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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0028
INSTRUMENTS EN PIERRE TAILLÉE OU POLIE
17
sphériques, ayant servi de percuteurs, et enfin, en quantité, de longs éclats de silex, enlevés
Par la taille, et présentant une fraîcheur telle qu'il est impossible de leur attribuer une très
haute antiquité, la patine de manganèse faisant absolument défaut. Nous avons pu ainsi cueillir
au grand complet plusieurs de ces ateliers, dont l'un d'entre eux a pu être reconstitué au
Muséum de Lyon, car nous avions pris la précaution de le photographier sur place (fig. 11).
La figure 8 représente, de grandeur naturelle, deux pointes de lances très habilement
travaillées, et montrant sur les bords de nombreuses et fines retouches obtenues les unes
par percussion, les autres par simples pressions. Ces silex sont recouverts d'une superbe patine,
d'une couleur bronze-florentin, due au dépôt de l'oxyde de manganèse sur le côté qui ne
regardait pas le sol. De plus, la face supérieure exposée à l'air
libre est admirablement polie par le frottement du sable siliceux
Mû par le vent. Tous les instruments de silex qui sont restés
exposés à la lumière, présentent ainsi cette glaçure qui leur donne
un brillant superbe, montrant que depuis de longues années ils
n ont pas été déplacés.
Cet atelier, occupant environ 50 centimètres carrés, a été
trouvé par nous à l'entrée de la vallée des Singes; nous avons pu
le photographier sur place en nous redressant sur notre àne. Les
différentes pièces en ont été un peu arrangées sur la figure 4,
afin de débarrasser la photographie du sable et des débris qui
Masquaient à moitié une partie de ces silex, abandonnés ainsi par
l'ouvrier, on ne sait pour quelle raison.
Dans ce dernier atelier, au milieu de fragments récents
Mêlés au sable et à plusieurs instruments dits de forme moustié-
rienne, nous avons trouvé une jolie lame (fig. 11, a) rectiligne
d'un côté, très convexe de l'autre, finement taillée dans un silex
noirâtre. La longueur est de 10 centimètres, sa plus grande largeur
de 4 centimètres. Elle est très mince et les deux bords ont été
r'endus tranchants par une taille répétée par pressions succes-
sives. L'apparence de cette pièce est tout à fait néolithique, et
la forme n'en est point rare aux époques récentes. Ce singulier
Mélange que présentait ce petit atelier, de lames anciennes et de types plus modernes, a
Cependant, dans l'espèce, une grande valeur, car c'est là un fait indiscutable, que nous avons
c°nstaté par nous-même, très loin du guide qui nous accompagnait, dans un endroit absolu-
ment désert, inexploré, et par conséquent à l'abri de toute supercherie (fig. 12).
Les pièces figurées aux numéros b, c, d, e, f, g, h, i, k, sont des éclats de dimen-
Slons diverses ; ils présentent un aspect tout à fait récent, et la couleur noire du silex n'a
nullement été rendue brillante par le frottement du sable. Quelques-uns de ces éclats, comme
Par exemple celui représenté au n° d, ont été retouchés sur les bords en laissant sur le dos une
zone médiane plane. Le silex b est très épais, tranchant seulement à sa partie supérieure qui
Représente assez bien le fer d'une hache. Cet instrument, qui ne parait pas devoir être emman-
cné, était probablement tenu à la main et devait servir de tranchoir ou de ciseau.
Les figures m, n, o, p, q, r, s, sont des haches de formes moustiériennes typiques. L'instru-
Faune mom., m 3
Fig. 11. — Lame courbe
FINEMENT RETOUCHÉE.
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sphériques, ayant servi de percuteurs, et enfin, en quantité, de longs éclats de silex, enlevés
Par la taille, et présentant une fraîcheur telle qu'il est impossible de leur attribuer une très
haute antiquité, la patine de manganèse faisant absolument défaut. Nous avons pu ainsi cueillir
au grand complet plusieurs de ces ateliers, dont l'un d'entre eux a pu être reconstitué au
Muséum de Lyon, car nous avions pris la précaution de le photographier sur place (fig. 11).
La figure 8 représente, de grandeur naturelle, deux pointes de lances très habilement
travaillées, et montrant sur les bords de nombreuses et fines retouches obtenues les unes
par percussion, les autres par simples pressions. Ces silex sont recouverts d'une superbe patine,
d'une couleur bronze-florentin, due au dépôt de l'oxyde de manganèse sur le côté qui ne
regardait pas le sol. De plus, la face supérieure exposée à l'air
libre est admirablement polie par le frottement du sable siliceux
Mû par le vent. Tous les instruments de silex qui sont restés
exposés à la lumière, présentent ainsi cette glaçure qui leur donne
un brillant superbe, montrant que depuis de longues années ils
n ont pas été déplacés.
Cet atelier, occupant environ 50 centimètres carrés, a été
trouvé par nous à l'entrée de la vallée des Singes; nous avons pu
le photographier sur place en nous redressant sur notre àne. Les
différentes pièces en ont été un peu arrangées sur la figure 4,
afin de débarrasser la photographie du sable et des débris qui
Masquaient à moitié une partie de ces silex, abandonnés ainsi par
l'ouvrier, on ne sait pour quelle raison.
Dans ce dernier atelier, au milieu de fragments récents
Mêlés au sable et à plusieurs instruments dits de forme moustié-
rienne, nous avons trouvé une jolie lame (fig. 11, a) rectiligne
d'un côté, très convexe de l'autre, finement taillée dans un silex
noirâtre. La longueur est de 10 centimètres, sa plus grande largeur
de 4 centimètres. Elle est très mince et les deux bords ont été
r'endus tranchants par une taille répétée par pressions succes-
sives. L'apparence de cette pièce est tout à fait néolithique, et
la forme n'en est point rare aux époques récentes. Ce singulier
Mélange que présentait ce petit atelier, de lames anciennes et de types plus modernes, a
Cependant, dans l'espèce, une grande valeur, car c'est là un fait indiscutable, que nous avons
c°nstaté par nous-même, très loin du guide qui nous accompagnait, dans un endroit absolu-
ment désert, inexploré, et par conséquent à l'abri de toute supercherie (fig. 12).
Les pièces figurées aux numéros b, c, d, e, f, g, h, i, k, sont des éclats de dimen-
Slons diverses ; ils présentent un aspect tout à fait récent, et la couleur noire du silex n'a
nullement été rendue brillante par le frottement du sable. Quelques-uns de ces éclats, comme
Par exemple celui représenté au n° d, ont été retouchés sur les bords en laissant sur le dos une
zone médiane plane. Le silex b est très épais, tranchant seulement à sa partie supérieure qui
Représente assez bien le fer d'une hache. Cet instrument, qui ne parait pas devoir être emman-
cné, était probablement tenu à la main et devait servir de tranchoir ou de ciseau.
Les figures m, n, o, p, q, r, s, sont des haches de formes moustiériennes typiques. L'instru-
Faune mom., m 3
Fig. 11. — Lame courbe
FINEMENT RETOUCHÉE.