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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Transl.]; Artus, Thomas [Transl.]; Mézeray, François Eudes de [Transl.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0710

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6ti Histoire des Turcs,
15^8. encorevnearméeen Moscouiequi y estoitallée parîaPodolic & Kiauîe: carîeMoscouï-
l7s Turcs te vouloir, empescher la tranchée que vouloit faire leTurc au sseuue deVoIga.Cela donna
sont j^ne quelqueombrageà Maximilian , & fut cause qu'il enuoyaà Constantinop e remontrer \
si.uuc de Se!im,que contre les articles de latrefuc, leTrantîîluain auoit pris les armes & saccagé ses
Volga, places , &; outre ce s estoit allié du Moldaue,en intention de faire de grands rauages ea
Ma^rmhâ Hon grie: c'elt pourquoy il faisoir priersaGrandeur de ne trouuer pointmauuais s'il se def-
à Seim fendoit,& que s'il ne vouloit point presterson consentementà telles entreprises,qu'il s'as-
seuroit de rongner les ongles de si présau Transsiluain, qu'il l'empescheroit bien depaiîer
pîusoutrerque si d'ailleurs cela se faisoitpar son commandement, qu il desiroit sçauoir en
de'feiinf ^uo^ *■ auoitPu aùoir enfraîntî leur alliance,pour se îustifier ou retourner à la guerre com-
me auparauant. Selim fitresponse que ce que ceux cy auoient fait, n'estoit en façon du.
monde de son consentement,& que si le Transsiluain on le Moldaue se soû euoient pour
roffencer,ils en seroient chastiez: &C de fait, comme lean le faisoit importuner à la Porte
pour tirer que'que secours, ayant des menées auec quelques Seigneurs Hongrois, & des
Qui mena- desTeins sur Tocchay & sur Calsouie, Selimluy mandaqu'i' eustàse dc'uiter, &: le menaça,
cek^Trâu de [e pnuer de sonEstat s'il remuoiten ce temps quelque chose contre l'r mpereur:de sor-
te que toutes choses demeurèrent paisibies pour 1 heure en Hongrie Maximilian mesme
ayantappaisé tous les mal-contens.
Or ce qui estoit causeen partieqie l'EmpereurTurc auoit volontairement incliné à la
les Arabes Pa*x > & C1L1 vouîoit qu'elle fust si religieusement obseru e, c'eslo c l'aduiS certain qu'on
sercu'olteijt luy auoit donné de la reuoltc des Arabes, & il ne vouloir rien laisisr en trouble derrière
eoinie Se jyy ajns tourner u utes ses forces contre ces peuplesassez faroiuhes & mdomtables, &£
qui encore en incitoient plusieurs autres à (édition : caries remuëmensde Baiazer leur
ayans désia mis cy - deuant les armes en main , ils auoienç pris le remps de l'absence de So-
lyman , &£ disposé leurs affaires pour élire prestsà a première occasion , laquelle ils choisi-
rent à 1 aduenementde ce nouueau Empereur, &: flienten sorte, sélon quelques vns$
qu'ils sesaisirentde la Mecque,lieu qu'ils honorent fort pour auoir esté le heu de la naïs-
san ce de leur faux Prophète, par les menées d'vn nommé Aman. Ces Arabes sont ceux
de l'Arabie Petrée, qui firent tant de peine à sc:im premier du nom , comme il a esté dit
cy-desius; cela fut cause que pour eu 1 ter à plus grande tonsequenee, comme ils sont gens
hazardeux, Se craignant qu'ils ne se îoignisîent au Persan, ou aux Portugais qui n'eituient
bi"b°cn Pas'OIn delà , on enuoya vne grande armée contré eux , mais d'autant qu'ils sont gens
tost appai- de montagne & difficiles à auoir , on se contenta de quelques rencontres qu'on eut con-
tez, tre eux pour les maintenir en leur deuoir, l'accord se fit incontinentapres : carausssi bien
n'y auoit il rien a gagner auec ces gens-là , que beaucoup de peine &: de trauail sans
profit.
Ci s troubles ainsi appaisez sans grande peine , êc qui auoient fait plus de peur que de
VnDcuin mal, Selim tourna toutes ses pensées à se donner du bon-temps : carvn Deuin luy ayant
prcdit'aSe- prédit qu'il ne regneroit que huit ans, il disoitordinairement qu'il ne falloir donc point
iiooicreJ tant se tourmenter ,ains plustofi: les employer entoures sortes de délices & de voluptez.
gner. Durant son féjour mourut le Grand-Maistre de a Valette, cegrâd guerrier qui auoit renti
teftcjes années précédentes sicourageusementauxTurcs & luy succeda deMonté Prieur
de Capoue, De grands prodiges aniuerentauisi en tannée mil cinq cens soixante 6c sept:
car trois Soîei s furent veus par l'espace de huit heures dans Conltantinople; la Lune fus
veuc couuerte d'vn Crucifix,fur la ville de Capharle Danube creut tellement que sor tan r
hors de son canal ordinaire , il noya grand nombre d'hommes & de femmes, & de toutes
sortes d animaux , encorequ'on n'eud ïamais entendu qu'il se fust auparauant si fort dé-
bordé. Le mesmeaduint en Italie , cù les sseuues firent de grandes inondations, & prin-
cipalement Ladice, qui venant des Alpes, paisa à trauers la ville dcVeronne, lequel creuc
de telle sorte en vn moment, qu'il noya plus de deux mille personnes, renuersa plusieurs
bastimens ,&gafta les bleds &semences quiestoient sur la terre On ditaulsi qu a Poli-
craste il pleut du sang A Rome fut veuë durant quelques îours vne Cornette Onvid pa-
reillement en l'air à Bruxelles,l'espace d enuiron deux heures, des enseignes les vnes rou-
ges, les autres i au nés, suiuies de gens de pied &: degens de cheual armez: contre celles-cy
furent veuës d'autres enseignes blanches.rouges & bleues,& venir ces deux armées l'vnô
contre l'autre,combatre funeusement, l'artillerie Se Tharquebuserie faisant graad bruit,
emporter en l'air les bras,les telles,& les corps entiers:fut veuaussi vn géant qui sortat du-
rant ce combat^ venant entre les deux armées, les mit tous en fuit-*. Apres tous ces pro-
diges
 
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