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rond (padma), et tenant dans sa main un lotus en pinceau
(utpala). Derrière elle, Garuda, les ailes éployées, age-
nouillé, les mains jointes en adoration sur la poitrine. Un
Nâga, dont la longue aigrette se reploie, soutient sur son
bras les doigts de pied du dieu1.

Tout le morceau, enlevé avec une véritable bravoure,
montre l'habileté des sculpteurs népalais vers Tan 500 de
Lère chrétienne. Dans la pénurie générale des données
chronologiques relatives à l'Inde, cette pierre datée fournit
un utile repère à l'histoire de la sculpture indienne et de
ses écoles.

L'inscription de la dédicace, en deux lignes, occupe
toute la largeur de la base ; les caractères ont une hauteur
moyenne de 0m,007. L'écriture est identique à celle des
autres inscriptions de Mânadeva. L'inscription est rédigée
en sanscrit correct. Elle est disposée sur le type des autres
dédicaces du règne : en tête la date ; puis une stance, ici
dans le mètre compliqué de la sragdharâ. L'indication du
mois et du quantième est rejetée en dehors du vers, à la
fin. Le nom du roi Mânadeva est associé à celui de
sa mère, Râjyavatî, comme sur le pilier de Changu-
Narayan, qui est daté de l'année précédente (ou de trois
ans plus tôt); c'est au profit de la reine-mère que la
sculpture est établie.

L'image est sans doute une de celles que la tradition,
consignée dans la Vamçâvalî, assigne à la piété de Râjya-
vatî (II, 98).

La date est figurée en lettres numérales, très nettes sur
la pierre, sauf le chiffre des unités, qui peut être lu: 9.

1. La légende de Bali et du Nain est incontestablement vichnouïte ;
mais elle n'est pas étrangère au bouddhisme, tout au moins au boud-
dhisme népalais, si largement syncrétique. Elle est contée tout au long
dansleKârandavyûha (manuscrit delà Bib. Nat., Burnouf92, p. 23a sqq.)
 
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