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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 1) — Lyon, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0337
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FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

Suivant Salvadori cette sarcelle habite toute la région paléarctique et se rencontre en
hiver dans le nord-est de l'Afrique jusqu'au Shoa, ainsi qu'en Arabie, en Perse, à Ceylan, en
Chine et au Japon. Accidentellement, on la trouve au Groenland et le long de la côte atlan-
tique de l'Amérique du Nord.

La sarcelle d'hiver est, pour Shelley2, le plus abondant des oiseaux aquatiques de l'Egypte
et de la Nubie ; elle fréquente plutôt les mares ou les canaux que les grandes étendues d'eau.

QUERQUEDULA GIRCIA, Linné.

Anas querquedula, Linné. Syst. nal., p. 203, 1766.

Querquedulacircia, Gould, Birds of Europe, pl. CGCLXIV, 1837. — Shelley, Birds of Egypt, p. 287, London,
1872. — Salvadori, Cat. of Brit. Mus., vol. XXVII, p. 293, 1895.

La sarcelle d'été a été reconnue, comme l'espèce précédente, d'après deux têtes osseuses
trouvées, dans une tombe de cynocéphale de la nécropole de Thot, à l'intérieur du même vase
en terre cuite qui contenait les crânes de la sarcelle d'hiver. Les deux crânes se distinguent par
leur bec beaucoup plus large à la base que le bec de la petite sarcelle. Ils sont absolument con-
formes à des spécimens provenant d'individus modernes des environs de Lyon. Querquedula
circia se reconnaît aux caractères suivants :

Bec presque aussi large en arrière qu'en avant. Tarse delà longueur du doigt interne avec
ongle. Le mâle adulte en plumage d'hiver a le dessus de la tête et la nuque brun foncé, bordés,
depuis l'œil, d'un large sourcil blanc. Poitrine roussàtre, avec croissant noir sur chaque plume.
Plumes sous-caudales et du dos brunes, bordées de gris. Couvertures des ailes cendré bleuâ-
tre, les grandes terminées de blanc. Rémiges secondaires vert plus ou moins clair sur les
barbes externes, brunes sur les barbes internes et terminées de blanc ; le vert forme un étroit
miroir bordé de blanc en avant et en arrière. Grandes rémiges brunes bordées plus ou moins de
gris clair. Faces inférieures d'un blanc jaunâtre ou roussàtre, avec rayures noires sur les flancs
et taches brunes vers la région sous-caudale. Bec brun noirâtre; pieds cendré brunâtre; iris
brun.

La femelle adulte, bien plus petite que le mâle, est brune en dessus avec les plumes bor-
dées de gris roux. Gorge blanchâtre ainsi qu'un sourcil plus étroit et court que chez le mâle.
Couvertures des ailes cendré bleuâtre. Miroir vert peu apparent. Faces inférieures du corps
blanchâtres ou blanc roussàtre, tachées de brun au cou, à la poitrine et aux flancs.

Le mâle adulte en plumage d'été ressemble à la femelle, mais il se distingue toujours de
celle-ci par sa taille bien plus élevée et par son miroir à reflets métalliques. Les jeunes sont
également semblables à la femelle.

Suivant M. Fatio3 la longueur du tarse de Querqued. circia mesure de 25 à 31 millimè-
tres ; le doigt médian avec ongle varie de 40 à 43 millimètres.

Comme la sarcelle d'hiver, la sarcelle d'été habite toute la région paléarctique, elle hiverne
dans le nord de l'Afrique, depuis les bords de la Méditerranée jusqu'au pays des Somalis. On
la rencontre aussi à Ceylan, en Chine, au Japon, aux Philippines, à Bornéo et à Java.

1 Salvadori, Cat. Brit. Muséum, vol. XXVII, p. 247, 1895.

2 Shelley, Birds of Egypt, p. 286, 1872.

3 Fatio, Faune des vertébrés de la Suisse. Oiseaux, vol. II, p. 1338, Genève, 1904.
 
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