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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0839

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M .ahomet III. Liuredix-septiesmë. 8rs
ayantietté-là ses sirmes, 6c changé de vestemens ,1a vistesse deson chenal lesauua en fin,
quileportaiusque sàTheniisvvar. *
Mais l'armée % 'ici o ri eu le ne voulant pas demeurer en si beau chemin > s'en alla droi& "
à Lippe, 6c se cam pa deuancla forteresse.Or lesassiegez ayans perdu leur chef en la ba-
taille précédente, ne sçachans quel party prendre, ny dequel costé se tourner > enuoye- ^
rent à ceux de Gin le pourauoir du fecours, leur representanslanecessité en laquelle ils LesTranssii
estoientréduits ;6£ comme ils estoient estroittementassiegez> lesprians de les secourir £sn deuanl
en bref, êc de les d eliurer de ce siege, autrement qu'ils se rendroient à l'ennemy. Ceux PpS'
de Giule leur firent response que leur Gouuerneurauoit esté tué aussi, 6c partant qu'ils
aduisassent entre (*ux ce qui seroit le plus necelîaire pour leur salut-.car il leur estoit impos-
sible de les secouri j* : celuy qui portoit cette response, fut pris auecques ses lettres par les
coureurs de Barbely , lequel ayant quelque esperance que cette place sepourroit rendre
à quelque compolïtion , les enuoya sornmerle lendemain : mais eux repondirent incon-
tinentques'ils en venoient-là, il leur en arriueroit tout autant qu'à ceux de Fadsat.-
alors celuy qui portoit la parole pour Barbely , leur fit entendre commele tout s'y estoic
passe ,6c que s'il leur estoitarriué quelque mal, c'estoit leur faute, &c non celle des vi-
ctorieux,qui n' auoient point manqué de foy.-mais qu'ilss'estoient valeureusement deffen-
dus ,6c auoient fait sentir à leurs aduersaires le mal qu'ils leur auoient préparé: mais que
s'ilssevouloient rendre , s'il ne deuoit rien esperer de tel , ains qu'on leur tiendroic
parole toute telle qu'elle leur seroit donnée : les assiegez respondirent qu'ils ne pouuoienn
pasadiouster foy à leur dire,aymans- mieux, comme ils disoient/ouffrir toutes les incom-
moditez du siege, 6c sederfei>drecourageusement,quedes'exposeren ce danger-& auec-
ques cette reponse il se retira vers les siens,lesquels voyansque toute esperance de red«
dition estoit ostée,se resolurent d'assaillir la place,6c d'y liurer l'alTaut dés le lendemain.- ce
qu'ils firent: cefut toutefois sansaucun auantage:car les autres repousserentsi viuement5
qu'ils perdirent l'enuie d'y retourner , remettans cette affaire là à vne autre fois.
Mais les assiegez , soit qu'ils se desesperaiïentdauoir aucun secours, soit qu'ils entraiTenc
en dessiance de leurs forces,ôtredourasîent trop celles de leurs ennemis ,6cdoutans qu'il
leur en vint denouuelles pour les rarTraischir, ils parlèrent de se rendre, 6c enuoyerenc
pour cét effect des députez à Barbely, pour luy dire qu'ils estoient presh d'abandonner la
place ,pourueu qu'ils se peusTent retirer sains 6c saufsoù bon leursembleroir.ee que leur
ayant esté accordé, ils abandonnèrent la forteresse,6c se retirèrent en toute assourance où
ils eurent lepîusaggreable.C'est ainsi queLipperetournaen la puisTance des Chrestiens,
après auoir esté quarante-quatre ans en celle desTurcs. La reddition de cette place fut
accompagnée deplusieurs autres:carlesgarnisons circonuoisines furent tellement épou-
uentées, que Solimos , Vilagosuar, Canad, Nadlak, FellaK , Panerte ,Sire, & Arade
abandonnées3ils se retirèrent où bon leur sembla,si qu'elles vinrent toutes en la puilTan&e
duTranssiluain.
A v mesme temps que ces conquestes sefaisoient en la Transsiluanie , Sinan qui sçauoit
«que Michel s'estoit reuolté, 6c auoit fait ligue auecques l'Empereur 6c auecques leTrans- '
iîluain,aiTembla toutes ses forces pour tailler en pieces,comme il disoit,l'armée duPalatin,
& remettre sous la puisTance de son Empereur cette Prouince qui s'en estoitreuoltée. De-
sîrant doneques paruenir au desfus de ses entrepnses, il fit faire vn pont de batteaux sur le
Danube , parle moyen duquel il passa toute son armée, le Palatin n'ayant pas des forces
battantes pour l'en empeseher, si bien que pour la conseruation deson pays, 6c pour em-
pescher que les Turcs ne filTent à leur ordinaire des rauages en la contrée, il dispersa vne
partie de ses gens aux places les plus importantes ^ luy cependant auec lereste, se mit
en lieu commode pour donner secours où besoin seroit,6c toutesfois sans qu'il peust estre
forcépar l'armée ennemie. En cette contrée-là asTez proche du Danuble,il y a vne oseraye
si épaisse, qu'il semble que ce soit vne forest: là sont des lieux fort fangeux, 6c d'vn très*
difficile accez , pour vne quantité de cette eau bourbeusequiarriue là de plusieurs en-
droits j&n'y a qu'vn chemin fort estroit,à peine suffisant pour lepasTage d'vn chariot: en
ce lieu-là se campa le Palatin auecques ses troupes, mettant par tout de bons corps de
^arde,pour empeseherl'arméede Sinan de paster par autre endroid, cestuy- cy estant fore
asonaduantage, 6c qui outre ce qu'il l'empesehoit d'estre opprimé par la multitude de
ses ennemis, luy donnoit le moyen de les combatre quasi de pair à pair, 6c de rendre leur
grad nombre inutile.Orestoit-ilnecelTaireauxTurcs qu'ils palTasTentparlà,s'ils vouioient:
adwajierr davantage en la Province,ausÇ auoient-ils campé vn peu au delà de la forest, 6s
 
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