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Lefébure, Eugène
Les hypogées royaux de Thèbes (Band 3): Tombeau de Ramses IV — Paris, 1889

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https://doi.org/10.11588/diglit.6321#0334
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LISTE DES MONUMENTS.

fondi permet de les classer à l'époque copte même. Elles sont peintes sur une
sorte de carton fixé à la toile qui servait d'enveloppe au corps embaumé ;
l'on n'ose presque plus dire à la momie. L'un des personnages est une femme,
jeune, aux traits à la fois fins et caractéristiques. Les yeux largement fendus en
amande sont ombragés de longs cils et les sourcils épais finement arqués. Le
nez est un peu long, la bouche arquée, petite et sensuelle, le front bas comme le
front antique, couronné d'une chevelure épaisse divisée en petites boucles
symétriques. L'ovale du visage, la finesse du cou un peu grêle ainsi que les
traits du personnage lui donnent comme un air moderne, l'on dirait presque
Louis XV, du plus curieux effet. Elle se détache sur un fond jaune qu'encadre
une lourde ornementation faite de colonnettes et de guirlandes de feuillages où
l'or domine. Un collier à six rangs orné de pierreries retombe sur la poitrine,
serrée dans une robe à rayures vertes et blanches. Les mains petites, effilées
et chargées de bagues et de bracelets se croisent sur une autre draperie rose et
jaune, tandis que le reste du corps se perd dans une robe divisée en carreaux
décorés chacun d'une petite figure à fond d'or:tantôt, c'est, ainsi qu'il a été vu
plus haut, l'image de l'âme s'élevant au ciel, placée sur le groupe hiéroglyphique
servant à écrire le nom de Nephthys, tantôt, l'Apis sacré, tantôt, la vipère céleste.
D'autres ornementations purement décoratives alternent avec ces représen-
tations caractéristiques. Le bas de la robe est orné d'une broderie ; les chevilles
apparaissent au-dessous, minces et cerclées de bracelets ; les pieds sont petits
et chaussés de sandales brodées. Une sorte de guirlande de feuillages et fruits
court sur les côtés de la toile, le tout constituant un ensemble d'un assez
joli effet.

Le style de la figure d'homme est absolument identique à celui de la précé-
dente. Les traits sont purs et le dessin du visage énergique; pour le reste,
même profusion de colliers, de bracelets et de bagues, même croisement de
mains sur la poitrine, même division de la robe en carrés, même alternance de
scènes empruntées à l'ancienne religion égyptienne et au christianisme. Ici,
c'est l'Apis, que surmonte le scarabée, puis, l'Apis couché, puis, l'épervier, puis, les
vipères sacrées, l'ibis, ou même le sphinx, pendant qu'à côté, l'on voit suc-
cessivement l'âme s'élevant au ciel, la bête de l'Apocalypse, une figure d'ange
et un monstre qui semble bien appartenir à l'Apocalypse encore. Ce mélange

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