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Lefébure, Eugène
Les hypogées royaux de Thèbes (Band 3): Tombeau de Ramses IV — Paris, 1889

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https://doi.org/10.11588/diglit.6321#0322
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LISTE DES MONUMENTS.

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ou moins défigurés aient été l'un des thèmes favoris de la sculpture copte. On
les retrouve souvent, mais les uns sont d'une facture passable, d'autres sont
lourds, informes ou même grotesques. On est allé jusqu'à englober dans leur
série l'animal représenté figure 18 (pl. XIII), qui semble plutôt quelque essai de
représentation de la bête apocalyptique; car, les plaques sous ressaut dont est
armuré son corps rappellent beaucoup plus des écailles qu'une crinière. Quoi
qu'il en soit de cette suggestion, le type primitif du lion s'est singulièrement
dégradé entre les mains du sculpteur copte.

L'influence byzantine n'a pas moins mis son empreinte sur les principaux
morceaux conservés au Musée de Boulaq. Le grand chapiteau (pl. III, fig. 4),
évidé par quelque tailleur de pierre musulman pour servir d'abreuvoir, pro-
vient de l'église de Saint-Marc à Alexandrie; il est du plus pur style byzantin,
et ses feuillages aigus, côtelés et profondément ajourés, rappellent de suite
les chapiteaux de Constantinople et de l'Italie grecque. Le fronton (pl. IV,
fig. 5), offre les mêmes caractères. C'est le même enroulement de plantes, le
même décor de palmettes qu'au fronton byzantin. Deux anges, l'on dirait bien
plus deux amours vieillots, soutiennent la croix grecque nimbée d'une
couronne : les têtes trop grosses pour les corps et surtout trop vieilles, les
mains gauches et hors de toutes proportions, n'ont plus rien du faire classique
et laissent sentir la transition qui s'opère entre la forme étrangère et la manière
indigène. L'ensemble du morceau révèle une science du dessin d'ornement,
une entente de la ligne et une habileté de ciseau qui nous forcent â en reporter
la date à l'époque de Justinien, ou du moins aux années qui précédèrent la
conquête et la dévastation de l'Égypte par les Perses de Khosroês. Le satyre â
tête asiatique (pl. V, fig. 6), est bien byzantin, lui aussi : dans l'envolée du
manteau et la souplesse de ses plis, dans l'attache de l'épaule et de la cuisse, on
devine l'artiste habitué aux figures classiques des satyres.

Du même ordre de composition est le fronton représenté planche VI,
figure 7, avec ses enroulements de feuillages et le monstre qui s'appuie aux pal-
mettes d'angle. Le groupe central trahit une faiblesse d'exécution extraordinaire,
étant donnée la facture relativement supérieure du reste du monument. Faut-il
voir dans le groupe de ces deux personnages David et Bethsabée ? Le personnage
de droite, assis sur un siège monumental, a bien la main gauche appuvée sur le
 
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