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Mariette, Pierre Jean; Chennevières-Pointel, Charles Philippe de; Montaiglon, Anatole de; Mariette, Pierre Jean [Editor]
Abecedario de J. P. Mariette et autres notes inédites de cet amateur sur les artes et les artistes (1): A - Col — Paris: Dumoulin, 1853

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https://doi.org/10.11588/diglit.49893#0019
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ABRY (louis). Abri a gravé à ma connaissance deux plan-
ches d’après Bertholet Flemaël ; l’une, en 1673, représente une

bien et expliquée par Mariette. Malgré tout cela, il faut encore
revenir sur cette note de Mariette.
Le fond de son opinion revient à ceci : Nicolas Bellin , dit Mo-
dène, qui travaillait en 1533 en France, est le même que Nicolo
dell’Abate; à partir de 1555, il ne figure que sous ce seul nom,
c’est donc qu’il en a changé et qu’il a pris celui del’Abate par res-
pect pour son maître Primatice, abbé de Saint-Martin; ainsi il
n’appartient pas à la famille des Abati de Modène comme le pré-
tend Vedriani; ainsi il est venu deux fois en France, d’abord sous
François Ier, et ensuite sous ses successeurs.
M.Mündler (page 17), a essayé de justifier Mariette, en conservant
ce nom de Bellin sans ôter Nicolo à la fapille des Abati, à laquelle
fylariette n’eût pas pensé à contester qu’il appartint, si les excel-
lents Pittori Modenesi de l’abbé Tiraboschi (Modena, 1786, in-4°
de 399 pages), eussent été publiés avant sa mort. M. Mündler
rappelle que Zani, dans son Encyclopédie méthodique des beaux
arts, dit que Giovanni dell’ Abate, père de Nicolo, fut ainsi appelé
parce qu’il était originaire d’Abbà ou Abbù (et dans le registre mor-
tuaire, cité par Tiraboschi, page 10, il est appelé Zovanno di Abbà),
petite terre de la province de Reggio où il naquit et qui, en bon
langage, s’appelle Abbate ; dans cette hypothèse, le nom, qui avait
dans l’origine été celui de sa patrie, a toujours été appliqué, en
France, à exprimer ses rapports avec le Primatice. Cette explica-
tion est ingénieuse, mais l’ensemble des documents, cités ou analy-
sés par Tiraboschi, ne permettent pas d’adopter cette opinion.Nicolas
Bellin et Nicolo dell’ Abate sont deux peintres, car Nicolo n’est
venu en France que sous Henri II; en 1533 il ne pouvait avoir
que commencé à peindre et il était trop jeune, pour avoir une ré-
putation qui le fît appeler en France. Un passage de la chronique
manuscrite du Lancillotto, cité par Tiraboschi, justifie cette opinion;
vers la date du 25 mai 1552, le chroniqueur rapporte que le père de
Nicolo lui avait dit « que son fils, âgé de 40 ans, était à la cour de
France, qu’il avait fait les portraits du roi et de la reine , qu’il
peignait un cabinet, et qu’il demandait à être rejoint par sa
femme et ses fils laissés par lui à Bologne.» On pourrait même re-
marquer que, si Nicolo fût déjà venu en France, Lancillotto l’au-
rait su de son père; mais les dates sont péremptoires. Si en 1552
Nicolo avait 40 ans, il était né en 1512, il avait 23 ans en 1533.
De plus, ce que Nicolo fit en Italie avant 1552 est énorme et ne
suppose guère de séjours à l’étranger. Les auteurs italiens le met-
tent toujours sous les successeurs de François Ier; ainsi le Spaccini,
auteur de la fin du seizième siècle, dans sa copie manuscrite et
remaniée de la chronique de Lancillotto (Tiraboschi, page 20), dit
 
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