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bientôt en Italie il y séjourna jusqu’en 1551 ou 1552, occupé
à divers ouvrages tant à Modène qu’à Bologne, et qu’appelé
de nouveau enFrance parle Primatice, il y reparut, n’en soitit
plus et y travailla jusqu’à sa mort, et en effet on recommence
à faire mention de ce peintre dans les comptes des batiments
du Roy en 1555, et pour lors il n’y est plus désigné sous un
aulrenom que sous celui de Nicolas de l’Abbé, ce qui ne per-
met guere de douter qu’il n’ait changé de nom et pris celui
deU’Abbale par reconnaissance cl par respect pour le Primatice,
abbé de St Martin, et pour lui prouver son attachement, d’au-
tant que cela était alors asscs d’usage parmi les peintres ita-
liens, Perin del Vague et tant d’autres en ayant ainsi usé? 11
faut donc croire que lé Vedriani étoit très mal fondé à vouloir
que Nicolo fut de la famille des Abbati de Modène, sans en
donner d’autre raison que parcequ’il se trouve qu’il y a eu à
Modène plusieurs peintres du nom d’Abbati, ce qui ne prouve
rien. Voici comment est conçu l’article dans les susdits
comptes des bastimentssous l’année 1533 :« A Nicolas Bellin,
dit Modesne, peintre, la somme de cent livres, pour avoir vac-
qué avecFrancisquedePrimadicio, ditde Boullongne, Peintre,
ès ouvrages de stucq et peinture encommencés a faire pour
le Roi en la chambre de la grosse tour de son chasteau (de
Fontainebleau) depuis le 2 juillet 1533 jusqu’au dernier 9bre,
a raison de 20 livres par mois (1). »
(1) Cette note a déjà été indiquée par M. Claudius Tarral, dans
sa brochure : Courtes réflexions sur la galerie des tableaux du Louvre
et analyse critique du nouveau livret, deuxième lettre, Paris, Paul
Dupont, 1850, in-8° de 50 pages. Elle a été publiée en entier par
M. Otto Mündlcr, page 16, de son Essai d'une analyse critique de
la notice des tableaux italiens du musée national du Louvre, ac-
compagné d’observations et de documents relatifs à ces mêmes ta-
bleaux. Paris, Didot, 1850, in-12 de 230 pages Enfin, M. Léon de
Laborde a retrouvé dans les comptes qu’il a consultés et a publié
dans son dernier livre {la Renaissance des arts à la cour de France.
Paris, Potier, 1850, page 385) la mention même, copiée par Féli-
bientôt en Italie il y séjourna jusqu’en 1551 ou 1552, occupé
à divers ouvrages tant à Modène qu’à Bologne, et qu’appelé
de nouveau enFrance parle Primatice, il y reparut, n’en soitit
plus et y travailla jusqu’à sa mort, et en effet on recommence
à faire mention de ce peintre dans les comptes des batiments
du Roy en 1555, et pour lors il n’y est plus désigné sous un
aulrenom que sous celui de Nicolas de l’Abbé, ce qui ne per-
met guere de douter qu’il n’ait changé de nom et pris celui
deU’Abbale par reconnaissance cl par respect pour le Primatice,
abbé de St Martin, et pour lui prouver son attachement, d’au-
tant que cela était alors asscs d’usage parmi les peintres ita-
liens, Perin del Vague et tant d’autres en ayant ainsi usé? 11
faut donc croire que lé Vedriani étoit très mal fondé à vouloir
que Nicolo fut de la famille des Abbati de Modène, sans en
donner d’autre raison que parcequ’il se trouve qu’il y a eu à
Modène plusieurs peintres du nom d’Abbati, ce qui ne prouve
rien. Voici comment est conçu l’article dans les susdits
comptes des bastimentssous l’année 1533 :« A Nicolas Bellin,
dit Modesne, peintre, la somme de cent livres, pour avoir vac-
qué avecFrancisquedePrimadicio, ditde Boullongne, Peintre,
ès ouvrages de stucq et peinture encommencés a faire pour
le Roi en la chambre de la grosse tour de son chasteau (de
Fontainebleau) depuis le 2 juillet 1533 jusqu’au dernier 9bre,
a raison de 20 livres par mois (1). »
(1) Cette note a déjà été indiquée par M. Claudius Tarral, dans
sa brochure : Courtes réflexions sur la galerie des tableaux du Louvre
et analyse critique du nouveau livret, deuxième lettre, Paris, Paul
Dupont, 1850, in-8° de 50 pages. Elle a été publiée en entier par
M. Otto Mündlcr, page 16, de son Essai d'une analyse critique de
la notice des tableaux italiens du musée national du Louvre, ac-
compagné d’observations et de documents relatifs à ces mêmes ta-
bleaux. Paris, Didot, 1850, in-12 de 230 pages Enfin, M. Léon de
Laborde a retrouvé dans les comptes qu’il a consultés et a publié
dans son dernier livre {la Renaissance des arts à la cour de France.
Paris, Potier, 1850, page 385) la mention même, copiée par Féli-