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N°.472.
310 Recueil des Machines
mites. L’eau de la marmite nouvelle bouillit un quart-
d’heure plutôt que celle de lancienne; mais il est bon
de remarquer que l’ancienne marmite étoit assez épaisse
ce qui pouvoit bien retarder son ébullition.
On continua de mettre du charbon dans les deuxfour-
neaux, & de faire bouillir l’eau de deux marmites, jusqu’à
ce que le lot de charbon qui étoit destiné à l’ancienne
marmite fut entierement consommé, ce qui dura environ
depuis deux heures jusqu’à sept heures du soir, où le feu
étoit entierement éteint sous l’ancienne marmite, pen-
dant qu’il en restoit encore dans le fourneau de la nou-
velle ; alors on découvrit les marmites pour les laisser
se refroidir. L’eau de la nouvelle étoit assez chaude
pour qu’on eût peine à y tenir les doigts ; celle de l’an-
cienne étoit à peine tiede, & son fourneau étoit tout-
à-fait réfroidi.
Nous mesurâmes ensuite l’eau qui étoit contenue dans
chacune des marmites, pour juger. par la diminution
ss l’une avoitautant bouiüi que l’autre : la quantité d’eau
se trouva pareilie dans l’une & dans l’autre marmite £
mais nous devons faire remarquer que l’ébullition avoit
été bien plus uniforme dans la nouvelle marmite que
dans l’ancienne, à cause de la facilité que l’on a à bien
conduire ie feu.
Nous pesàmes ensuite ce qui restoit de charbon noir
du lot de la nouvelle marmite ; il s’en trouva près de
deux livres: ainsi le fourneau de la nouvelle marmite
n’a consommé qu’un tiers du charbon de celui qu’on
a mis sous l’ancienne. Cette disférence est considéra-
bie ; néanmoins esse l’auroit été encore plus, 11 on
avoit placé l’ancienne marmite sur un fourneau de cui-
ssne oii i’adlion du feu n’auroit pas été ss bien ména-
gée que dans le fourneau de reverbere.
Autre expèrience,
Comme cette marmite est destinée à faire du bouiN