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Recueil des Machines Année 1746
DOI article:N. 474
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.30640#0432
322 Recueil des Machïnes
-— en s’opposant à la trop prompte réunion des cordons.
1746. II se trouve, dans cette espece de lit, des inconvd-
N°«474. niens qui en font abandonner l’usage : i°. peu accoutumé
- —.- à cette façon de se coucher, il en coute dans les premiers
jours, par les coups que Ton se donne contre la barre,
la courbure qui répond au dessus de la tête, ne pouvant
pas être assez exhaussée pour les éviter.
2°. Ces sortes de lit n étant faits que pour s’en servir
en été & en campagne, on ne sauroit s’y enfermer, nï
se garantir de l’importunité des cousins & autres insefres,
sans renoncer à la respiration ; moyennant quoi le pavil-
lon devient inutile.
Toutes ces incommodités rn’ont été confîrmées par
Pexpérience même : j’ai vu dans les campagnes dernieres,
quelques Ofïiciers, qui ont voulu s’en servir après les
avoir éprouvés; ils ont tous cherché à s’en défaire, pour
reprendre le lit-de-camp ordinaire.
RAPPORT DES COMMISSAIRES.
LE Mercredi 16 Mars 1746, Mrs. de la Condamine
ôc Duhamel du Monceau lisent le rapport suivant,
sur un Lit Militaire du sieur Fresnei.
Nous avons examiné, par ordre de l’Académie , le
lit militaire présenté par le fîeur Fresnel. Les lits, connus
sous le nom de Hamacs, que les Sauvages d’Amérique
font d’un réseau d’écorce d’arbre ou d’un tissu de coton,
& suspendent, par les deux extrêmités, à deux branches
d’arbre, ou à deux pieux enfoncés en terre, & qu’on
peut également suspendre à deux murailles, ont paru
d’un usage fî commode dans les pays chauds, que toutes
les Nations de l’Europe les ont adoptés dans leurs colo-
nies, où plufîeurs en font leurs délices, particuliérement
les Portugais, qui en ont porté la mode à Goa, dans les
Indes Orientales, Cette espece de lit de Matelot, qu’on
-— en s’opposant à la trop prompte réunion des cordons.
1746. II se trouve, dans cette espece de lit, des inconvd-
N°«474. niens qui en font abandonner l’usage : i°. peu accoutumé
- —.- à cette façon de se coucher, il en coute dans les premiers
jours, par les coups que Ton se donne contre la barre,
la courbure qui répond au dessus de la tête, ne pouvant
pas être assez exhaussée pour les éviter.
2°. Ces sortes de lit n étant faits que pour s’en servir
en été & en campagne, on ne sauroit s’y enfermer, nï
se garantir de l’importunité des cousins & autres insefres,
sans renoncer à la respiration ; moyennant quoi le pavil-
lon devient inutile.
Toutes ces incommodités rn’ont été confîrmées par
Pexpérience même : j’ai vu dans les campagnes dernieres,
quelques Ofïiciers, qui ont voulu s’en servir après les
avoir éprouvés; ils ont tous cherché à s’en défaire, pour
reprendre le lit-de-camp ordinaire.
RAPPORT DES COMMISSAIRES.
LE Mercredi 16 Mars 1746, Mrs. de la Condamine
ôc Duhamel du Monceau lisent le rapport suivant,
sur un Lit Militaire du sieur Fresnei.
Nous avons examiné, par ordre de l’Académie , le
lit militaire présenté par le fîeur Fresnel. Les lits, connus
sous le nom de Hamacs, que les Sauvages d’Amérique
font d’un réseau d’écorce d’arbre ou d’un tissu de coton,
& suspendent, par les deux extrêmités, à deux branches
d’arbre, ou à deux pieux enfoncés en terre, & qu’on
peut également suspendre à deux murailles, ont paru
d’un usage fî commode dans les pays chauds, que toutes
les Nations de l’Europe les ont adoptés dans leurs colo-
nies, où plufîeurs en font leurs délices, particuliérement
les Portugais, qui en ont porté la mode à Goa, dans les
Indes Orientales, Cette espece de lit de Matelot, qu’on