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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 1) — Lyon, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0279
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242

FAUNE DE L'ANCIENNE ÉGYPTE

L'ovaire fécondé s'allonge et devient filiforme, on mémo, temps que ses loges se réduisent de cinq
à une seule. 11 se change en une drupe ovoïde qui acquiert la grosseur du doigt et une longueur
de 10 millimètres. Ce fruit a une chair verte très ferme, qui jaunit en mûrissant et qui devient
un peu visqueuse. Le noyau est gros par rapportait volume du fruit. Il consiste en une enve-
loppe presque osseuse, très dure, à cinq côtes mousses et à cinq sillons aplatis. Un des sillons
répond à l'un des côtés, le plus mince du noyau contre lequel la graine est contiguc intérieu-
rement» Il es1 probable que, lorsque la graine germe, le noyau se déchire par son côté le plus
faible jusqu'à son sommet, qui est fibreux et facile à percer. Lorsqu'il est encore vert, le fruit a
un goût styptique; quand il est mûr, il est agréable et doux. Le bois de l'arbre est très dur, il
ressemble à celui de l'ébène, veiné de jaune et de noir. Les anciens Egyptiens s'en servaient pour
faire des sièges et de petites statuettes de répondants ou de dieux.

(les arbres étaient appelés Lebakh par Abdellatif, et Persea parThéophraste. Dans

l'antiquité, ils étaient dédiés à Isis. Ils sont devenus de plus en
plus rares depuis l'occupation des Romains qui, pourtant,
avaient promulgué une loi spéciale pour en empêcher la destruc-
tion : ces arbres étaient cependant nombreux dans le nome thé—
baïque. Actuellement, on ne les rencontre plus que dans les
vallées qui séparent Thèbes de la mer Rouge, ainsi que dans
le Sennaar et le Darfour.

MOBILIER FUNÉRAIRE DES TOMBES SIMIENNES

DE LA VALLÉE GABANET EL GIROUD

Dans une tombe, nous avons trouvé deux superbes am-
phores coniques^ très pointues à la base, portant deux anses près
de l'embouchure (fig. 109). Elles sont admirablement tournées et
présentent les lignes des doigts en saillie les unes sur les autres,
depuis la base jusqu'au sommet; elles sont en terre d'un jaune
rougeâtre, très bien cuite. Elles ne renfermaient rien et ne por-
taient point de couvercles. Les anses sont tachées irrégulière-
ment d'une couleur noirâtre qui parait avoir été produite par
une substance grasse. La plus grande de ces urnes a une lon-
gueur de 76 centimètres, la plus petite de 16 centimètres seule-
ment. A l'intérieur aucune trace ne permet de faire soupçonner
la nature de ce qu'elles ont pu contenir.

Un des grands vases, qui abritait une momie de singe placée
dans une position accroupie, a une forme tout à fait cylindrique.
En hauteur, elle a 30 centimètres; sa largeur est de 40 centi-
mètres. Elle est tournée en terre rougeâtre, très grossière, bien
cuite, et présente en haut un bourrelet qui devait s'emboîter
avec un couvercle que nous n'avons pu retrouver. Ce vase porte,
sur le tiers supérieur, deux lignes creuses ornementales décri-
vant des zigzags assez irrégulièrement dessinés (fig. 110).

Fig. 109. — Amphore.
 
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