement, quele Prince n'attentaiamais rien contre son pere, ce quere-
doutoit extrêmement Selim , craignant d'estre payé de mesme monnoye, & qu'on luy
rendist la pareille qu'il auoitautresfoisfaite à son pere Bajazet, mais la bonté du fils, & la
loyauté du gouuerneur, le garantirent de cette peine : si que n'ayant rien à y reformerai s'arresteau
pasisa outre pour tirera Andrinople,aymant cette contrée,àcausedelachassè, mais on 0\[
luy en empescha bien l'exercice 3 car estant arnuéau riuage du sseuue Zorli, ou Chiorle,
au lieu mesme,où quelques années auparauant il auoit donné la bataille à son pere,il fut
contraint de faire tendre son pauillon, &d'enuoyerPyrrus & AchmetBaiTatSj auecques
les Defterdars, ou thresoriers, pour célébrer le Bahiram & Labir ou grande Pasque à
Andrinople,leur promettant de lessuiuré incontinent, car il vouloit que cette festefust
solemniséefort superbement, & ne garda auecsoy queFerhat Baiïà. Mais les Méde-
cins ayans fait toutes leurs diligences ,& elTayé tous leurs remèdes pour lesauuer , tou-
tes leurs peines & leur industne ne seeut empeseher qu'il ne soufFnst vne aussî cruelle Sa .
mort,qu'il auoit esté cruel durât sa viejqu'ilfinist après auoir enduré d'extrêmes douleurs 4 '
six sepmaines durant,le dix-septiesme iour du mois Scheual ou SeptembreJ'an de nostre
iàlutmil cinq cens vingt, ôc del'Egire neuf cens vingt-six: Séant à Rome Léon Xi en
l'Empire Charles quint Roy des Espagnes : ôcen France François premier du nom. La Quelques
lustice diuine l'ayant à la fin prisau passàge,luy faisant rendre compte auecques vn seuere, meduatiSs
chastiment del'execrable parricide qu'il auoit commis, le faisant finir en la fleur de son ^'^ttc
aage, car il n'auoitque quarante-septans ,ôt n'en auoit régné que huit, n'ayant pas eu
le loisir de iouyr de ses conquestes vn seul iour en repos, perdant la vie,lors qu'il pensoit
désia se rendre le Monarque de l'Vniuers. Ne pouuoit-il pas donc bien dire 3 Mes tours Iob ,
ont chemine plus vifte qu'vn courrier 3& ri ont point veu le bien : ils ont pajlë comme vn nauire ^
qui sortedes pommes 3 & comme lAi^le quivoile à la proye? disoit le saincf homme lob. Son am'
aiTeurance s'estant appuyée sur des toiles d'araignes; ses ansn*ont-ils pas esté aussi médi-
tez comme ce sàle animal, qui tire de Ion corps ce labeur si inutile, ou à la fin il jfrerit,
ayant exterminé toute sâ race pour paruenir à cette dignité ? Ne fut-ce pas aussi vnerai-
son pourquoy nostre Seigneur voulut que sa couronne fust d'espines de ionc, pour ensei-
gner non seulement aux Potentats de la terre, mais encores à tous les hommes , que les
honneurs du monde finuTent en douleurs t Mais cettuy-cy sur tous autres ne l'a-il pas ex-
périmenté 3 ayant eu tant de peine à se bien establir en la sienne, de laquelle toutesfois il
n'a seeu iouyr, l'ayant acquise, & où encore il ne pouuoit viure en asseurance, ayant esté
si cruel, comme difent quelques-vns 3 que pour quelques paroles que hîy dist Solyman,
estant encores fort petit enfant,ille voulutfaireempoisonneren vne certaine robe four-
rée qu'il luy enuoya : mais sâ mere quis'en doutoit aucunement, reconnoissant le naturel
de son mari ,destourna dextrement ce coup ,enla faisant vestiràvn sien page,lequel en
mourut tout subitement. Il est vray que cela aduint auparauant qu'il fust paruenu à l'Em-
pire , mais c'est pour tousiours faire voir la cruauté de ce Prince,, lequel auoit de coustu-
me de dire qu'il n'y auoit rien au monde dési doux que de régner sans crainte ôcsoupçoii ^ ^corn-
aucun de ses parens, & qu'on ledeuoit exeuser de ce qu'il faisoit ainsi mourir les siens, niandeson
pour ce que si le moindre d'eux eust eu le moyen de luy en faire autant, il l'eust faic,tant sifc.V tyt*
cette race des Othomans est acharnée contre elle-mesme: il recommanda fore son fils à Ius a
Pyrrus BasTa , deuant que de l'enuoyer à Andrinople.
O'RSolymanestoitpourlorsàMauissaou Magnesie, cela fut cause queFerhat Bassa XLÎV«
craignant les tumultes & rauages que font ordinairement les IanjJÛ&ires à la mort des SuU
 
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