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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0278
MOMIES DE SINGES
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vercle. Los bras de la momie sont toujours ramenés en croix sur la poitrine, et les g'enoux
repliés à la hauteur du ventre.
Dans ces sarcophages, nous avons trouvé quelquefois des fleurs, et bien souvent, des graines
du Balanites Egyptiaca placées sur le sol de la lusse à côté de la momie, dans des écuelles
(fig. 107) ou dans de petits vases arrondis, à ouverture étroite. Mais, que ces graines fussent
répandues dans la terre ou contenues dans des récipients, elles présentenl toutes une particu-
larité extrêmement intéressant»1. Ces graines, de la grosseur d'une petite amande, on1 une
coque plissée pentagonalement, d'Une dureté excessive. Elles sont toutes, sans exception,
perforées 11*1111 trou plus ou moins large, évidemment destiné à attaquer l'albumen de l'inté-
rieur. Ces perforations, toujours très irrégulières, sont-elles dues à la main humaine manœu-
vrant un instrument perforant quelconque, silex, bronze ou fer, ou bien sont-elles produites toul
simplement parles incisives tranchantes de quelque petit rongeur? Dans certains cas, les bords
de ces ouvertures montrenl bien des sillons parallèles qui sembleraient indiquer le travail
des dents d'un rat. Mais d'un autre côté,
nous avons obtenu de pareils sillons en
cherchant à perforer ces graines avec des
fragments tranchants de silex. Nous pou-
vons difficilement admettre que des ron-
geurs puissent habiter dans un endroit aussi
stérile que la vallée des Singes, dans une
localité très éloignée de toute espèce de
culture. Ils ne sauraient, par conséquent,
trouver aucun moyen d'existence, car tout
<v,l'|' vivant, même la mouche, fait absolu-
ment défaut dansées rochers sauvages. Gomment aussi admettre que ces petits animaux aient
pu creuser des galeries dan-; les débris pierreux pour aller chercher, à un mètre ou deux de pro-
fondeur, les fruits du Balanites placés là pour servir de nourriture aux singes défunts? Nous
Soyons donc qu'il faut accepter l'hypothèse de mon excellent et savant ami le professeur
Schwoinfurth qui pense que les graines
Balanites ont été placées perforées dans
l''s tombes des singes afin que. l'albumen
•'tant détruit, la graine ne put germer en
terre, rien de vivant ne devant être mis
aUprès de la Mort dans une tombe simienne
ou humaine (fig. 108).
Le Balanites Egyptiaca1, est un arbre
''aut de 6à 7 mètres, très rameux, dontl'é-
^rce est blanchâtre. Les branches s'élèvent d'abord verticalement pour se recourber ensuite comme
CeUes des arbres dits pleureurs. Elles portent de longues épines, simples, très aiguës, insérées
a ;nt~le droit au-dessus de l'aisselle des feuilles. Les feuilles sont alternes, à folioles géminées.
Les fleurs viennent en petits groupes, de trois à cinq, au-dessus de l'aisselle des pétioles.
Fig. 107. — Noyaux de balanites.
Graines perforées de Balanites.
1 Delile, Description de l'Egypte, volume XIX, p. 263 et suivantes, et planche XXVIII.
aRch. Mus. — t. IX
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vercle. Los bras de la momie sont toujours ramenés en croix sur la poitrine, et les g'enoux
repliés à la hauteur du ventre.
Dans ces sarcophages, nous avons trouvé quelquefois des fleurs, et bien souvent, des graines
du Balanites Egyptiaca placées sur le sol de la lusse à côté de la momie, dans des écuelles
(fig. 107) ou dans de petits vases arrondis, à ouverture étroite. Mais, que ces graines fussent
répandues dans la terre ou contenues dans des récipients, elles présentenl toutes une particu-
larité extrêmement intéressant»1. Ces graines, de la grosseur d'une petite amande, on1 une
coque plissée pentagonalement, d'Une dureté excessive. Elles sont toutes, sans exception,
perforées 11*1111 trou plus ou moins large, évidemment destiné à attaquer l'albumen de l'inté-
rieur. Ces perforations, toujours très irrégulières, sont-elles dues à la main humaine manœu-
vrant un instrument perforant quelconque, silex, bronze ou fer, ou bien sont-elles produites toul
simplement parles incisives tranchantes de quelque petit rongeur? Dans certains cas, les bords
de ces ouvertures montrenl bien des sillons parallèles qui sembleraient indiquer le travail
des dents d'un rat. Mais d'un autre côté,
nous avons obtenu de pareils sillons en
cherchant à perforer ces graines avec des
fragments tranchants de silex. Nous pou-
vons difficilement admettre que des ron-
geurs puissent habiter dans un endroit aussi
stérile que la vallée des Singes, dans une
localité très éloignée de toute espèce de
culture. Ils ne sauraient, par conséquent,
trouver aucun moyen d'existence, car tout
<v,l'|' vivant, même la mouche, fait absolu-
ment défaut dansées rochers sauvages. Gomment aussi admettre que ces petits animaux aient
pu creuser des galeries dan-; les débris pierreux pour aller chercher, à un mètre ou deux de pro-
fondeur, les fruits du Balanites placés là pour servir de nourriture aux singes défunts? Nous
Soyons donc qu'il faut accepter l'hypothèse de mon excellent et savant ami le professeur
Schwoinfurth qui pense que les graines
Balanites ont été placées perforées dans
l''s tombes des singes afin que. l'albumen
•'tant détruit, la graine ne put germer en
terre, rien de vivant ne devant être mis
aUprès de la Mort dans une tombe simienne
ou humaine (fig. 108).
Le Balanites Egyptiaca1, est un arbre
''aut de 6à 7 mètres, très rameux, dontl'é-
^rce est blanchâtre. Les branches s'élèvent d'abord verticalement pour se recourber ensuite comme
CeUes des arbres dits pleureurs. Elles portent de longues épines, simples, très aiguës, insérées
a ;nt~le droit au-dessus de l'aisselle des feuilles. Les feuilles sont alternes, à folioles géminées.
Les fleurs viennent en petits groupes, de trois à cinq, au-dessus de l'aisselle des pétioles.
Fig. 107. — Noyaux de balanites.
Graines perforées de Balanites.
1 Delile, Description de l'Egypte, volume XIX, p. 263 et suivantes, et planche XXVIII.
aRch. Mus. — t. IX
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