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MONUMEN5
N°. 7. -
DU MEME LIEU.
La tombe qui couvrait Frédégonde, exécutée
en mosaïque. Clotaire 11 fit ériger ce monument à
sa mère, l'an 600.
Cette mosaïque est formée d'une infinité de
petites parties d'émaux, disséminée dans un mastic
préparé et coulé dans les contours de la figure,
sculptée dans une pierre de liais, dont les petits
ornemens sont en cuivre.1 L'inscription suivante
qu'on y lit ne date point du temps de son érection:
Fredegundia regina, uxor Chilperici régis.
Frédégonde porte sur sa tête une couronne à
trois fleurs-de-lis; elle tient dans sa main droite
un sceptre, terminé en doubles fleurs-de-lis. Il n'y
a point de représentation au visage ; la place des
mains et des pieds est aussi sans aucun trait : il
semblerait que l'artiste, en ne nous transmettant
aucun dessin de la physionomie de cette femme,
ait eu intention de soustraire à la postérité les traits
d'un pareil monstre. Mais il est plus que probable
1 Frédégonde ordonna qu'on observât aux funérailles
de Clodebert, son fils aîné , les mêmes cérémonies qu'à
celles des rois ; tous les seigneurs et toutes les'damesy
assistèrent en habit de deuil, les cheveux épars et pou-
drés de cendres. ( Saint-Foix. )
MONUMEN5
N°. 7. -
DU MEME LIEU.
La tombe qui couvrait Frédégonde, exécutée
en mosaïque. Clotaire 11 fit ériger ce monument à
sa mère, l'an 600.
Cette mosaïque est formée d'une infinité de
petites parties d'émaux, disséminée dans un mastic
préparé et coulé dans les contours de la figure,
sculptée dans une pierre de liais, dont les petits
ornemens sont en cuivre.1 L'inscription suivante
qu'on y lit ne date point du temps de son érection:
Fredegundia regina, uxor Chilperici régis.
Frédégonde porte sur sa tête une couronne à
trois fleurs-de-lis; elle tient dans sa main droite
un sceptre, terminé en doubles fleurs-de-lis. Il n'y
a point de représentation au visage ; la place des
mains et des pieds est aussi sans aucun trait : il
semblerait que l'artiste, en ne nous transmettant
aucun dessin de la physionomie de cette femme,
ait eu intention de soustraire à la postérité les traits
d'un pareil monstre. Mais il est plus que probable
1 Frédégonde ordonna qu'on observât aux funérailles
de Clodebert, son fils aîné , les mêmes cérémonies qu'à
celles des rois ; tous les seigneurs et toutes les'damesy
assistèrent en habit de deuil, les cheveux épars et pou-
drés de cendres. ( Saint-Foix. )