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La Lune — 2.1866

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https://doi.org/10.11588/diglit.6785#0155

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LA LUJNE

3

"Voiis éclaboussez dompteurs, journalistes,
Blondins et Sardous, romanciers, artistes;
Pour vous seuls on a, favoris des dieux,
- Des yeux.

Heureux Africains, pour vous on oublie
Le héros qui, las de photographie,
De tomber du ciel a retrouvé l'art,
Nudar.

Vos mâles beautés de toutes nos dames
Attisent les yeux et touchent les âmes :
Nos gentils démons deviennent tous fous
De vous.

Mais pourquoi chez nous apporter vos lèlw"
Pour vous n'est-il point de tendres conquêtes!
De brûlants baisers et de doux combats
Là-bas ?

De grâce, partez. — La terre d'Afrique
Vous attend, avec son soleil magique,
Son cousscouss, ses bains, ses grasses beaut; s,
Paitez.

Allez retrouver vite vos négresses;
Sur l'oreiller blanc, près de nos maîtresses,
Vos visages nous ont remplacés
Assez.

Lux.

Mon colonel s'élance l'amour dans le cœur et trouve Vanda la

griffe tout harnaché piaffe dans son antichambre; sur le bord de
la mer, un vaisseau toujours prêt l'attend...
N'ùyez crainte :

Si ln locomotive, si l'hippogriffe, si le vaisseau manquaient,

d'Artagnan est homme, pour courir aux aventures, à sauter d'une
seule enjambée le Sahara, les Alpes et l'Océan !

* *

Tenez, il vient de transformer les Nouvelles en Mousquetaire !

Dans cette feuille ainsi rajeunie, lisez le Comte de Maz-ara,
l'Histoire de mes letes et les EpUrcs à M. de Girardin!

Celles-ci surtout voua prouveront que l'ancien capitaine-lieu-
tenant de la compagnio de Tréville n'a pas vieilli sous le harnois.

— C'est un coup do M. d'Artagnan père, dit notre cadet'de
Gaseogno à son adversaire Biscaral, sur le terrain des Carmes-
Dênhsussés, on allongeant au garde une riposte foudroyante....

Riscarat en mourut...

Vous verrez que M. de Girardin en reviendra.

I.a Source

le livret do
inci-

PRIME DE LA LUNE

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an à la Lune, aura droit :

1° Aux numéros parus depuis le 15 septembre jus-
qu'au 30 novembre 1866. ^

2° A un mois d'abonnement gratis, c'est-a-dire que
l'abonné d'un an recevra le journal pendant treize
mois.

Envoyer directement le montant de 1 abonnement
en mandat ou timbres-poste, à M. Daniel Lévy, direc-
teur du journal, 5, cité Bergère, à Paris.

GAZETTE A LA MAIN

Qui est-ce qui prétendait qu'à l'exemple d'Achille sous sa
tente, Alexandre Dumas allait, pour bouder le succès, se retirer
dans ses appartements du boulevard Malesherbes, ou bien encore
que, dédaigneux de ce public de France qui l'aime — et l'a
fouetté parfois — avec une poignée de lauriers - comme l'un
de ses enfants les plus chers, mais aussi les pins terribles, les
plus turbulents et les plus gâtés, le célèbre écrivain se préparait
à prendre ses quartiers de vieillesse dans la campagne, felke
d'Horace, de Virgile et du Dante ?

Ses quartiers de vieillesse?

Allons donc !

Dumas a reçu le don de jeunesse éternelle et d'éternelle acti-
vité. Il voudrait se tenir coi, rester silencieux et vivre à la bour-
geoise, les pieds sur les chenets, de ses rentes et de ses souvenirs,
qu'il ne le pourrait certainement pas. Une locomotive est là,
sous sa fenêtre, qui tousse sa fumée et ses étincelles ; un hippo-

■age dans le cœur, altérée de ven-
geance à son tour.

Ça me rappelle encore le Td-
tissier !
Mais chut ! chut ! chut !
Tais-toi, mon cœur !

— Jeune homme, dit l'ex-
belle ange à Rocambole, jeune
homme, j'en ai plein le dos de
Rocambole, et je vais lui cou-
rir après...... Payes-tu mon

voyage ?

Mon colonel se fouille, se
fouille.... et se nefouille..,. et
répond :

— Pour ce qui est des mo-
nacos, ça n'est pas ça qui me
gêne ; je me fouille ! mais nous

Pouvons nous associer.

— Tope là! dit la belle ange, fui- r
sons les malles. Ça ne sera pas
Jong, Rocambole m'a levé mes frus- «
lues.

Ils font les malles.

De son côté, Rocambole fait ses
Oiaïles.

Sir George Slowe fait ses malles.

l'Evénement ayant, dans son dernier soupir, exhalé
la Source, il serait superflu de raconter ici ce ballet où 1
dents et les péripéties ne manquent pas.

La partition de MM. Délibes et Miukous est supérieure à la
musique de danse ordinaire. Elle abonde en motifs gracieux et
en effets d'orchestre. Attention touchante pour les académiciens
de l'endroit, elle contient même une ou deux fugues très-bien
conduites.

M. le chevalier de Boufflers, en rupture de lombe, a adressé le
madrigal suivant à la Salvioni le soir de la première représen-
tation :

Salvioni, si l'Amour voulait
Voir danser un quadrille aux Grâces immortelles,
Elles ne sont que trois, le nombre est incomplot,
Le Dieu vous choisirait pour former le ballet

Et pour figurer avec elles.

*

* #

Je n'aime pas beaucoup la présence do tant d'enfants dans l'in-
troduction fantastique de la Source.

Ces Fiocre en bas âge sont, la plupart, d'une précocité telle,
qu'on se demande parfois si ce sont des primeurs ou des con~
servts !

Exemple :

■ ■ • " * ••

* *

A l'époque où la troupe lilliputienne de M. Monot gambadait
aux Délassements, la petite A... L..., son meilleur sujet, se pré-
senta un soir, tout en larmes, dans le cabinet du régisseur Os-
car.

— Monsieur Oscar, ça ne peu pas durer. Résiliez-moi mon en-
gagement. J'veux m'en aller...

— A cause de quoi, mon chat?

— Tiens! à cause que vous embrassez toutes ces demoiselles,
et que vous ne m'embrassez jamais, donc !..,

— Ma tille, on t'embrassera quand tu auras l'âge. Avant, c'est
défendu...

— Quel âge?

— Quinze ans, parbleu !

— Quinze ans? Je les ai eus à l'Escarcelle d'or... Il n'y a que la
taille qui me manque... Demandez plutôt à maman, à ma sœur
et à mes camarades...

— Du moment que tu me l'affirmes....

— Ah! mais non : je ne veux pas qu'on m'embrasse dans la
régie. Allons au foyer. Tout le monde y est. Il faut qu'on voie....

On passe au foyer...

Et, coram populo, Oscar s'exécute —à plusieurs reprises.
Alors la petite, lui faisant un pied de nez :

— Va donc, gros serin ! je n'ai que douze ans, trois mois et
vingt-six jours !

Mignon

MM. Jules Barbier et Michel Carré — doux librettistes enra-
gés — ne sont pas les premiers qui se soient épris de Mignon,
une des plus adorables filles du grand Wolfgang-Goëlhe, le Ju-
piter allemand de Weimar.

Walter-Scott, Ary Scheffer et Victor Hugo Ont, eux aussi, vu
oeite svelte et rêveuse figure sourire sur le rideau noir do leurs
nuits sans sommeil.

Los auteurs de la pièce de l'Opéra-Comique ne se sont pas au-
trement écartés de l'œuvre originale que pour substituer, au troi-
sième acte, un dénoûment heureux à la catastrophe linale de
réponde de la petite saltimbanque dans les Années d apprentissage
de Wilkem Meister.

La musique de M. Ambroise Thomas vise certainement à don-
ner la réplique à Gecthe et à réaliser harmoniquement, s'il se
peut, le type charmant qui flotte dans le récit du maître, paré de
perfections idéales; mais, toutes les fois que le compositeur tente
de s'élever avec M;gnon vers les sphères habitées par le poêle,
les qualités d'esprit mondain et de gaieté terre à terre de son ta-
lent le retiennent trop impérieusement sur le plancher de la salle
F avait. En d'autres termes, dans son nouvel ouvrage, les raflafia
du tambour-major du Caïd mettent souvent en fuite les lutins, les
feux follets et les voix mystérieuses du Songe d'une nuit d'été.

*
* *

. On a beaucoup applaudi, au premier acte, la chanson :

Connais-tu le pays où lleurit l'oranger?

détaillée par Galli-Marié avec des airs de nostalgie d'une mélanm
colie inexprimable.

Une seule chose me gâte cette cantatrice dans ce rôle, où sa
physionomie sauvage fait merveille et où son corps se meut avec
la souplesse rompue et la liberté hardie de la saltimbanque, sans
abdiquer le charme et la pudeur de la jeune lille...

Cette chose, c'est sa bouche.

Oh I la bouche des Marié!

Voyez celle d'Irma — au Châtelet !

Elle avalerait dans un baiser les deux mains de M. Courbet.
On en parlait au foyer des Variétés, et chacun disait :

— C'est dommage !

— Ah ! mon Dieu ! fit AlphonsinC avec un de ces petits sou-
pirs futés et de ces légers tremoli de reins dont elle a le brevet;
ah! mon Dieu! de quoi la plaignez-vous? Elle est bien heureuse :
elle peut se parler à l'oreille.

I.o coup du milieu

« Ce coup doit être offert aux convives d'un cru connu, d'une
certaine force et d'une vieillesse respectable... »

Le baron Drisse. — Œuvres complètes.

M" Plocque, après avoir joui pendant un an de la haute dignité
de bâtonnier, voulut se choisir lui-même un successeur.
Il s'adressa au célèbre Léon Duval.

— Maître Duval, lui dit-il, si l'on vous offrait le titre do bâton-
nier des avocats, accepteriez-vous ?

— Non, répondit l'avocat avec une superbe modestie... Il est
temps de revenir aux hommes de talent !

On causait, dans le salon de Mme de Girardin Iro, du mariage
du comte Z..., un barbon de quatro-vingt-dix ans, avec une fil-
lette de dix-huit.

Quelqu'un posa cette question :

La belle ange (la
vraie!) fait ses mal-
les.

Marmouset fait ses
malles.

Tout le monde fait ses
malles.

Et tout le monde fiche
le camp.

Et tout le monde prend
le paquebot pour Paris.

A Paris I à Paris !
Paris, Paris, Paris,
C'est le vrai Paradis;
Les jeux et les ris
Sont, tons à Paris !

Pour Paris
Nous voilà partis!
Vive Paris! (ter.)

Tous partis !...

Excepté le bel ange...
Le bel ange reste bouI
Seul !...

Une !
Deux !

Trois !

Avec son déshonneur ! ! !

Ici finit la premiere partie.

Finie

finie! elle est Unie, et je n'ai pas revu le Pâtissier!!!...

Vicomte, vicomte, ah! vicomte,
promettez-moi que je reverrai un
jour le Pâtissier! !...

Ce pauvre cher, cet excellent Pâ-
tissier 1

Oh ! promettez-le-moi, vi-.omte ;
j'ai bien besoin que vous me don-
niez du courage pour lire votre se-
conde partie !

Voyez rnes larmes!!!...

(la suite au procchain numéro.

And. Gilli
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
La dernière mort de Rocambole par Gill
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Gill, André
Entstehungsdatum
um 1866
Entstehungsdatum (normiert)
1861 - 1871
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Frankreich
Rocambole <Fiktive Gestalt>
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 2.1866, Nr. 38, S. 38_3
 
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