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Lefébure, Eugène
Les hypogées royaux de Thèbes (Band 3): Tombeau de Ramses IV — Paris, 1889

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https://doi.org/10.11588/diglit.6321#0311
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le musée copte de boulaq..

M. Maspero y fut encouragé par la découverte de débris nouveaux qui lui
rappelèrent certains détails d'architecture qui l'avaient frappé dans ses
voyages en Italie. Plusieurs des lions qui soutiennent les colonnes du
porche, au dome de Parme ou à San-Zeno de Vérone, ressemblent singu-
lièrement pour la pose aux lions coptes, qui eux-mêmes dérivent direc-
tement de certains lions antiques du Sérapéum. Des façades comme celles
de San-Frediano à Lucques ou de Saint-Cyriaque à Ancône ont un air de
famille étrange avec les façades d église copte du ix° ou xe siècle que révé-
laient les stèles d'Erment. M. Maspero, songeant aux rapports de commerce
que les républiques gréco-italiennes entretinrent avec Alexandrie, en était
arrivé à se demander si certaines combinaisons de la vieille architecture
italienne, qu'on n'a pas signalées encore sur les monuments byzantins de
Grèce et d'Asie Mineure, ne seraient pas empruntées aux monuments byzan-
tins de l'Egypte. Le premier pas à faire vers la solution du problème consistait
à réunir et à classer le plus d'objets coptes que Ton pourrait, et à les exposer
de la façon la plus favorable pour encourager les recherches des artistes et des
savants compétents. Un obstacle entrava un instant la réalisation de ce projet;
la place manquait. Le Musée venait de s'enrichir du trésor de la cachette de
Déir el-Baharî qui, réuni aux autres antiquités, avait doublé la collection de
Boulaq. Déjà, on avait dû prendre une salle entière, et l'une des plus grandes,
pour les momies royales, et chaque année, à peine était-on parvenu à loger
les antiquités rapportées d'un voyage de Efaute-Égypte, qu'il fallait songer à
installer une nouvelle cargaison. M. Maspero se décida enfin à sacrifier le
cabinet du Nazjr du Musée. La salle ainsi obtenue est une petite pièce située
à côté de la porte d'entrée. Deux fenêtres l'éclairent sur la cour d'honneur.
Entre les deux est installée une armoire où sont réunis les divers instruments
du culte copte : croix, chandeliers, brûle-parfums, coupes, vases sacrés et
encensoirs, groupés avec un art parfait, selon la place qu'ils occupaient dans
le rite antique. De vieilles étoffes brodées leur servent de fond et se drapent
à leurs pieds. Le bas de l'armoire est occupé par les objets appartenant à la vie
civile: couronnes,grands vases, clefs déportes, miroirs, peignes, objets d'ivoire
et de bois qui tous se détachent aussi sur des fonds d'étoffes drapées, dont
le rouge cramoisi ou le blanc ivoiré est finement brodé de vert ou de bleu.
 
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