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Lenoir, Alexandre; Lavallée-Poussin, Etienne de [Ill.]
Nouvelle collection d'arabesques, propres à la décoration des appartemens — Paris, Straßburg, [1810] [Cicognara, 543]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6868#0005
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NOUVELLE

COLLECTION D'ARABESQUES,

PROPPtES

A LA DÉCORATION DES AP PARTE M EN S.

L e genre arabesque dans les arts dépendons du dessin, est une espèce
de peinture fort agréable} elle plaît à l'imagination, délasse la vue et
décore parfaitement les salons et les boudoirs. Nous pensons que ces
compositions purement fantastiques, nous viennent des Maures et des
Arabes, dont elles ont conservé le nom.

Il est certain que l'invasion des Maures en Espagne a fait connaître
aux peuples de ces contrées, non-seulement l'usage des arabesques dans
les décorations intérieures et extérieures, mais encore un genre d'archi-
tecture qu'ils ne connaissaient nullement avant l'arrivée d'Hakem, roi
des Arabes-Maures, qui bâtit la mosquée de Cordoue vers 792 de notre
ère. D'ailleurs, certains auteurs ont avancé que l'invention des arabesques
est due à un passage du Coran, lequel défend la représentation des sujets
vivans, et que les Arabes, fidèles observateurs des lois de Mahomet,
voulant décorer leurs moiiumens publics et leurs demeures particulières,
imaginèrent d'y peindre des plantes, des feuillages et même des fleurs de
toutes les espèces, dont les dessins variés et réunis dans un seul cadre for-
maient un amalgame de choses très-pittoresques et très-agréables à l'œil.

Cependant les Grecs, si célèbres dans les arts, et après eux les Romains,
connaissaient cette manière facile de décorer les appartemens, et l'ara-
besque employé par eux avec beaucoup d'avantage était l'ornement prin-
cipal des meubles, des vases, des autels, des ustensiles à l'usage du culte5
ainsi que celui des casques, des cuirasses , des chars , et en général des
équipages de guerre, comme le prouvent les statues, les bas-reliefs, les


 
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