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OSSEMENTS

DE

FŒTUS HUMAINS

trouvés dans les statues du diicu bès

Les statuettes du dieu Bès sont extrêmement nombreuses dans toutes les collections ren-
*ei*nian1 des antiquités égyptiennes ; quelques-unes sont en bronze ou en terre, la plupart en
enaail bleu ou vert : dans le musée du Caire on en voit seulement deux spécimens de taille plus
considérable qui ont été sculptés dans du bois de sycomore ou de mimosa gommier, Mais quelles
<,,l(> s°ient les dimensions de ces statuettes, le type reste toujours le même, (l'est une espèce «le
Poussait, petit, très gros, le ventre projeté en avant, les fesses saillantes, la tête énorme,
coiffée d'une sorte de tiare faite de hautes plumes. La figure est grimaçante, joufflue, le nez
cainard, les oreilles très grandes, le cou court, fondu en quelque sorte avec la poitrine. Les
û,'as sont ordinairement écartés du tronc, formant un arc de cercle, tandis que les mains
viennent se placer sur les aines. Les jambes, courtes et grêles, décrivent aussi une courbe
Prononcée, et sont évidemment celles d'un individu très rachitique.

Ce type singulier ne ressemble en rien à ce qui a été figuré dans le panthéon de la race
8yptienne. On l'a comparé avec certaines formes représentatives du dieu Siwa dans les ludes.
( a di1 aussi que ce dieu bizarre et difforme venail d'Arabie. Nous ne pouvons admettre ni l'une
1111 autre (](. (.,,s suppositions. Les statues de Sitoa sont en effet tout autrement ornées, el tou-
jours figurées accroupies. La provenance d'Arabie est tout aussi problématique. Jamais les
A'abes d'Arabie n'ont figuré un dieu aussi grotesque, à n'importe quelle époque.

Nous trouvons, au contraire, une très grande ressemblance entre le dieu Bès et certains
ffriots nègres que l'on rencontre si fréquemment dans toutes les régions de l'Afrique centrale.
"Gs (>spèces de sorciers qui, par leurs incantations, peuvent faire venir la pluie pendant les épo-
ques de sécheresse, ont pour coiffure des couronnes de plumes, plus ou moins élevées et compli-
îUees. Ils se maculent aussi la figure et quelques parties du corps de larges plaques blanches,
ÏU| leur donne un aspect tout à fait particulier. Nous ferons remarquer que la couronne de
Unes ost figurée sur les statues du dieu Bès dont il est question ici, et qu'une de ces statuettes
ptée on bois noir est aussi maculée en certains endroits par une couleur blanche, absolument

Coniine le font encore de nos jours les griots nègres. A Assouan, cette année même, nous avons
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