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Lecoq, Louis-Marie
Le Paysagiste: Nouveau Traité D'Architecture De Parcs Et Jardins (École Moderne) ; [Ouvrage orné de 32 planches et de plus de 100 plans de Jardins gravés sur acier] — Paris, 1877

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https://doi.org/10.11588/diglit.17600#0151
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de meilleur mode à employer pour un pareil défrichement, qui doit nécessairement être terminé dans un court espace de
temps, pour éviter les fièvres causées par les produits délétères qui s'échappent du sol, résultat sur lequel on ne peut
compter qu'en y employant un nombre considérable de bras.
Les maisons devront être construites au moment où les hommes employés à défricher quitteront le terrain sur lequel
ils opéraient. Aussi les corps du génie, auxquels ce travail sera confié, devront-ils l'entreprendre quelque temps avant
le moment où l'on commencera le défrichement, afin d'être-prêts à quitter les lieux avec les autres corps de troupes.
On voit que, sur notre Planche, le village n'est pas représenté dans toute son étendue. Elle ne pouvait en contenir
qu'une partie, traversée, comme on le voit, par une voie serrée. L'église occupe à peu près le centre, la mairie est à un
des angles en pan coupé. Les autres angles seront occupés par une école pour les garçons, une uour les filles et la maison
du curé.
Chacune des maisons contiendra une écurie, une grange, un poulailler, une étable et un grenier ; il y aura, en outre,
trois pièces pour loger le cultivateur et sa samille. Les terrains seront clos à l'aide de simples treillages. Les colons
«
pourront cependant le»fermer avec des murs, mais ils ne devront faire aucune dépense avant de s'être acquittés du capital
avancé par l'État et des intérêts de ce capital. — S'il arrivait que des colons ne cultivassent pas la surface qui leur serait
confiée, elle leur serait retirée et vendue à d'autres colons au profit de l'État, à moins qu'il n'y ait eu empêchement forcé,
ce qui serait toujours facile à constater. — Il est, du reste, bien entendu que le cultivateur devient propriétaire de la
concession à lui faite, du moment qu'il remplit exactement les charges qu'il s'est imposées en acceptant cette concession.
Nous n'avons pas la prétention de donner ce système de colonisation comme irréprochable; mais, comme nous n'avons
exposé que des choses d'une exécution sacile, il pourrait, en étant étudié avec soin et remanié dans certaines parties, devenir
parfaitement accepiable. Il est temps, en esfet, que ce pays, depuis si longtemps à la charge de la France, cesse
non-seulement d'absorber nos millions sans grands résultats, mais qu'il nous sournisse encore les produits que nous sommes
en droit d'exiger de la sertilité de son sol. — C'est surtout en ce moment, où nos matières de première nécessité sont
devenues d'un prix si élevé, que notre meilleure colonie pourrait nous rendre de grands services. Si un pareil projet était
mis en œuvre, il faudrait évidemment en calculer les résultats sur des chifsres plus exacts que ceux que nous indiquons.
On y établirait le meilleur moyen à employer pour la distribution des vivres pendant la première année et l'on devrait
chercher de quelle manière on pourrait saire rentrer les fonds avancés. Il serait également nécessaire d'étudier comment on
s'arrangerait pour remplacer les animaux domestiques qui pourraient mourir pendant les deux premières années, car les
cultivateurs ne seraient pas en état de s'en procurer d'autres avec leurs propres ressources après un si court espace de
temps. Il faudrait même s'inquiéter comment on pourrait empêcher l'élévation exagérée du prix des marchandises vendues
par les colons-débitants, car la concurrence ne pouvant exister dès l'origine, il est évident que cet abus ne manquerait pas
de se montrer si l'on ne décrétait pas des mesures ayant pour objet de le prévenir. — On le voit, nous ne nous dissimulons
pas toutes les disficultés qu'on pourrait rencontrer dans l'exécution d'un pareil projet; maïs il nous semble qu'en le
méditant on arriverait à le perfectionner et à obtenir, grâce à lui, des résultats remarquables.
Les terres à grande culture sont, comme on le voit, en dehors des villages.
A. HABITATION. — B. JAEDINS FRUITIERS. — C. POTAGERS. — D. CHEMIN DE FER,
E. EMBARCADÈRE. — F. RUES. — G. ÉGLISE. — H. MAIRIE.
• I. ÉCOLE DE FILLES. — /. ÉCOLE DE GARÇONS. »- K. PRESBYTÈRE. .


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Taris. — Typographie CHAUMONT, 6, rue Saint-Spire.
 
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