POISSONS
Les anciens Egyptiens avaient la plus grande vénération pour un superbe poisson
sacré de la famille des Serranides, le Laies niloticus, qui habite encore en quantités innom-
brables les eaux du Nil, dans la haute et dans la moyenne Egypte. Certaines villes, entre
autres Esnè, vouaient un culte spécial à cette espèce; aussi cette cité célèbre et très.populeuse
dans l'antiquité avait-elle reçu, depuis l'occupation gréco-romaine, le nom de Latopolis. Non
seulement les habitants honoraient comme une divinité de premier ordre le poisson vivant , mais
encore, par d'ingénieux procédés de momification, ils s'efforçaient de le préserver de toute
destruction1.
Ces momies ont été ensevelies en quantités prodigieuses, à une petite profondeur, dans
Fig. 79. — Momie du Lates niloticus d'Esnè
ta plaine sablonneuse qui s'étend à l'ouest de la ville jusqu'aux premiers contreforts delà chaîne
ubyque. Toutefois, les poissons se rencontrent aussi en grandnombre dans lanécropole humaine
^e la dernière époque ptolémaïque et de l'époque romaine.
Ces animaux* ainsi réduits à l'état de momies, sont entourés soigneusement de ban-
delettes de lin, teintes en jaune clair par le contact du liquide conservateur. Ils présentent
toutes ](.s tailles, depuis quelques centimètres jusqu'à un mètre et demi de longueur el
mènie plus.
Ces animaux ont été entourés de linges, ficelés par des liens plus ou moins rapprochés,
"°niiés quelquefois par des bandelettes de toile déchirées dans leur longueur et reliées les unes
Grâce à l'obligeance de M. Maspero, directeur des Antiquités égyptiennes, des fouilles ont pu être faites à
n°tre intention dans les environs d'Esnè, afin de nous procurer en bon état un certain nombre de Lates momifiés.
aRch. Mus. — t. VIII.
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Les anciens Egyptiens avaient la plus grande vénération pour un superbe poisson
sacré de la famille des Serranides, le Laies niloticus, qui habite encore en quantités innom-
brables les eaux du Nil, dans la haute et dans la moyenne Egypte. Certaines villes, entre
autres Esnè, vouaient un culte spécial à cette espèce; aussi cette cité célèbre et très.populeuse
dans l'antiquité avait-elle reçu, depuis l'occupation gréco-romaine, le nom de Latopolis. Non
seulement les habitants honoraient comme une divinité de premier ordre le poisson vivant , mais
encore, par d'ingénieux procédés de momification, ils s'efforçaient de le préserver de toute
destruction1.
Ces momies ont été ensevelies en quantités prodigieuses, à une petite profondeur, dans
Fig. 79. — Momie du Lates niloticus d'Esnè
ta plaine sablonneuse qui s'étend à l'ouest de la ville jusqu'aux premiers contreforts delà chaîne
ubyque. Toutefois, les poissons se rencontrent aussi en grandnombre dans lanécropole humaine
^e la dernière époque ptolémaïque et de l'époque romaine.
Ces animaux* ainsi réduits à l'état de momies, sont entourés soigneusement de ban-
delettes de lin, teintes en jaune clair par le contact du liquide conservateur. Ils présentent
toutes ](.s tailles, depuis quelques centimètres jusqu'à un mètre et demi de longueur el
mènie plus.
Ces animaux ont été entourés de linges, ficelés par des liens plus ou moins rapprochés,
"°niiés quelquefois par des bandelettes de toile déchirées dans leur longueur et reliées les unes
Grâce à l'obligeance de M. Maspero, directeur des Antiquités égyptiennes, des fouilles ont pu être faites à
n°tre intention dans les environs d'Esnè, afin de nous procurer en bon état un certain nombre de Lates momifiés.
aRch. Mus. — t. VIII.
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